ENTREE LIBRE SORTIE STANDARDISEE.

L’usine muséifiée qui accueil des livres en cage, borne la créativité à des réflections Bobos sur le sens de la vie. Symbole de la politique culturelle de Nantes Métropole, elle n’a gardé de la culture que les « trucs qui marchent ».
Ce qui plaît c’est « l’a plat ». L’a plat permet à tous et à toutes de s’y retrouver. On gomme les fissures, on évacue les franges, pour qu’il ne reste qu’une bouillabaisse pastel « représentative de la diversité ». L’ individualisme consumériste y est roi et la créativité est dirigée par un cahier des charges, charge est de faire monter la ville de Nantes dans les coeurs et les bourses de celles et ceux pour qui le plaisir est synonyme de compétitivité internationale.

Et c’est dans ce super marché des sensations, que se déroule ce soir une soirée consacrée à Mai 68. « Ce n’est pas une commémoration » et ne vous inquiétez pas il n’y aura surtout personne de l’époque pour vous ennuyer avec des souvenirs, mais des conférences et des discussions subliminales.

Mai 68 crise parmi les crises on peut l’envisager comme un mouvement étudiant. Étudiants et des étudiantes parisiens /iennes, qui se révoltent contre l’ordre établi. Contre la norme d’un État trop présent qui te dit ou quand et comment, tu dois manger, aimer, t’informer, lire. Qui infantilise celles et ceux qui ne rentrent pas dans les cases de indifférence et de la tranquillité. Qui veut que tu te lèves, travailles, consommes, et te rendormes, t ‘inquiètes on pense pour toi.
Mais, Mai 68 on peut aussi l’imaginer du côté des ouvriers et des ouvrières. Qui ayant acquis une certaine tranquillité du côté du travail disponible, s’organisent pour s’émanciper de l’esclavagisme patronal, et acquérir des droits qui tempèrent les rapports inégalitaires entre des propriétaires entrepreneurs/neuses, et des manutentionnaires exécutants/tes.
Mais on peut aussi le rêver, l’imaginer, le décrire de mille et une manières. Ceci étant il semble difficile, de provoquer ou d’enregistrer la contestation, sous caution d’un slogan « Mai 68 ».

La révolte nait d’une identification des oppressions et des oppresseurs, qui nous empêche de vivre comme bon nous semble. Elle ne se programme pas dans un espace publicitaire. Elle n’est pas le fruit d’une complaisance consommatrice. Et surtout elle n’est imposée par d’autre, au prix d’une bière, d’une entrée, ou d’un renfermement dans un espace et dans des termes figés.
La révolte est un des résultats de phénomènes sociaux complexes et mêlés. Elle n’ est pas un miroir concave pour se regarder simultanément le nombril et l’anus.

 » Indimédia est un réseau international de collectifs de médias activistes » (extrait du programme Mai 68 un nuit Unique au lieu ….