[attention : je ne suis pas dans un syndicat, et je n’ai pas cherché d’informations sur les autres syndicats, sud, cgt, cnt, etc. C’est « juste » une réaction aux communiqués de la CFDT et de la Cé]

http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicalisme_jaune

Tout d’abord il est bon de rappeler que la Cé est un pion de la CFDT : http://www.cfdt.fr/pratique/guides_droits/saisonnier/co…e.htm

Ensuite, un petit historique sur l’action de la CFDT pour justifier le qualificatif de « syndicalisme jaune », de « syndicalisme briseur de grève » (http://fr.wikipedia.org/wiki/CFDT):


– Lors des grèves de décembre 1995, elle soutient le projet de réforme de la Sécurité sociale du Premier Ministre RPR Alain Juppé. Devenu l’interlocuteur privilégié des employeurs et des gouvernements, la CFDT prend la présidence de la Caisse nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs salariés (CNAM) et de l’UNEDIC.

– En 2003, au nom du « réformisme », la CFDT négocie aux côtés des autres centrales la réforme des retraites de 2003 qui sera mise en place par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Mais l’unité syndicale ne tient pas, et la centrale est seule, avec la CFE-CGC, à soutenir un projet de réforme contesté par les autres organisations qui considèrent cette réforme comme une régression sociale. Cette prise de position a eu des conséquences internes pour la CFDT qui a perdu au moins 10% de ses adhérents en 3 ans. Selon la CFDT elle-même, les effectifs sont passés de 889 000 fin 2002 à 807 000 fin 2005. (note hors wikipedia : ses effectifs ne cessent de diminuer depuis)

Maintenant, le communiqué de la CFDT qui reprend naturellement la Cé :

Universités : Le mouvement de grogne s’amplifie

Lancée par des mouvements d’extrême gauche, la grogne dans les universités semble s’amplifier sans que l’on puise prédire l’avenir de ces mobilisations encore largement désorganisées.

L’Unef, débordée par les mouvements d’extrême gauche, s’est prononcée contre le blocage des universités, sans grand succès jusqu’à présent. Tout en se gardant bien de demander le retrait de la loi sur l’autonomie des universités, qu’il a en partie négociée cet été, le premier syndicat étudiant appelle cependant à manifester avec les fonctionnaires le 20 novembre.

Pour la Cé (Confédération étudiante), ce mouvement est antidémocratique. « Les grèves et les blocages ne peuvent être le fait d’une faction minoritaire. De telles décisions doivent être prises suite à un référendum qui débouche sur une décision majoritaire des étudiants de l’université », rappelle-t-elle.

La deuxième organisation étudiante souligne que le véritable problème des étudiants n’est pas la loi sur l’autonomie mais le manque criant de moyens financiers de l’Université. Le budget 2008 ne permet pas de faire un effort massif sur le logement étudiant, ni de mettre en place une véritable politique d’insertion professionnelle.

[… je ne cite pas tout, le site de la cfdt est sous copyright …] http://www.cfdt.fr/actualite/formation/initiale/initial…8.htm

Le parallèle avec le syndicalisme jaune est particulièrement troublant (de wikipedia): Cette forme de syndicalisme (constitué en opposition aux syndicats « rouges », c’est-à-dire socialistes ou communistes) refuse certains modes d’action comme la grève et l’affrontement contre le patronat.

Ici il s’agit bien de cela : critique d’une hypothétique prise de contrôle par une extrême-gauche fantasmée, refus de l’affrontement avec le patronat (actuellement au pouvoir avec sarkozy) au profit de négociations dans lesquelles seule la voix des dirigeants comptera, mensonges sur la réalité de la mobilisation (certains blocages ont été votés avec succès selon les modalités exigées par la Cé), dénigrement d’un mouvement par un vocabulaire animalier : « la grogne » (voir à ce sujet : http://www.acrimed.org/article1131.html?var_recherche=g…rogne)

La mobilisation se fera sans la Cé, sans la CFDT, et s’il le faut, contre elles !