La paupérisation, la misère, la précarité, la hausse des prix alimentaires de première nécessité sont devenues des sujets de préoccupation universels. La bourgeoisie elle-même s’inquiète de l’ampleur et de l’accélération mondiale que prennent ces phénomènes.

Déjà aujourd’hui, ce sont chaque jour 100  000 personnes qui meurent de faim dans le monde. L’ensemble des produits alimentaires a bondi de 83  % au cours de ces trois dernières années. Pour le blé, la hausse atteint 181  %. Les Etats-Unis eux-mêmes ont décidé d’instaurer des cartes de rationnement pour le riz. Déjà, lors des grandes famines qui terrassèrent sur place les populations au Sahel, en Ethiopie ou au Darfour au cours des vingt dernières années et que les médias ont présentées comme une fatalité ou une « catastrophe naturelle », la responsabilité du système capitaliste était évidente. Maintenant, le prix des aliments de base les rendent inabordables pour une partie croissante de la population mondiale  ! La banque mondiale considère que ce sont les populations de 33 pays dans le monde qui sont touchées par ce désastre. « On va vers une très longue période d’émeutes, de conflits, des vagues de déstabilisation régionale incontrôlable », déclare Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, dans un entretien à Libération (le 14/04/08). Il dit aussi que « Avant la flambée des prix déjà (…) 854 millions de personnes étaient gravement sous alimentées. C’est une hécatombe annoncée. » La Banque mondiale avertit d’ailleurs que « L’inflation alimentaire n’est pas un phénomène temporaire et que les cours devraient rester supérieurs à ceux de 2004 jusqu’en 2015 ». Une grande partie de la population mondiale est menacée de mourir de faim dans les mois à venir et tout cela pourquoi  ? Non plus seulement à cause d’une famine endémique mais parce que le système capitaliste s’enfonce dans sa crise économique inexorablement, facteur d’inflation donc d’augmentation des prix. De plus, ne pouvant plus spéculer sur l’immobilier, c’est au tour des matières premières et plus particulièrement des produits alimentaires de flamber entraînant toujours plus de personnes dans la famine.

« Les émeutes de la faim (1) »

La première manifestation de cette aggravation de la crise, c’est la multiplication sur la planète des émeutes de la faim. La révolte a éclaté dans de nombreux pays où la population est réduite à mourir de faim. En disant non à une misère déjà présente ou qui se rapproche à grands pas, la plus grande partie de l’humanité se défend contre cette société, le capitalisme qui impose à tous les exploités du monde une existence de plus en plus précaire (2). Ces émeutes de la faim se multiplient particulièrement en Afrique : Burkina Faso, Cameroun, Egypte, Mauritanie, Ethiopie, Sénégal. Mais aussi un peu partout dans le monde : en Haïti, aux Philippines, en Indonésie, en Thaïlande, au Bangladesh…

A Haïti, les manifestants ont exprimé leur rage et leur colère parce que, entre autres prix en hausse, le sac de 120 livres de riz est passé de 35 à 70 dollars en un an. Le chef de l’Etat René Préval déclarait cyniquement : « Les manifestations et les destructions ne vont pas payer les prix ni résoudre les problèmes du pays. Au contraire, cela peut faire augmenter la misère et empêcher les investissements dans le pays ». Et tout cela, ce n’est pas parce qu’il n’y a plus de nourriture, mais parce qu’elle est devenue trop chère en quelques semaines pour leur revenu misérable. 80  % de la population d’Haï­ti vit avec moins de deux dollars par jour, bien en dessous du seuil de pauvreté devenu aujourd’hui seuil de mortalité assurée.

Là, comme dans les autres pays où il y a des émeutes, la bourgeoisie n’a qu’une seule réponse pour ceux qui crient leur faim : le feu « nourri » des balles  ! 200 morts lors de la répression des émeutes au Burkina Faso en février, 100 morts au Cameroun, 5 morts en Haïti et en Egypte, ce sont deux jeunes de 9 et 20 ans qui ont succombé aux tirs des forces anti-émeutes. Le capitalisme n’a rien d’autre à leur distribuer. C’est une des preuves de la faillite de ce système et de l’impasse où il mène l’humanité.

Cependant, non seulement la révolte d’une masse grandissante des miséreux dans le monde démontre qu’elle ne débouche nullement sur la résignation mais, surtout, elle n’est pas isolée. La même combativité et la même colère montent et s’affirment partout dans les rangs ouvriers du monde entier face à la flambée des prix des produits de première nécessité, face à des salaires de misère, face à des conditions d’exploitation de plus en plus inhumaines. Les grèves et les manifestations se multiplient dans de nombreux pays, dans les pays développés mais aussi dans les immenses bagnes industriels des pays plus pauvres (3). Très souvent, la propagande de la bourgeoisie consiste à opposer les habitants du Nord et du Sud de la planète comme si les premiers étaient des « privilégiés » ou des profiteurs et les seconds des incapables. C’est une de leur façon de nous rendre tous responsables et coupables des ravages pourtant liés à leur propre système économique en crise. Cette tactique est en train de se fissurer sérieusement. Les entreprises sont parties vers des pays où elles pouvaient payer les ouvriers moins chers, c’est à dire presque rien. Leur Eldorado est en train de partir en fumée. De plus en plus d’ouvriers commencent à refuser cette exploitation forcenée. Ils sont en train de développer leur propre expérience de la lutte. Dans un monde rongé par le développement de la concurrence entre les Etats, les entreprises, les exploiteurs de tout acabit, on veut nous faire croire que la classe ouvrière elle-même est gagnée par l’individualisme et le chacun pour soi. On veut nous faire croire que la gangrène de cette société en perdition ronge aussi tous les exploités et les travailleurs. Eh bien, NON  ! Dans la plupart de ces luttes s’est exprimé un puissant sentiment de solidarité entre les ouvriers.

« Une seule réponse à la faillite du capitalisme mondial : développement d’un combat uni et solidaire »

En effet, lors de ces dernières années, des luttes ouvrières importantes se sont développées partout dans le monde. Elles s’affirment désormais dans les pays les plus pauvres de la périphérie comme au cœur du système capitaliste, notamment en Europe occidentale.

Depuis plus de deux ans, de nombreux conflits ont eu lieu en Egypte, notamment à partir de l’usine textile de Ghazl al-Mahalla au nord du Caire (4), fer-de-lance de la colère ouvrière où la police a attaqué un groupe d’ouvriers en procédant à plus de 300 arrestations. Là, la faiblesse de l’encadrement syndical est un facteur qui favorise la massivité de la lutte et la radicalité des revendications ouvrières. Les syndicats apparaissent clairement pour ce qu’ils sont, des parties intégrantes de l’Etat, il n’y a aucune illusion sur leur nature anti-ouvrière. C’est un des aspects qui permet à la lutte ouvrière de s’étendre plus facilement entre les différents secteurs et de la faire vivre. L’esprit de solidarité des luttes en Egypte s’est encore exprimé ces derniers mois à travers le fait que d’autres secteurs industriels ou d’autres prolétaires comme les cheminots, les fonctionnaires des impôts, les employés des postes ou encore les professeurs d’université au Caire, à Alexandrie, à Mansoura, en grève le 23 mars, ont rejoint la lutte. Toutes ces grèves ont exprimé des revendications semblables pour l’essentiel : contre le coût de la vie, protestation contre des salaires humiliants et insuffisants pour nourrir leur famille, des logements trop chers et insalubres, etc.

En Iran, une puissante vague de grèves secoue le pays : en janvier, les chauffeurs de bus de Téhéran étaient en grève. Une centaine d’ouvriers avaient été arrêtés et 2 des leaders du mouvement sont toujours emprisonnés. Le 18 février à Chouch (au sud du pays), les ouvriers d’une usine de canne à sucre ont manifesté pour obtenir des salaires impayés en janvier et février. Ils s’étaient déjà mis en grève en septembre 2007 pour le même motif. Ils n’étaient pas en mesure d’assurer les fêtes de fin d’année pour leur famille et leurs enfants (la nouvelle année débute fin mars dans le pays). Les salaires impayés ont été la cause de la plupart des nombreux débrayages ou manifestations qui se sont multipliés dans le pays, notamment les employés de l’usine Pachmineh Baft de la ville de Ghazvine (ouest), ceux de l’usine de textile Mehrpouya à Ispahan (centre), de l’entreprise Navard à Karadj (ouest), les employés des télécommunications et de l’entreprise Sandough Nasouz à Téhéran. Dans le nord du pays dans la région de Rasht, les ouvriers (en particulier dans le textile), dont le salaire n’avait pas été versé depuis des mois, ont bloqué les rues de la ville et sont allés manifester devant les bâtiments officiels en brandissant des pancartes « Nous avons faim ». Dans la province voisine de Gilan, des ouvriers ne sont plus payés depuis 13 mois. Des manifestations et des grèves semblables se sont produites à Elam à l’ouest du pays, comme dans une usine de produit pharmaceutique de Téhéran. Chaque fois, le gouvernement a répliqué par une dure répression. Le 21 février, dans le sud à Masjed Soleiman, les 800 ouvriers grévistes du barrage d’Abbaspour ont été violemment chargés par les forces de sécurité de l’Etat et la police secrète (VEVAK). Le 14 avril, après 3 jours de grève, la police a attaqué à coups de bulldozer une usine occupée de fabrication de pneus de la région d’Alborz au nord du pays, pour déloger les grévistes qui avaient brûlé des pneus dans l’enceinte de l’usine pour manifester leur colère (toujours pour non-paiement des salaires). Un millier d’entre eux ont été arrêtés après des heurts violents avec les forces de sécurité.

Depuis le début de l’année, au Vietnam, il y a eu 150 grèves dans les entreprises du pays. Dernièrement 17  000 ouvrières d’une usine de chaussures Nike au sud du Vietnam se sont mises en grève pour une hausse de salaire, réclamant une hausse de 200  000 dôngs (8 euros), face à la flambée des prix à la consommation. Elles n’ont obtenu que la moitié de ce qu’elles réclamaient mais, lors de la reprise du travail, des affrontements ont eu lieu et l’usine a dû fermer pour 3 jours. Dix mille ouvriers qui fabriquent des jouets à Danang se sont aussi mis en grève pour réclamer des hausses de leurs primes et l’allongement de la période de congés pour les fêtes du Têt.

En Roumanie, les ouvriers de l’usine Dacia-Renault arrachent une hausse de salaire de 100 euros (soit une augmentation de 40  % de leur salaire) après une grève de plusieurs semaines. Et ce sont 4000 ouvriers d’Arcelor Mittal à Galati, à l’est du pays, qui se sont mis en grève illimitée. Ils réclament un salaire net multiplié par deux, une augmentation des primes pour le travail le week-end et une hausse des aides apportées aux familles de sidérurgistes accidentés ou décédés. La direction a cédé immédiatement une hausse de 12  %. Mais la grève est suspendue par le tribunal pour « raison de sécurité et risque d’explosion du site du fait de fonctionnement à minima de certains hauts fourneaux de la cokerie ». Ces luttes à Dacia-Renault et à Arcelor Mittal viennent se porter en faux contre tous les chantages à la délocalisation et toutes les tentatives de la bourgeoisie de diviser la classe ouvrière suivant les frontières nationales. Elles rappellent cette vérité toute simple que dans tous les pays, la classe ouvrière subit la même exploitation et a donc le même combat à mener. Sur toute la planète, il n’y a qu’une seule et même classe ouvrière qui doit être unie et solidaire  !

En Pologne, en janvier et février de cette année, les ouvriers de la mine de charbon Budryk à Ornontowice en Silésie ont mené une grève de 46 jours pour réclamer l’alignement de leurs salaires sur les autres mines du pays (toutes les mines du pays sont repassées sous le contrôle de l’Etat). C’est la plus grande grève connue par ce secteur depuis 1989 avec occupations de puits. Cette grève a été soutenue par 2/3 de la population. La grande grève de 1980 avait été freinée puis combattue par la création du syndicat Solidarnosc, applaudie par toute la bourgeoisie des pays occidentaux. Et justement, c’est ce même syndicat Solidarnosc et la centrale syndicale ZZG, main dans la main avec la direction, qui ont traité les grévistes de « racailles ». Les femmes de mineurs sont allées manifester à Varsovie pour défendre leur combat. Une semaine après la reprise et devant le faible empressement de la direction à augmenter les salaires et à s’aligner sur les statuts des autres mines, 900 ouvriers ont menacé de repartir en grève.

Mais la résistance des ouvriers s’affirme aussi dans les pays centraux au cœur même du capitalisme.

En Grande-Bretagne, la journée du 24 avril a vu la mobilisation de plus de 400  000 salariés du secteur public face à la détérioration du pouvoir d’achat et aux attaques du gouvernement « travailliste » de Gordon Brown, avec en tête la première grève nationale des enseignants depuis 21 ans qui a rassemblé plus de 200  000 d’entre eux pour réclamer l’augmentation des salaires face à la hausse des prix. Ils ont été rejoints par beaucoup d’autres salariés du secteur public, allant des 900 garde-côtes maritimes et sauveteurs en mer qui en étaient à leur troisième grève de 24 heures depuis le 7 mars (pour la première fois dans l’histoire du pays concernant cette profession) jusqu’aux éducateurs, aux fonctionnaires des différents ministères et aux employés municipaux (20  000 à Birmingham), en passant par les douaniers et les inspecteurs du permis de conduire. Les ouvriers des employés de la raffinerie de Grangemouth en Ecosse devaient également se mettre en grève en raison d’un conflit sur leur régime de retraite. Dans le métro londonien, la menace de 3 jours de grève entre le 6 et le 8 avril de 7000 conducteurs a fait reculer l’attaque de la direction qui projetait un plan de remise en cause des normes de sécurité pour faire des économies.

En Allemagne, après la mobilisation des ouvriers de la région de Bochum (et notamment d’Opel) pour soutenir les ouvriers de Nokia menacés de perdre leur emploi  (5), il y a eu une série de débrayages en février dans la sidérurgie avec 5,4  % d’augmentation de salaire pour les 93  000 salariés du secteur accepté par le syndicat IG-Metall. Depuis, le pays a traversé une vague de grèves « dures », en particulier dans le secteur public et chez les fonctionnaires, dans la semaine du 3 au 7 mars. Les syndicats ont été contraints de lancer une « grève d’avertissement » dans les transports publics (bus et trains régionaux restés au dépôt, en particulier à Berlin où 12  % d’augmentation de salaires sont réclamés), dans les hôpitaux, les caisses d’épargne, les crèches et la plupart des aéroports (Francfort, Munich, Düsseldorf, Hambourg, Stuttgart, Hanovre) et diverses administrations publiques sont restées fermées. Sous la pression des ouvriers, le syndicat Verdi menaçait de grève massive et illimitée fin mars ou début avril pour 8  % de salaire en plus (jusqu’à 200 euros mensuels) alors que la direction ne proposait que la moitié  ; de la même façon, il a été prévu de lancer une grève illimitée à partir du 2 mai prochain, dans les postes (à la Deutsche Post) en réclamant à la fois 7  % d’augmentation de salaire, une garantie d’emploi jusqu’en 2011 et un abandon du projet d’augmentation du temps de travail (une demi-heure par semaine) alors que pour ce temps de travail supplémentaire, la direction ne propose qu’une hausse de 5,5  % de salaire en plus et une vague promesse sur les non-licenciements. A Berlin, Verdi a aussi lancé un appel à la grève à partir du 20 avril dans les usines de bus, métros et tramways ainsi que dans les services de ravitaillement en essence et de nettoyage de la compagnie berlinoise des transports publics. L’entrée en scène du prolétariat en Allemagne, lui qui a subi de plein fouet une contre-révolution sanglante dans les années 1920 (en particulier lors de l’écrasement des insurrections de 1919 et 1923) et qui a une si grande expérience, est un facteur particulièrement encourageant pour l’avenir de la lutte de classe.

« Vers l’unification des luttes »

Le plus marquant, à travers tous ces exemples de luttes de par le monde, est la similitude des raisons de la colère ouvrière. D’abord et avant tout, l’augmentation généralisée des prix et la faiblesse des salaires rendent de plus en plus difficile la vie, voire la survie. A cela, il faut ajouter partout les conditions de travail insupportables, une retraite toujours plus lointaine, misérable, et dans certains pays inexistante, des soins médicaux de plus en plus inaccessibles, etc. Certains sont réduits à la famine, les autres sont toujours plus paupérisés, précarisés. Il faut mesurer le chemin que la classe ouvrière est en train de parcourir depuis quelques années. Elle a non seulement repris le chemin des luttes, mais ses luttes acquièrent peu à peu une dimension inédite à la fois par leur quasi-simultanées et par leurs étendues  (6). Il y a un lien profond entre ces luttes des ouvriers des pays de la périphérie et ceux du cœur du capitalisme. Elle ouvre, pour le futur, des perspectives nouvelles au développement des luttes ouvrières.

En même temps que cette combativité s’exprime avec une ampleur et une massivité inédite à la périphérie, les mêmes caractéristiques se développent dans des pays centraux comme en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne, avec toute leur expérience historique des luttes et des pièges que va tendre inévitablement la bourgeoisie. C’est parce que cette expérience est indispensable et irremplaçable que ces derniers conservent plus que jamais leur importance centrale et déterminante pour le développement de l’internationalisation et la généralisation des luttes dans l’avenir.

Mais en même temps, l’énorme combativité dans les pays de la périphérie du capitalisme constitue un encouragement à entrer en lutte pour les ouvriers des pays centraux en démontrant l’ampleur du développement international des luttes ouvrières. Surtout, elle démontre la force de la classe ouvrière : même dans des conditions extrêmement difficiles, en vivant dans la misère et en subissant une répression féroce et sanglante, notre classe est capable de se battre, de redresser la tête, de refuser la résignation. Le sentiment de dignité est une des valeurs morales profondes de la classe ouvrière, voilà qui doit nous donner confiance en nous et en notre force  !

Map – Courant Communiste International – www.internationalism.org

1) Un article plus détaillé sur ces émeutes de la faim sera publié très prochainement sur notre site Web.

2) Pour les centaines de milliers de personnes qui sont déjà condamnées à mort parce qu’elles ne peuvent plus acheter à manger, la bourgeoisie va essayer de nous culpabiliser et nous entraîner dans des collectes stériles alors que c’est son système politique et économique qui est le vrai responsable de ce drame.

3) Sur les conditions de travail qui sévissent dans ces bagnes industriels, voir ici .

4) Voir notamment « Luttes en Egypte : Une expression de la combativité et de la solidarité ouvrières » et « Blocages, piquets, occupations : l’extension des luttes est une nécessité ».

5) Lire l’article « Allemagne : la combativité montante de la classe ouvrière au niveau mondial  » (RI no 387, février 2008).

6) Pour en donner une idée, nous dressons dans ce numéro une liste , très loin d’être exhaustive, des principales luttes ouvrières dans le monde rien que depuis le début de l’année 2008.