Communiqué de la FSE Paris du vendredi 16 novembre

La police intervient ce matin à la Sorbonne pour casser les piquets de grève et arrêté un gréviste

Le mouvement étudiant prend chaque jour plus d’ampleur. Près de 40 universités sont en grève avec blocage (partiel ou total). La FSE tient à rappeler solennellement que seule la coordination nationale des universités est légitime pour parler au nom des étudiants mobilisés. Les organisations syndicales doivent se mettre au service de la mobilisation et reconnaître la légitimité de la coordination nationale.

Nous devons aujourd’hui faire face à une répression sans précédent orchestrée par le gouvernement et ses valets (présidents d’université) : communiqués mensongers, fermetures administratives, vigiles privés souvent armés (chiens d’attaque comme à Grenoble, gaz lacrymogène comme à Nanterre, etc.), interventions policières violentes pour casser les piquets de grève et mettre fin aux occupations des locaux par les grévistes, arrestations (à Rennes, Grenoble, Nantes, Rouen, Tours, Lyon …).

La classe dominante est aujourd’hui déterminée à utiliser tous les moyens pour écraser la grève étudiante. Ils sont prêts à tout car ils ont peur que les grèves étudiantes et cheminotes débouchent sur une grève interprofessionnelle puissante susceptible de mettre en échec Sarkozy et ses réformes.

Face à la détermination du patronat et de ses représentants, nous lançons un appel solennel à l’ensemble des directions syndicales de l’enseignement supérieur : appelez immédiatement et clairement à la grève ! Nous nous réjouissons de la décision du Snesup d’appeler les personnels à se réunir en AG et à voter la grève. C’est un premier pas.

Par ailleurs, face à la répression et aux basses manœuvres orchestrées par les présidences d’université, nous devons tous ensemble réaffirmer haut et fort :

– Seules les AG sont légitimes pour décider de la grève avec piquets de grève. Nous n’avons rien à co-organiser avec les présidences d’université, et nous devons clairement dénoncer et saboter les référendums bidon organisés par les présidences pour casser la grève.

– La grève, c’est l’appropriation des locaux des universités par les grévistes. Toutes les initiatives prises par les présidences d’université (contrôle des cartes, recours à des milices privées, etc.) sont illégitimes dès lors que la grève est votée.

– Seule la grève nationale avec piquets de grève peut nous permettre de gagner sur nos revendications, à condition que la grève s’étende au niveau interprofessionnel, vers la grève générale.

Ce matin à la Sorbonne, la police (flics en civil avec brassard police) est intervenue très violemment, avec les vigiles, contre les grévistes rassemblés pacifiquement devant la porte du Conseil d’administration de Paris IV. Une arrestation a été effectuée. Les étudiants sont choqués par un tel déferlement de violence. Nous appelons l’ensemble des directions syndicales à condamner avec force la répression et à appeler immédiatement à la grève. Cette situation est intolérable et nous devons aujourd’hui prendre conscience de la gravité des évènements. Plus que jamais, la grève des personnels est aujourd’hui indispensable. Les étudiants ne doivent pas être isolés, sous peine d’être vaincus, réprimés et écrasés par le gouvernement et les présidences d’université.