Fin 2007, malgré la répression et l’expulsion de porte-parole, les personnes retenues dans les centres de rétention s’organisent et parviennent à médiatiser leurs protestations. Sous la pression du chiffre à atteindre, certains centres se sont transformés en véritables camps (exemple à Vincennes avec ses 280 personnes enfermées !)

Le projet de directive européenne pourrait faire passer la durée de rétention de 32 jours à 18 mois si nous ne le combattons pas. Cette lutte s’oppose à l’enfermement, aux expulsions et revendique le droit au séjour pour ces personnes qui vivent et travaillent en France depuis des années, et qui y ont la plupart de leurs attaches privées et familiales.

La politique du gouvernement veut réduire les personnes sans papiers à des objectifs chiffrés de

reconduites à la frontière : 15 000 en 2004, 26 000 affichés pour 2008 ! Pour atteindre ces quotas, des services de l’Etat se livrent à des arrestations massives (des rafles), à des convocations piège en préfecture, à la police et dans les services sociaux.

L’Europe doit cesser d’être une forteresse qui tue à ses frontières, exploite, puis expulse celles et ceux qui ont construit leur vie ici.

Les sans papiers ne sont pas dangereux, ils sont en danger !

Leur sort dépend aussi de notre solidarité !

Avec eux, nous exigeons :

– la fermeture des centres de rétention

– la régularisation de tous les sans papiers

– l’arrêt des expulsions et le retour des personnes expulsées

– l’égalité des droits