Samedi soir, c’était la fin de la pleine lune et quatre copains de Seine et Marne sont invités à un anniversaire. Ils se perdent en route et demandent leur chemin à des inconnus. La suite vire au cauchemar, comme dans un film gore, mais pour de vrai. Le résultat du matraquage raciste entretenu en France depuis 30 ans.

Il s’appelait Nouredine Saïdi, il avait 21 ans et habitait la Mare au Curées, une petite cité de Nangis en Seine et Marne. Un étudiant pauvre, gentil, plutôt chétif et timide. Samedi, avec trois amis, ils sont partis en voiture dans la nuit rejoindre une fête d’anniversaire organisée par des proches dans la salle communale de Jouy le Chatel, un haut lieu du White Power dans le 77 profond. Ils ne le savaient pas. Ils se sont égarés et ont demandé leur chemin à cinq individus rasés qui les ont accueillis goguenards en leur demandant ce qu’ils foutaient là. Le chauffeur Hassan s’est dévoué pour expliquer aux hommes dans la pénombre qu’ils s’étaient perdus. Ceux-ci l’ont traité de sale bougnoule en l’accusant d’avoir touché leur voiture, avant de sortir une batte de base-ball et de la lui fracasser sur la tête. Hassan est tombé, ils ont entrepris de le bourrer de coups de pieds.

Nouredine a voulu s’interposer mais il s’est aussitôt ramassé cinq coups de couteau mortels. Ses amis ont pu s’échapper et l’emmener à l’hôpital où il est décédé en arrivant aux urgences, en ayant eu le temps de raconter son martyre aux médecins. La police a reproché à ces jeunes de ne pas être restés sur place. A vrai dire, cela n’a pas eu l’air de trop émouvoir la maréchaussée qui jusqu’à présent n’a pas réussi à appréhender l’assassin et n’a pu mettre la main que sur trois des Skin Heads adeptes de la ratonnade.

Quelques lignes dans le Parisien de lundi ont fait état du « fait divers », dans un papier pas plus gros qu’une rubrique de chien écrasé…R.A.S. au JT des télés de l’Etat Français. Quand on sait que dans le coin, des adeptes du White Power s’entrainent au tir dans un beau château et vu et au su des élus, que le FN y fait des scores records et que notre Génie des Carpettes n’a pas oublié de les chauffer à blanc dans son discours hystérique de Toulon, on se dit que la peau d’un « exogène » ne pèse décidément pas bien lourd dans notre beau pays des droits de l’homme blanc.

Le maire communiste de Nangis a demandé « de ne pas faire de vagues »…Des fois que la communauté maghrébine se fâche avant les municipales…Résultat des courses ? Nouredine risque de devoir être enterré sur la terre de ses tortionnaires car ses parents n’ont pas de quoi faire rapatrier le corps au Maroc. Et un assassin de sang-froid, uniquement motivé par la haine raciale court encore à l’heure où nous rédigeons cet article. A force de flatter la Bête Immonde, Nicolas a réussi son coup, la France profonde commence à ressembler au Middle West, c’est une manière comme une autre de s’américaniser.

Pour tous renseignements téléphoner à la mairie de Nangis qui se fera un plaisir de vous rassurer sur la sécurité du patelin et de sa région. La police municipale y est est tout à fait dans l’esprit de la nouvelle Civilisation. Ici, les soirs de pleine lune, mieux vaut ne pas demander son chemin à n’importe qui…

Condoléances sincères à la famille de Nouredine Saïdi

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