Hier à l’aube, l’Armée est sortie de l’aéroport Anibal Arab pour avancer vers Cobija, capitale de Pando pour lequel a été déclaré l’état d’urgence. Sans trop de détails, le gouvernement a dit qu’il était parvenu à contrôler la ville, où opéraient trois groupes armés proches du préfet Leopoldo Fernandez. Mais les militaires n’ont toujours pas pu arriver aux municipalités de El Porvenir et Filadelfia où a eu lieu et continuerait le meurtre de paysans opposés à l’autonomie annoncée par les autorités locales. Il y a un mandat d’arrêt contre le gouverneur Fernandez, accusé d’avoir engagé des sicaires du Pérou et du Brésil pour assassiner des opposants. Bien qu’il résiste à son arrestation, Fernandez a affirmé : « Nous avons demandé à la population, bien que répudiant et refusant une décision de cette nature, que soit accepté quelque chose qui nous fait beaucoup de mal (l’état d’urgence). Il fallait faire les efforts pour éviter de plus grandes confrontations ». On sait que 25 personnes sont mortes dans des luttes entre paysans et groupes armés civiques et préfectoraux. Bien que 22 des assassinés étaient ses opposants, le préfet a soutenu que « c’était ces paysans qui étaient armés ». Il y a encore 106 personnes disparues. On estime que le nombre de morts pourrait atteindre les 70.

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Sebastián Ochoa, Pagina/12, 15 septembre 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/subnotas/1116….html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr