En démocratie, confier le pouvoir à d’autres, par le suffrage universel, c’est accepter, théoriquement en toute connaissance de cause et de son plein gré, de perdre une partie de sa capacité à décider soi-même.

Quand ce mode de désignation aboutit à choisir un homme sage, c’est-à-dire respectueux, en contrepartie du pouvoir qui lui est délégué, du droit et de la liberté des autres citoyens, la démocratie atteint son but.

En revanche, quand la désignation par le suffrage universel donne le pouvoir à un homme irrespectueux des droits et des libertés des autres citoyens, celui-ci devrait être démis des fonctions dont il tire ledit pouvoir. Ceci sans attendre l’échéance de son mandat.

Or, ce n’est malheureusement pas possible en France. Seule la « rue » peut pousser dehors l’agité brasseur de vent ! Le fera-t-elle ? Au regard des dégâts humains causés par l’incurie du pouvoir ump et au premier chef de son dirigeant, elle en a le droit légitime. A quoi assistons-nous en France ?

Main basse sur la justice et l’information

M. Sarkozy, qui ne représente que 39% des Français en âge de voter, transgresse la plupart des règles démocratiques qui assuraient la paix civile et un minimum de justice. Il s’arroge des pouvoirs qui n’entraient pas, jusque-là, dans un souci d’équilibre des pouvoirs avec la représentation nationale (le Parlement), dans les attributions de la fonction de Président de la République.
En à peine deux ans de présence à l’Elysée, grâce à des députés UMP croquenots, qui votent, sans sourciller, tout ce que leur maître cyclothymique leur demande, celui a fait main basse sur :

-La justice, avec la suppression des juges d’instruction indépendants, au profit des procureurs de la république, fonctionnaires dépendant du Ministère de la Justice.

-L’information, en nommant lui-même le président du groupe France Télévision.

L’histoire se répète. C’est très grave. Quand un homme s’empare de ces deux pouvoirs, piliers de la démocratie, l’acte se veut plus que symbolique. Cet homme cupide, sans grand idéal humaniste, n’est mu que par sa propre soif de pouvoir et d’argent, il ne s’en cache même pas.

D’autres, au cours des siècles précédents, ont procédé de la sorte pour parvenir à leurs fins : Mussolini, Hitler… Ils ont conduit leur pays dans l’abîme et le sang. Si, en dépit de ses insuffisances, mais avec les garde-fous que sont les autres Etats membres, l’Europe n’existait pas, Sarkozy serait aujourd’hui sur un chemin « glorieux » pour lui, mais ô combien périlleux pour les Français.

Verdi