La Baule accueille une réunion des ministres de l’Intérieur du G5

Les ministres de l’Intérieur du « Groupe des cinq » (G5), composé des cinq
plus grands pays de l’Union européenne (UE), se réuniront dimanche et lundi
à La Baule (Loire-Atlantique), pour renforcer leur coopération dans la lutte
contre le terrorisme et l’immigration clandestine.
Avec la France, l’Allemagne, l’Espagne, la Grande-Bretagne et l’Italie, ont
« les mêmes problèmes, nous devons nous accorder sur les solutions », a
déclaré le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, organisateur de cette
seconde réunion du G5 dont le principe avait été arrêté lors de leur
rencontre, à Jerez de la Frontera (Espagne), le 18 mai. A cette occasion,
« nous avons pris la décision de nous réunir tous les trimestres, à tour de
rôle chez chacun de nous », a rappelé M. Sarkozy jeudi, devant des
journalistes à Ajaccio. « Nous voulons clairement coordonner nos positions
sur des sujets communs de préoccupation, tels que terrorisme et immigration
clandestine », a-t-il ajouté.
En mai, les Cinq s’étaient accordés sur la proposition de « créer une liste
des pays sûrs » dont les ressortissants ne craignent pas de persécutions
susceptibles de leur permettre de demander l’asile politique à un autre
Etat, rappelle-t-on au ministère de l’Intérieur. A cet égard, la France a
proposé au Conseil « Justice-Affaires-Intérieures » (JAI) de juin, à
Luxembourg, une contribution des Cinq pour que le principe d’une telle liste
soit inclus « dans la (future) directive sur la procédure d’octroi et de
retrait du statut de réfugiés », ajoute-t-on de même source. « La Commission
(européenne) devrait en présenter une première liste avant la fin du mois
d’octobre 2003″, ajoutait-on de même source, en qualifiant ce résultat
d' »avancée majeure. »
A La Baule, les ministres de l’Intérieur du G5 pourraient en outre « établir
une proposition précisant le montant de conditions minimales de ressources
exigées des ressortissants tiers pour entrer dans l’Espace Schengen », projet
dont la Commission doit accélérer la mise en oeuvre. Ils discuteront
également de la proposition de règlement que doit faire la Commission,
créant une obligation de compostage des passeports précisant la date
d’entrée des tiers sur le territoire de l’UE. « L’absence de compostage
équivaudrait à une présomption d’irrégularité », souhaite la France.
Ils examineront, dimanche et lundi, le projet espagnol de directive, que « la
France soutient » : obliger les transporteurs à communiquer aux autorités de
contrôle des Quinze les données d’identité de leurs passagers, « permettant
ainsi d’identifier rapidement ceux qui ne seraient pas repartis » à
l’expiration de leur visa de tourisme. La France avancera « trois idées :
coopération policière opérationnelle sur les filières d’immigration
clandestine, travailler sur les accords de réadmission et faire avancer le
dossier de la biométrie » sur les passeports et visas. A ce jour, seule
l’Allemagne est encore réticente pour adopter le système des empreintes
digitales, lui préférant celui de l’iris de l’oeil.
Enfin, en matière de terrorisme, les cinq ministres étudieront diverses
mesures établies par leur groupe d’experts lors d’une réunion mardi à Paris,
dont le détail n’a pas été rendu public. Dans ce domaine « nous agissons,
mais ne souhaitons pas trop communiquer », a souligné M. Sarkozy.

© AFP

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