Discriminations au crous :
mobilisons-nous !

Le 16 septembre, Jean-Marie Falip, nouveau directeur du Crous des Pays-de-la-Loire, annonçait qu’ « en matière de logements, il n’y avait pas de tension particulière cette année ». Jean-Marc Ayrault a depuis précisé : « nous avons 10 ou 15 ans d’avance » sur les logements étudiants.

Et pourtant, le 18 septembre, sept étudiants étrangers sans logement ont sollicité l’aide de militants car cela faisait plus d’un mois qu’ils attendaient une réponse claire du Crous. Après une occupation dans l’urgence du Crous, ces étudiants ont enfin obtenu des réponses mais peu favorables.

Il a suffit d’une action coup de poing pour permettre d’éclaircir leurs situations. La plupart sont repartis avec la certitude de ne pas figurer sur la liste d’attente, et l’un d’entre eux (qui dormait dans sa voiture) s’est vu promettre trois nuits d’hôtel, mais n’en a obtenu qu’une sans même être prévenu. Ce qui est d’autant plus inacceptable lorsqu’on sait que le Crous a la possibilité de dépanner les étudiants ponc-tuellement à raison de 6 à 11€ par nuit. Il faudra d’autres actions plus massives pour que ces réponses soient favorables.

Nous dénonçons la gestion désastreuse du Crous, notam-ment en ce qui concerne le logement des étudiants étrangers : le refus d’examiner certains dossiers, les quotas qui imposent un maximum de 25% d’étrangers dans les cités-U, la priorité donnée aux étudiants venant dans le cadre d’échanges (type Erasmus), la disponibilité tardive (au 1er novembre) des logements vacants, sans parler des tracasseries administratives. Au final, ce sont les étudiants les plus précaires, pour la plupart originaire des pays du Sud, qui trouvent le plus de difficulté à se loger. Cette politique discriminatoire est aussi inacceptable que les propos du directeur du Crous, qui n’hésite pas à déclarer : « il ne faudrait pas qu’ils viennent manger le pain des bons Français ».

Les promesses du Crous et du gouvernement ne trouveront dorénavant plus d’oreille attentive. C’est par la mise en place d’un véritable rapport de force que nous obtiendrons des solutions viables aux problèmes de logement. Dans un contexte de crise du logement, aggravée par les récentes mesures gouvernementales, la riposte doit être collective. C’est donc tous ensemble que nous devons nous mobiliser pour mettre fin aux critères arbitraires d’attribution des logements.

● Réquisition immédiate des logements vides.
● Accès aux logements exclusivement sur critères sociaux.

Rassemblement jeudi 16 octobre
à 12h devant le bâtiment Tertre

Qu’est-ce que le RUSF 44 ?

Ce collectif de lutte, d’aide et de soutien aux étudiants étrangers nantais a été créé l’an dernier pour combattre, par le moyen d’actions communes, les politiques de discrimination de plus en plus virulentes. Il a pour vocation d’assurer des permanences juridiques, un soutien dans les démarches administratives, de sensibiliser la population à ces problèmes, de promouvoir l’autonomie des luttes des étrangers en général et d’empêcher les expulsions.

Un réseau d’hébergements d’urgence à été mis en place : Pour nous aider ou si vous avez besoin d’aide : – , rusf@nantes.fr, ou RDV sur les tables d’information du bâtiment tertre.