Est-ce à dire les hystériques, celles qui s’offusquent des blagues sexistes, qui font remarquer le vocabulaire dégradant pour les femmes, celles qui refusent les images qui servent à la marchandisation du corps des femmes à travers la consommation de n’importe quel produit ?

N’est-ce pas plutôt celles qui s’opposent au machisme et au sexisme ordinaire, celles qui remettent en cause l’ordre établi depuis des millénaires où la répartition des rôles est toujours la même dans une hyper-valorisation du pouvoir patriarcal.

Nous sommes de celles et ceux pour qui la lutte contre les dominations dans le monde passe par la lutte contre la domination institutionnalisée, intimement intégrée dans chacun et chacune d’entre nous; la domination des hommes sur les femmes.

Notre pensée, les concepts qui permettent de nommer et d’analyser les phénomènes sociaux et politiques, ont été construits par un masculin dominant d’où le féminin a été exclu pendant des siècles. Il a été exclu de notre imaginaire, de l’Histoire, des arts, de la philosophie ? Ce qui a été écrit, édité, enseigné, était le reflet de cette domination, tellement « naturelle  » qu’il a fallu  » l’hystérie collective des historiques  » et de toutes les autres qui ont suivi pour que les partis politiques, y compris la gauche et l’extrême-gauche, se réveillent.

Lire l’article intégral : Le féminisme, une fausse route ? Une lutte secondaire ? par Marie-Thérèse Martinelli

Lire aussi: Hommes et féminisme: intégrer la pensée féministe, par Yannick Demers

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Féminisme et condition masculine