L’imposture

Par Michel MENGNEAU

Il n’est pas séant d’écrire des grossièretés dans un article sérieux qui en l’occurrence nous fait part de l’avenir de l’Europe, donc par conséquence de notre avenir et celui de nos enfants.

Mais disons le tout net: « On nous prend pour des cons! ».

Sans doute que le refus du projet de traité constitutionnel dans sa forme première à laissé un goût amer au diktat capitaliste de nos dirigeants ultra-libéraux car voilà t-y pas que ça recommence. Un nouveau traité va être pondu en compressant tout simplement le premier. Le même traité va de nouveau nous être imposé à la manière d’un suppositoire que l’on tente d’introduire bon gré mal gré à un patient récalcitrant, et en plus faudra payer une franchise. Moralité, en l’absence de concertation et de référendum, on va l’avoir dans le c…

N’ergotons pas sur les mots, cela s’appelle de la malhonnêteté. De l’abus de pouvoir.

Nos dirigeants sont a tel point retors que des sujets qui fâchent inscrits en tête du projet de constitution et qui sont les raisons du NON, comme la «concurrence libre et non faussée», et pour que n’apparaissent pas cette formule contestée, entre autres, l’ont déplacé en apportant une variante littéraire dans un protocole annexé. Ce qui revient strictement au même. Comme ci l’on envoyait un courrier électronique succinct accompagné d’une pièce jointe plus élaborée.

La précipitation du Président français à vouloir faire ratifier ce traité le plus rapidement possible par voie législative prouve sa mauvaise foi en allant à l’encontre du Non français par des voies détournées, il s’agit bien d’une imposture. Cela augure donc mal de notre avenir et de l’avenir de l’Europe.

Et pourtant ce traité nous intéresse, le peuple a encore son mot à dire.

Une nouvelle fois les prérogatives du capitalisme ultra-libéral font la pluie et le beau temps. Il est urgent que le peuple se réveille et tape du poing sur la table.

Exigeons un référendum!