Depuis la fin du mois de novembre 2008, un petit groupe de zouaves a ouvert une Zone d’Utopie en Territoire Embourgeoisé, un squat, au 77 de l’avenue Coligny, à La Rochelle. C’est aussi devenu depuis le domicile de quatre d’entre nous.
Cette maison appartient à une filiale déjà privatisée d’EDF, et n’était occupée que par des araignées depuis 3 ans : c’est l’un des 3000 logements vides de La Rochelle qui pourrissent alors que tant de gens sont à la rue.
Nous désirons construire dans ce lieu un espace d’autogestion et d’autonomie, de vie et d’activité, basé sur l’expérimentation sociale et guidé par des principes de liberté, de respect, de partage et d’échange où chacun est responsable de ses paroles et de ses actes.
Et alors que des activités telles que projection de films et soirées festives (entre autres) débutent depuis seulement une semaine, et que notre infokiosque se remplit de subversion, un huissier nous apporte ce lundi une froide convocation au tribunal d’instance. Après les tentatives mémorables d’autres hurluberlus comme Pif-Paf ou le Nuf 666, c’est à se demander si l’ordre établi n’a pas peur que l’on trouble la paisible apathie rochelaise.
Pour que ce lieu de vie, de créativité et de spontanéité ne soit pas muré et qu’il puisse continuer sa gestation, nous vous invitons à venir nous soutenir lors du procès qui se tiendra le 9 février prochain au tribunal d’instance à 9h, mais surtout à participer tous les jours à l’éclosion de ce nouvel espace de liberté. Rappelons que des activités ouvertes au public et à prix libre s’y déroulent presque quotidiennement, et qu’il y aura toujours quelqu’un pour vous accueillir si vous voulez vous arrêter boire un thé (ou autre chose de plus rafraichissant).