Les bureaucraties syndicales appellent aujourd’hui à une énième journée de grève de toute la fonction publique.

A l’approche d’échéances aussi « importantes » que les élections professionnelles et la réforme de la représentativité syndicale, il est vrai que Thibault, Chérèque & Cie ont bien d’autres chats à fouetter que de déclencher ou de soutenir des mouvements sociaux.

A ce titre, l’absence de soutien effectif au mouvement lycéen et son enterrement récent illustrent parfaitement leur tactique : négocier au nom de personnes qu’ils ne représentent pas, les miettes que le gouvernement consent à leur laisser. Car, franchement, qu’ont pour le moment obtenu les lycéens ? Des postes d’enseignants ? Surtout pas. Un retour sur la réforme du Bac professionnel ? Que nenni. Seulement la promesse de Darcos de doter les 200 lycées les plus en difficulté d’un dispositif d’aide pour leurs élèves. Une promesse bien vague mais suffisante à calmer les syndicats lycéens.

La situation est pourtant grave. C’est plus de 11 200 postes qui vont disparaître cette année, rien que dans l’Education nationale. Là et partout ailleurs, dans la fonction publique comme dans le secteur privé, encore plus de précarité dans les statuts et les contrats : voilà ce qui a érigé en modèle indépassable.

Depuis des années, dans les hôpitaux, la poste, les télécommunications, cette politique n’a vraisemblablement qu’un seul but : la privatisation de tous les services publics. Quant aux multiples attaques passées ou à venir contre la sécurité sociale et les retraites, puisque c’est par les luttes sociales qu’elles ont été obtenues, c’est par la lutte qu’elles doivent être défendues.

Face aux attaques de l’Etat-patron, qui peut encore croire que se contenter d’une journée d’action de-ci delà peut amener le gouvernement à fléchir sa politique ?
Il est temps de réagir, mais pas en multipliant des « temps forts ». Il faut construire un mouvement, le nôtre, à la base, en provoquant des assemblées générales sur nos lieux de travail, pour organiser une riposte enfin digne de ce nom.

Ce n’est pas à l’Elysée, ni à Matignon, ce n’est pas dans les salons, ni dans les salles de profs, que nous obtiendrons satisfaction. Il faut lutter, se regrouper, s’organiser.
Organisation Communiste Libertaire
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