lundi 12 mai, conférence de JM colombani directeur du monde, au lieu unique.
On va parler de l’indépendance des medias disent ils. Vous pourrez poser des questions c’est un dialogue entre le journal et ses lecteurs.

Ah.

apres une « courte » introduction de 20 bonne minutes, on passe aux premieres questions, un type commence à parler de critique et de flibusterie sur un ton emphatique, je me redresse un peu histoire de pas louper ce qui pourrait etre un tournant interessant de la conference (finalement ca va pas etre comme je pensai, chouette une surprise). manque de bol le mec ne finit pas sa phrase introductive que deja les evenements qui allaient etre introduits (justement) deboulent : petards fumigenes et cavalcade. et puis fini. pouf. ça grommele des « bandes de petits cons » dans les gradins et apres avoir changer de place pour eviter de tousser quand JMC reprendra la parole, la salle retourne à la molle torpeur conferencière…
2h au total dédiées au (é)lectorat du Monde qui se composent selon le mode éprouvé en terme de com’ du 1 min de questions 20 minutes de discours circonvolutionnaire (plus familierement comment tourner autour du pot). Previsible, ce qui est bien c’est qu’on est ni déçu ni surpris, on attend que ça se passe en apprenant que la vraie information objective existe et que le Monde la fournit. Content du coup, vraiment, l’un des quotidiens les plus lus de ce pays a, on le sent tout de suite, vraiment réfléchi à la production de ses informations (attention c’est scientifique) et ses 300 journalistes, c’est remarquable, ont tellement le sens de l’abnégation journalistique qu’ils sont capable de nier totalement leur individualité quand ils ecrivent un article, et, limite mystique pour le coup, ont intégré une vision globale des choses, prenant en compte toutes les lectures possibles d’un meme evenement. grandiose. du coup pas la peine de se poser la question d’un subjectivisme assumé et d’une prise de position quelquonque : la neutralité absolue existe. ca me rassure; avec un peu de chance les journalistes du Monde se reconvertiront un jour dans le judiciaire histoire de retablir l’impartialité. un journal tellement conscient des limites de l’information, tellement ancré dans la remise en question, tout de suite t’as envie de l’acheter: gagné c’est ce qui les interesse.

bref une bonne soupe lavasse « notre journal est merveilleux, et ce que les mechants ont dit dans leur bouquin bah justement c’etait mechant ».

du coup tu regrettes vivement que les pirates n’aient pas joué les mutins jusqu’au bout avec force theatralisation et prise d’otage, bloquage de la conference et hissage du drapeau noir, ça nous aurait éviter d’attendre la derniere minute pour se marrer quand à la question « subjectivité et opinion du journal? » JM repond, convaincu, »information ». On regrette aussi que les dits flibustiers n’aient pas eu le sens de la com’ que maitrise à merveille leurs adversaires, les tracts ( pas terribles d’ailleurs) qui tombent en un gros tas au fond d’un escaliers , ca craint un peu quand meme. l’opinion publique, parce qu’a priori c’est sur elle qu’on veut agir, (car sans elle jamais JM ne s’offusquera) aime bien les explications. Et c’est plutot dommage qu’elle n’en ai pas eues, elle aurait, a priori, moins ricané.