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Y’A DE QUOI S’ÉNERVER PLUS DE 24 HEURES !

Ce gouvernement ne lâche rien et mène une véritable guerre de classe :
– Dans le privé, nous assistons à une attaque contre le droit du travail, une augmentation du temps de travail, une aggravation de la précarité ;
– Dans le public, les suppressions de postes et les privatisations se multiplient ;
– Dans l’ensemble de la société : la mise en lambeau de la protection sociale (dégradation des retraites, diminution des remboursements médicaux) est couplée à un contrôle renforcé et à une culpabilisation des chômeur-se-s et des RMIstes.
Y’a de quoi s’énerver plus de 24 heures !

Ça fait bien longtemps que l’on n’avait pas connu d’appel général à la grève. Par contre, ce qui est moins exceptionnel, c’est que les directions syndicales appellent à une mobilisation de 24 heures chrono sans lendemain. Elles savent pourtant aussi bien que nous que 24 heures de mobilisation, aussi massive soit-elle, ne suffisent pas à faire reculer le pouvoir . La tactique est éprouvée. Quand les appels à la lutte se multiplient, les centrales syndicales jouent la montre, elles gagnent du temps en reportant aux calendes grecques* les prochaines initiatives. Elles tentent de canaliser les énergies collectives pour éviter qu’elles ne débouchent sur des conflits sociaux plus larges et incontrôlables.

Si le 29 janvier est un succès, il faut en faire un nouveau départ pour des mobilisations durables. Organisons-nous sur nos lieux de travail et de vie pour construire et développer des rapports de force. C’est lorsque nous arrivons à nous organiser pour la défense de nos revendications que nous pourrons tenir de véritables AG interprofessionnelles. Des AG qui ne soient pas le cache-misère de nos difficultés à mobiliser ni des nouvelles tribunes pour bureaucrates.

L’histoire récente a montré que le gouvernement peut faire machine arrière (les luttes contre le CPE, contre la réforme Darcos…). Ces mouvements montrent que c’est en dépassant la grève syndicale traditionnelle que l’on peut gagner. Débrayages, occupations, blocages, etc., peu importe, toutes les formes de luttes qui s’en prennent directement à ce et ceux qui nous exploitent sont bonnes à prendre. C’est en refusant de nous enfermer dans des revendications particulières, en brisant les corporatismes pour pouvoir nous ouvrir sur une solidarité réelle que nous pourrons avancer .

Ne laissons plus le capital organiser notre vie !
Prenons nos luttes en main !

* Nous en profitons pour affirmer notre solidarité avec nos camarades grecs-grecques en lutte !

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