La messe en latin saupoudrée de coups de tonfas Sarkozystes est dites

On s’en doute chacun est resté sur ses positions, c’est ce que l’on appelle un dialogue constructif », commente François Dom, journaliste à France 3 Alpes. Peut être les quelques 250 partisan-e-s de l’avortement libre et gratuit auraient-ils/elles dû inviter catholiques intégristes culpabilisateur-rice-s et service d’ordre néo-nazi à débattre gaiement autours d’un pic-nique.Le « Chacun-e ses idées », « il faut respecter toute opinion »,on nous le fait pas. Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou en en crève. Vers 13 h 30, plusieurs estafettes de police encadrent déjà les militant-e-s pro-choix venu-e-s en avance car averti-e-s de la « prière pour la vie » organisée par l’association anti-ivg Sos tout petits devant l’hôpital de la tronche.

Vers 14 h 30 une poignée d’enfants de chours et autres grenouilles de bénitiers descend du tram entourée d’un service d’ordre de 25 nazillons. Gestes hostiles, démonstration virile… première confrontation, dans laquelle les flics font immédiatement montre de leur soutien aux faf qui nous acculent au mur de l’hôpital. Bref, nous leur faisons savoir avec la plus délicieuse obscénité qu’ils/elles ne sont pas les bienvenu-e-s. Leur petit groupe se rassemble autour d’une Clio de la Brigade Anti Criminalité, derrière un cordon de policiers anti-émeute. La BAC, elle, nous encercle. Au cri de « la France aux Arabes », nos jeunes d’extrême droite se hérissent et rétorquent de concert « Bleu Blanc Rouge, la France aux Français ».

Pendant ce temps là, un type dit des prières dans un mégaphone. Les slogans « avortement libre et gratuit », « pour les femmes, liberté de choix » tentent de couvrir les cantiques. La brigade canine, incarnée par deux jeunes bleus et un patriarche moralisateur, vient étoffer le tableau. Nous reverrons ce personnage par la suite. Dans la cohue, il y a un contrôle d’identité. Peut être au bout de deux heures, les rites terminés, celle-eux qui priaient s’en vont sous les huées. Les keufs matraquent pour contenir le groupe des « pro-choix ». Échange de projectiles dans les deux sens par dessus les lignes de flics. La BAC escorte les fachos jusqu’à l’arrêt de tram où elle les laisse monter sans encombre. Pour nous la situation ne change pas beaucoup.

Les flics ont remplacé les fachos. Plus tard, nous décidons de rester ensemble et de partir groupés. Aux cris de « alerta, alerta, antifascista » et « pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers » environs 200 personnes serpentent dans le centre ville. C’est au niveau de l’esplanade, après le pont de porte de france, que nous les rencontrons à nouveau. L’un d’entre eux jette un fumigène pour masquer leur fuite vers l’Intermarché où ils se réfugient. Plusieurs véhicules de la BAC surgissent alors, les policiers flashball au poing en hurlent de se disperser, sans prêter d’autre attention aux faf’ que celle accordée aux « victimes », ils poursuivent les manifestants antifascistes jusqu’au rond point, puis les poussent sur le pont.

Sur le pont, le piège se resserre sur un petit groupe de 35 personnes pris en étau entre la police nationale équipée de tazer, la Brigade Canine et la BAC. Les policiers nous frappent d’abord pour nous faire asseoir, sur les fesses, pas d’appui sur les jambes, puis commencent à nous insulter. Un policier de la BAC, l’arme à la main, prend à partie un jeune (noir, est-il la peine de le préciser) assis au milieu de nous : « Tu sais même pas ce que tu fais-là ! Répond-moi ! ». Puis celui de la Canine commence à nous servir le discours moralisateur et humiliant, et tente de nous faire acquiescer par soumission : « Vous allez renoncer à vos conneries sinon je vous garantie que cette journée va mal se terminer, est-ce que je me suis bien fait comprendre », « et on enlève les capuches ». On commence à nous filmer. Certains se cachent le visage dans les mains. Le type s’exclame : « Regarde-moi ça, ils prient, maintenant. Hé, c’est tout à l’heure qu’il fallait prier. » Échange de signalements entre brigade, plusieurs voitures partent ratisser le centre ville tandis que les autres procèdent à des contrôles d’identité individuels et une prise vidéo plus précise : « tiens, eux, c’est des gros poissons ». Un garçon est emmené dans un fourgon, tandis qu’un autre passe devant nous dans un second véhicule. Il y a au moins trois personnes gardées à vue. La plupart peuvent repartir un par un. Cet après midi les flics ont plus que franchement fait preuve de leur assistance aux groupes d’extrême droite.
La messe (en latin) est dite.

Quand au daubé le torchon local il reste fidéle a lui même en encensant la police sarkozyste voir cet article un brun ironique:

le Daubé injustement accusé de ne pas avoir fait son travail de « journalisme »

Un article de Grenews.com

http://www.grenews.com/actu/evenement/affrontements-ent…t3427

à propos des affrontements

http://grenoble.indymedia.org/2009-02-08-la-messe-est-d…ent-d

entre pro et anti-IVG de samedi dernier a déclenché une avalanche de réactions particulièrement virulentes envers Grenews et le Daubé (son papa). Dans les commentaires, de nombreux internautes accusent les journalistes, qui de prendre position pour les anti-IVG, qui de diaboliser les pro-IVG, qui de raconter n’importe quoi. En tous cas, de mal faire leur travail.

Injuste critique. Les journalistes du Daubé-Grenews ont très bien fait leur travail. Ils ont décroché leur téléphone avec professionalisme. Ont composé – avec rapidité et précision – le numéro de leur correspondant au poste de police. L’ont cordialement salué. Ont noté scrupuleusement toutes les informations qu’il leur donnait sur l’action de samedi. L’ont parfaitement retranscris dans le Daubé du lendemain, sans trahir une seule fois la parole policière.

Quand certaines mauvaises langues prétendent qu’un travail journalistique sérieux oblige à ne pas se contenter des informations de la police, à chercher à comprendre un peu plus les raisons des manifestants, à ne pas se cacher derrière une supposé neutralité, nous ne pouvons que rappeler la triste réalite.

Aujourd’hui, la situation économique ne permet plus à la presse quotidienne de faire un travail de qualité. Au Daubé, les rares « journalistes » courent d’un sujet sans importance à un autre et les pigistes, non-formés et payés au lance-pierres, ne font que rarement du bon travail. Dès lors on ne peut que remercier la Police de fournir quotidiennement et gratuitement des informations précises, permettant au Daubé de maintenir l’illusion qu’il retranscrit la réalité locale.

Comité de « Soutien » au Dauphiné Libéré