Il reste peu de temps à l’Humanité pour sortir de ce système suicidaire et rebâtir des économies viables, sur des bases décentralisées, fédérées, soutenables. Les élites occidentales, et leurs classes moyennes, aliénées par un fuite en avant consumériste et par une culture individualiste et colonialiste, ont choisis une fuite en avant militariste et sécuritaire qui mène, et mènera avec une intensité croissante à l’extermination de pans entiers de l’humanité, par les interventions militaires autant que par les stratégies « soft » de surendettement, de renversement des régimes ennemis. d’embargos, de déstabilisation économique, de pollution consciente des écosystèmes (principe du racisme environnemental), d’appropriation des ressources (tel les carburants « verts », ultime gadget colonial qui sous prétexte de « croissance verte » est un acte de génocide voir la déclaration de Jean Ziegler qui qualifie le recours aux biocarburants de « crime contre l’humanité http://www.voltairenet.org/article153018.html »
Déjà depuis 1990 et l’embargo criminel contre la population d’Irak, 8 millions de musulmans ont été exterminés par la politique d’holocauste et de déstabilisation des populations de la zone pétrolière, holocauste présenté comme une « guerre au terrorisme ». Sans compter la dévastation écologique qui continuera à décimer plusieurs générations de survivants en Irak et dans la région.
Évidemment ni les dirigeants politiques et militaires des puissances occidentales, ni leurs supplétifs médiatiques n’ont été poursuivis pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Les oppositions respectables de ces pays ayant d’ailleurs choisi d’ignorer l’étendue et la gravité des crimes perpétrés.
Les populations d’Iran, de Palestine, du Liban et de l’ensemble de la région appelée « Moyen-Orient » sont aujourd’hui en sursis.
Il semble que les résistances d’Irak et du Liban aient saisi l’étendue de la menace et travaillent à drainer l’empire de ses ressources, ainsi les résistants irakiens auraient pu infliger une défaite militaire rapide aux troupes d’occupation, qui aurait forcé un retrait ou un repli stratégique qui aurait laissé l’infrastructure économique de l’empire faiblement atteinte. Ils ont opté pour une stratégie d’enlisement des troupes impériales, l’administration américaine, piégée dans une fuite en avant suicidaire.

IL est évident que les stratégies de domination des élites occidentales, se radicalisent aussi au plan intérieur: scénarios de « gestion » de troubles sociaux majeurs, législations liberticides, technologies de surveillance, appauvrissement des classes moyennes par étapes, repli sur une base sociale réduite, fractionnement et isolement des classes ouvrières, fusion des organes de propagande, création d’ennemis intérieurs et nouvel antisémitisme (islamophobie, chasse aux « islamo fascistes » etc.), préparation à des scénarios de conflits pour le contrôle des ressources vitales telles que l’eau etc.

Il serait évidemment illusoire d’en appeler à une quelconque raison ou humanisme démocratique de la part de ces élites néofascistes, qui montrent aux peuples du sud global, depuis plusieurs siècles déjà, leur caractère totalitaire et antisocial. Aucune stratégie de soumission passive n’arrêtera la concentration de richesse collective et la destruction de la vie.
Il est peu probable que les classes moyennes occidentales ne renversent l’ordre capitaliste, du fait que leur mode de vie dépend étroitement du statu quo, la peur du changement, le repli individualiste, l’illusion d’un quotidien immobile et une culture de la passivité se révèlent plus fort que les signes de désastre humanitaire et écologique.

Pourtant la conjoncture actuelle offre aux peuples du sud global, la possibilité de reprise en main des économies et de la biosphère.
L’ordre économique occidental, basé sur la suprématie du dollar, pourrait être fortement déstabilisée par une chute brutale du capitalisme américain. Or cet effondrement, favorisé par la révolution néo conservatrice, pourrait se produire très rapidement, entraînant le capitalisme industriel européen à sa suite.
La pression sur la biosphère et sur l’immense majorité de l’humanité (qui ne vit pas en occident) serait relâchée et habitants du nord comme du sud pourraient retrouver le chemin d’une économie soutenable, durable, solidaire.

C’est pour prévenir un tel scénario catastrophe pour l’élite sanguinaire occidentale, que s’exerce une intense pression sur les pétromonarchies.
La monarchie saoudienne et la junte algérienne agissent en relais serviles de l’ordre impérial. Les juntes au pouvoir ne reculent devant aucune manoeuvre pour maintenir leur rôle de pourvoyeurs de ressources stratégiques pour l’industrie occidentale.

Reste la possibilité d’une sortie du dollar de la part du Venezuela, de l’Iran:

http://www.voltairenet.org/article153044.html

Hugo Chavez demande à l’OPEP d’abandonner le dollar et de laisser plonger l’économie US

Une fois n’est pas coutume, le IIIe sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’OPEP, réuni à Riyad les 17 et 18 novembre 2007, a été le théâtre de vifs affrontements politiques. L’Iran et le Venezuela, qui ont largement contribué à restaurer le crédit du cartel, ont clairement envisagé de le faire exploser et de renverser l’ensemble du système monétaire mondial.

Alors que le roi Abdallah d’Arabie saoudite avait conçu un ordre du jour centré sur l’impact écologique de l’industrie pétrolière, le président vénézuélien Hugo Chavez a fait frémir la monarchie en évoquant la responsabilité accrue des États pétroliers par rapport aux pays en voie de développement dans le contexte d’une hausse massive du prix du brut. Puis, passant à l’estocade suivante, il a souligné que cette hausse était principalement une manière de compenser la faiblesse du dollar.

Ceci étant posé, la délégation vénézuélienne —soutenue par son homologue iranienne— a demandé que, pour protéger l’économie mondiale de la faiblesse du dollar US, les transactions pétrolières internationales ne soient plus facturées dans cette monnaie ; une proposition qui, si elle était mise en pratique, contraindrait les États-Unis à assumer seuls le coût de leur économie de guerre, et donc provoquerait leur faillite totale en quelques heures.

Montant au créneau, la monarchie séoudienne —appuyée par les généraux algériens— a fait barrage à cette résolution qui a été écartée de la déclaration finale. Cependant, le Venezuela et l’Iran se réservent la possibilité de passer à l’acte en ce qui les concerne.