Le collectif a été reçu par Chantal Jouanno, Conseillère du Président de
la République et Jérôme André Gauthier, Conseiller du Ministre de
l’agriculture, Michel Barnier, le mardi 11 septembre à la Préfecture.

Cette délégation donnait une suite logique à son entrevue avec la DDA du
Morbihan du 27 août. Celle-ci n’ayant pas su répondre aux nombreuses
questions posées.

Aux questions posées sur la présence des parcelles, les représentants du
Gouvernement ont expliqué que le décret Ministériel du 20 mars 2007 leur
donne une légalité sans pour autant leur donner un cadre !
De même, ils considèrent comme un progrès, dans les étapes de la
transparence, l’information réduite à l’échelle cantonale !
De même, ils reconnaissent que le décret est imparfait, néanmoins, ils
l’ont laissé s’appliquer sur nos territoires.
Selon eux, une loi justifierai les manquements. En attendant les espoirs
démesurés mis sur le Grenelle n’empêchent pas la dissémination des 20 000
hectares et les contaminations induites.

En revanche, pas le moindre élément de réponse concernant :
– Les contaminations avérées des productions apicoles (pollens et miels).
Aucune considération de l’abeille comme vecteur majeur de la pollinisation
et de la biodiversité.
– Devant le fait accompli et sans accepter la coexistence, nous ne savons
toujours pas qui prendra en charge les coûts d’analyses et tous les
aménagements nécessaires pour protéger les productions non OGM (parcelles,
récoltes, repousses, transport, stockage….)
– Pour les responsabilités et dédommagements des fermes contaminées :
destruction de la récolte, déclassement de la ferme pendant 3 ans pour les
filières labellisées : qui paiera ?
– Comment justifient ils que les transgéniculteurs touchent des aides
publiques au travers des primes PAC, alors que 86% des Français n’en
veulent pas ?
– Le gouvernement n’a, semble-t-il, pas non plus anticipé l’aspect
IRREVERSIBLE des cultures mises en place cette année.

En se cachant derrière son Grenelle, l’Etat échappe à ses responsabilités
en laissant imposer les 20 000 hectares de maïs OGM. Ce grenelle, dont les
conclusions seront le fait du Prince, ne peut que susciter doutes et
suspicions quand on pense que le débat parlementaire et démocratique va
être occulté.

Le Collectif Citoyen BRETAGNE SANS OGM réaffirme avec force que seul un
moratoire immédiat avec destruction des cultures en plein champ peut poser
les bases d’un débat serein.

L’échec de cette rencontre n’entache en rien notre détermination. Nous
appelons une nouvelle fois la société civile à s’emparer de ce dossier.
Prochain rendez vous

Manifestation devant le Siège de la coopérative Terrena
Samedi 15 septembre à Angers,
7 av Jean Joxé à 14h30

Pour information et organisation co-voiturage :02 97 51 56 09