fRance 2 ou l’art de l’omerta sur les prison

Jeudi 9 octobre à 21h pour l’émission d’envoyée spécial on devait avoir un reportage sur la mort de Jeremy à la prison de Valence et aussi un interview du père de Julien . Le jeune de Montélimar mort à Meyzieux n’aura pas encore droit à sa mémoire .

Brisons l’Omerta sur les prisons. Texte ci dessous distribué devant le parloir de la prison de Valence :

L’avocate, la famille et le collectif solidarité prisonniers se battent depuis des mois., se battent par article de presse, par tracts, deux manifestations ont été organisées, dont l’une le jour de la venue de Rachida Dati. Un concert sauvage a eu lieu le 14 juillet sur le parking de la prison et malgré la répression à l’encontre de ses amis ( arrestations de deux personnes). Un concert de solidarité a eu lieu le 27 septembre (au Mistral Palace ) pour Daniel et les autres détenus. Un début de clarté commence à poindre en cassant l’OMERTA Pénitentiaire.

Le 9 octobre à partir de 21 heures, « Envoyé spécial » sur France 2 consacre une émission sur les conditions de détention dans les prisons françaises. Au programme, une enquête sur trois détenus décédés dans différentes maisons d’arrêt..

Parmi eux, Jérémy Martinez, ce jeune Stéphanois de 19 ans frappé à mort et retrouvé inanimé dans sa cellule de la maison d’arrêt de Valence le 4 mars dernier.

Ce qu’on sait à ce jour : A ) Samedi 1 Mars.

Le jeune homme, qui purgeait à la maison d’arrêt de Valence une peine d’un an de prison, se plaignait dés le samedi 1er mars de son codétenu, auprès des matons de service de parloir ce jour là. Retrouvé dans sa cellule de la maison d’arrêt de Valence, Jérémy Martinez est mort des suites de ses blessures le mardi 4 mars à l’hôpital. D’abord présentées comme un acte suicidaire, les circonstances de la mort de ce garçon de 19 ans sont rapidement devenues plus complexes… Jusqu’à ce que la justice décide de mettre en examen pour meurtre, le codétenu de Jérémy – Raphaël Loubières, 19 ans également – qui clame depuis son innocence. En marge de l’enquête menée par la brigade criminelle, la famille de Jérémy Martinez avait très vite mis en cause l’administration pénitentiaire.

B )après le parloir du 1 Mars

La famille martèle depuis le début :« On a laissé Jérémy avec son bourreau ! Il a été martyrisé et torturé puis il a été tué ». Les matons du service du parloir ce jour là ont pu voir les traces de coup sur le corps de Jeremy. Au vu des nombreuses marques, la famille a réclamé que Jeremy soit examiné par le médecin de la prison.

C ) Lundi 3 Mars

Jérémy ne voulait pas réintégrer sa cellule l’après midi : Selon nos informations, l’après-midi précédant sa mort, Jérémy Martinez serait sorti de sa cellule avec toutes ses affaires, restant un certain temps dans la coursive et demandant instamment à être intégré dans une autre geôle.

Conclusion provisoire :

En vain. Me Marie-Christine Buffard, l’avocate de la famille s’indigne depuis des mois :

« C’est la loi du silence, c’est effrayant, grave et inquiétant quant au fonctionnement des prisons ! » Par contre, interrogée, l’administration pénitentiaire régionale s’est refusée à tout commentaire.

Silence aussi sur les décisions prises à la suite de l’enquête interne. Le rapport aurait conduit à l’enclenchement de trois procédures disciplinaires pour « négligences » ( sic ).

Le parquet de Valence a saisi le juge chargé de l’instruction sur le meurtre de Jérémy Martinez d’un réquisitoire supplétif pour « non-assistance à personne en danger ». Il appartient donc depuis début mai 2008 au magistrat instructeur de déterminer si l’administration pénitentiaire a, ou non, une part de responsabilité dans la mort du garçon de 19 ans.

A quand une nouvelle manifestation pour que la justice daigne accepter la plainte de l’avocate et de la famille.

Collectif solidarité prisonniers