Dans le Maine et Loire, les demandeurs d’asile se sont trouvé une maison :

Samedi après-midi à 15 h, environ 70 militant-e-s organisé-e-s ou non ainsi qu’une vingtaine de demandeurs d’asile ont réquisitionné l’ancienne gendarmerie des Ponts de Cé, près d’Angers.

Lundi matin (10/11), malgré les « négociations » avec la préfecture l’avant veille, l’ancienne gendarmerie a été évacuée par les forces de l’ordre.

Rassemblement à 17h30 ce lundi devant la préfecture d’Angers en soutien aux demandeurs d’asile sans-logement.

Pour gagner le bras de fer engagé par la préfecture et la mettre face à ses responsabilités :manifestation samedi 15 – place Imbach à Angers.

Pour un logement décent pour tous les demandeurs d’asile !

Pour l’arrêt des expulsions !


Récit et communiqué de la réquisition de samedi :

Les flics présents ne sont pas intervenus. Le maire des Ponts de Cé et deux de ses conseillers sont venus à notre rencontre, pour expliquer que ce logement, inoccupé depuis 6 ans, n’appartenait pas encore à la municipalité, mais à la gendarmerie nationale.

Le maire a donc du référer de notre action à la préfecture. Celle-ci nous a envoyé un représentant qui est venu nous signifier l’inégalité de l’occupation et qui a cherché à débuter des négociations.

Il est bien facile pour la préfecture d’oser parler d’inégalité, alors que celle-ci ne respecte en rien la convention de Genève en laissant les demandeurs d’asile à la rue.

Pour mettre la préfecture du Maine et Loire face à ses responsabilités, venez nombreux et nombreuses soutenir les nouveaux habitant-e-s de l’ancienne gendarmerie des Ponts de Cé.

Tous soutiens financiers ou logistiques sont les bienvenus.

Il s’agit surtout d’être au maximum présent-e-s en soutien en cas d’une éventuelle évacuation.

N’hésitez donc pas à passer nous rendre visite.

Ci-dessous le tract diffusé lors de cette action :

Pourquoi nous avons décidé de réquisitionner ?
La préfecture doit loger les demandeurs d‘asile !

Demandeurs d’asile : une situation intolérable !
A Angers, depuis mi septembre, au moins une quinzaine de demandeurs d’asile sont sans logement.

Ils sont hébergés de façon précaire par des particuliers et aidés par quelques associations, alors qu’ils devraient être logés par la préfecture du Maine et Loire.
Celle-ci, malgré de nombreuses demandes de la part du monde associatif, syndical et politique, refuse jusqu’à aujourd’hui d’assumer ses responsabilités. En effet, l’Etat français est dans l’obligation, selon la convention de Genève qui régi ce droit d‘asile, de fournir hébergement, nourriture et allocation aux demandeurs d’asile pendant l’examen de leur demande.

A l’approche de l’hiver, et au bout de 2 mois, la situation devient intenable. On ne peut que s’interroger sur l’inaction de la Préfecture: faut-il y voir une stratégie politique pour décourager les demandeurs d’asile dans le cadre d’une politique de fermeture des frontières?…

Nous avons donc décidé de réquisitionner un lieu inoccupé pour mettre la préfecture du Maine-et-Loire face à ses responsabilités.