Le 27 septembre prochain marque le cinquième anniversaire du lancement des négociations des Accords de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et 79 pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).

On sait que les négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sont aujourd’hui bloquées. Mais le néolibéralisme mondial a plusieurs cordes à son arc. Ainsi, pour l’Union européenne, les négociations APE doivent aboutir à la création d’une vaste zone de libre-échange entre l’Union européenne et les 79 pays ACP, à l’image du projet mondial que l’OMC ne parvient plus à poursuivre.
L’Europe contre le développement

Tout en présentant les APE comme des « instruments de développement », l’Union européenne pousse pour qu’ils deviennent des accords de libre échange amples et approfondis. De tels APE ouvriraient les marchés ACP à la concurrence inégale des exportations européennes ; ils mineraient les efforts d’intégration régionale, et détruiraient les industries naissantes, l’agriculture familiale, les emplois et les conditions de vie. Ils réduiraient fortement l’espace politique dont disposent les pays ACP pour réguler et dessiner leurs propres politiques, qui répondent à leurs besoins et objectifs de développement. Les impacts potentiels de tels accords s’annoncent dramatiques pour les pays ACP.
Journée d’action mondiale :
NON aux APE le jeudi 27 septembre, 20h30
Nous estimons que la coopération Europe-ACP doit au contraire :
– Soutenir le développement durable et la réalisation de droits humains économiques, sociaux, environnementaux et culturels.
– Reconnaître aux pays ACP le droit à protéger leurs propres productions, locales et régionales, comme eux-mêmes l’estiment nécessaire.
– Reconnaître et soutenir la souveraineté alimentaire.
– Reconnaître et respecter le droit des pays ACP à poursuivre leurs propres stratégies de développement