Cette soirée de solidarité a notamment pour but de récolter de la thune pour aider aux procès des nombreux inculpés arrêtés à la manifestation du 24 janvier à Barbès, manifestations de solidarité à d’autres inculpés emprisonnés…

Rares sont les actions, les manifestations qui ne se finissent pas par des arrestations, des garde à vues, des comparutions immédiates, des procès et pour certains la prison.

Nous avons faits de ces situations (l’incarcération de camarades, l’incarcération des révoltés de Vincennes) des moments de lutte à part entière en élargissant nos mots d’ordres à tous les prisonniers, en démontant certains mécanismes de la répression, en prenant la parole publiquement, en se rassemblant devant les prisons, en ne renonçant pas aux pratiques auxquelles nous sommes attachées.

Mais de préparations de procès en préparations de procès, de concerts de soutien en concerts de soutien, la lutte contre la répression mobilise beaucoup de notre énergie et absorbe une part importante de notre activité politique. Et tout ce temps passer à lutter contre la répression nous ne laisse pas sans questions.

Comment continuer cette pratique de solidarité sans qu’elle bouffe toute notre énergie? Comment échapper au cercle de la répression ? Comment se faire moins arrêter ? Comment choisir ensemble d’investir collectivement d’autres luttes, d’autres questions? Comment sortir de l’isolement ?

La lutte continue, mais comment?