Le tribunal correctionnel de Nantes a donc statué dans l’affaire concernant une jeune femme Marlène Moré poursuivit pour délit d’habitude, c’est-à-dire pour avoir voyagé plus de 10 fois sans tiket sur les ligens SNCF. Le tribunal l’a reconnu coupable de ce délit et l’a donc condamné à 70 heures de travaux d’intérêt général et à dédomager la SNCF à hauteur de 284 €, ce qui correspond au remboursement des dix voyages sur la base d’une carte de 12/25 ans.

Même si la peine est relativement clémente par rapport à d’autres jugements qui sont allés jusqu’à condamner certaines personnes à 4 mois de prison ferme, le tribunal de Nantes a donc reconnu coupable Marlène Moré de ce délit d’habitude. En d’autres mots, cela revient à accepter que les problèmes de pauvreté soient réglés de manière pénale devant un tribunal correctionnel : nous sommes bien dans un processus de criminalisation de la pauvreté qui interdit aux personnes précarisées le droit légitime et fondamental à la mobilité.

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