Appel de Rennes 2

Crise du capitalisme, chômage, faillites.
Délocalisations : des capitaux, des entreprises et donc des salariés.
Précarité=règle.
La Terre qui subit les excès de l’idéologie croissanciste :  nature, espèces, corps humain, tout est atteint, nucléaire, OGM, pesticides. 
Un gouvernement Sarkozy qui ressemble de plus en plus fatidiquement au gouvernement Laval de 1933 : répressions, propagande, contrôle, casse du droit du travail, suppression des acquis du CNR.
Le pouvoir qui donne 430 milliards pour sauver les banques, assurances et autres organismes financier, alors que le déficit public justifie toutes les mesures libérales.

C’est l’heure.

à l’heure, où notre société se fait de plus en plus individualiste, triste et dépressive… et à l’heure où l’on se vante d’expulser 30000 étrangers par an,
à l’heure où l’on met des écolos baba cool en prison au nom de l’antiterrorisme… et à l’heure où les médias, plus que jamais, sont les laquais du pouvoir,

Nous autres, appelons à la lutte. Tous ensemble : Lycéens, maternelles, Guadeloupéens. Chômeurs, sans-papiers, fonctionnaires. Palestiniens, Grecs, Bretons. Convergeons.

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Nous, étudiants de Rennes 2, réunis ce lundi 2 février en assemblée générale, 1500 personnes, lançons cet appel. Refusons la loi LRU instaurée par le plan de Bologne, comme le refusent les Italiens, Espagnols, Allemands, Européens mobilisés. Vendre le savoir au marché financier, le voilà leur plan. Or, privatiser, c’est toujours privilégier les élites, il suffit d’ouvrir les yeux pour le voir.
Nous revendiquons :
— en premier lieu, un plan massif pour l’Université (embauche d’enseignants-chercheurs, augmentations des bourses, modernisation des locaux, etc.)
— en second lieu, l’abrogation de la LRU et du plan de Bologne
— l’abandon du projet de réforme des enseignants-chercheurs
— l’abandon du projet de masterisation du métier d’enseignant

Enfin, en tant qu’étudiants mais aussi en tant que citoyens en lutte, nous portons ce mot d’ordre simple et bref :
SMIC à 1500€, augmentation de 300€ de tous les revenus, baisse généralisée du temps de travail (32 heures par semaine, et moins).

Nous exprimons notre soutien combatif à toutes les autres luttes en cours contre la politique actuelle : soutien aux enseignants-chercheurs, aux lycéens et aux mouvements de lutte contre la casse de l’éducation ; soutien aux sans-papiers ; soutien aux grévistes de la Guadeloupe ; et enfin, soutien aux nombreuses luttes locales en cours.

Nous appelons l’ensemble des université françaises à se mettre en grève avec blocage et occupation, à créer des liens avec les luttes qui s’organisent autour d’elles, à créer leurs propres médias, pour un convergence par le débat et l’action commune, et pour la satisfaction des revendications. Dans ce but, nous appelons à et organisons une coordination nationale du mouvement, les samedi 7 et dimanche 8 février prochain à Rennes.

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Appel : Gr-rêve, blocage — de l’économie, occupation, nous avons commencé. Chaque changement dans ce cours normal des choses crée cette solidarité, ouvre cette parole, casse ce quotidien morose et filant auquel nous sommes habitués. Les regards se croisent enfin, les bouches s’ouvrent ; les gestes de partage se multiplient. Nous sortons des cases, les pions se révoltent. Nous savons maintenant que ce n’est qu’une question de temps. Agir est notre seul but. Blocages, grèves, occupations, ce n’est qu’un début.

Contre la policiarisation ambiente, n’ayons qu’un seul mot d’ordre, la lutte.
L’AG de Rennes 2