NOTRE GUIDE SUPRÊME ET LE JOUR D’APRES

La fusion GDF/SUEZ est confirmée ce jour par le Président Unique de l’Etat Français qui a décidé seul et s’est contenté d’inviter un brave bureaucrate de la CGT pour satisfaire au « dialogue social ».

En France, on ne réfléchit pas aux conséquences écologiques des choix, on préfère s’organiser pour que tout puisse continuer comme avant afin que les golfs et les châteaux soient correctement approvisionnés en énergie et en eau.

A ces conditions, la crise mondiale des matières premières sera supportée par les plus pauvres, en France comme sur le reste de la planète.

Il parait qu’on ne peut pas y échapper, à moins d’être riche….

NOTRE GUIDE SUPRÊME ET LE JOUR D’APRES

Il y a quelques mois, M. Thierry Breton, Ministre des Finances, beuglait à l’Assemblée devant un parterre de députés français incrédules : « Messieurs, quand viendra LE JOUR D’APRES, vous serez confrontés à vos responsabilités ! ».

Par trois fois il a répété cette curieuse incantation (voir la retransmission des débats en novembre 2006). Il menaçait par là, les réfractaires à la fusion GDF/SUEZ destinée selon ses dires, à créer un géant européen de l’énergie capable de rivaliser avec le russe Gazprom.
Mais à quel « Jour d’après » faisait donc allusion ce petit commis des Grands ? A celui évoqué par Al Gore dans son document de campagne mondiale. Ce refroidissement soudain de l’Europe du nord congelée du jour au lendemain par un blizzard à -30 et confrontée aux défaillances de transformateurs surchargés.

La panne s’est déjà produite le 4 novembre 2006, et pour beaucoup moins que cela, privant des millions de foyers d’électricité pendant quelques heures, telle un petit rappel de vaccin. Les 270 députés UMP et la majorité des députés de l’opposition qui avaient assisté aux débats et à la projection du documentaire d’Al Gore ont dû, pour une fois, se sentir conjointement solidaires de la planète.

Une curieuse sensation d’abolition des privilèges. A quoi bon vivre dans un hôtel particulier si l’on y crève de froid comme dans un squatt ? Mais nous pouvons supposer qu’aussitôt le courant revenu, ces confortables bourgeois ont bien vite oublié cette pénible expérience pour reprendre leurs habitudes cossues et leurs certitudes élitistes.

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Le pôle nord130607

Aujourd’hui 2 septembre 2007, après trois mois de pleins pouvoirs notre Guide Suprême a tranché, seul décideur devant Dieu et la Nature. La fusion GDF/SUEZ aura lieu et les pauvres devront faire avec, même si les prix flambent. Comme ça tout restera figé comme avant et les 4X4 urbains pourront circuler dans Paris en étincelant de tous leurs chromes inutiles.

Malheur aux vaincus ! Les winners français continueront donc de vivre comme si de rien était, à se goinfrer, à polluer, à profiter de la vie facile comme des petits marquis de Louis XV, vautrés dans l’excès et les fêtes en attendant le Déluge…Il ne se sentent pas du même monde que nous.

La prise de conscience de l’universalisme humain ne date pourtant pas d’hier mais sa réfutation est permanente dans les esprits. Sa dénégation plus ou moins avouée et parfois inconsciente fait partie de l’attirail des hommes de pouvoir pour faire perdurer l’état des choses. (Entre-nous, ces « métèques », ne pensent pas comme nous, n’est-ce pas ? Tout le monde ne peut pas accéder à la démocratie…Par exemple en Chine et en Afrique, et même chez nous…etc. )

Un statu quo féroce qui fige les relations sociales en relations de castes depuis des millénaires, et ce malgré les révolutions et les guerres. Quelles que soient les époques, on retrouve les mêmes : César, Napoléon, Bush et autres Saddam Hussein férus de Machiavel et de Clausewitz ; Pour conserver le pouvoir, il faut diviser et renforcer les identités religieuses, corporatistes, ethniques, tout est bon à prendre quand on mène une guerre implacable contre cette certitude qui ne cesse de hanter les masses asservies, celle d’appartenir à un genre humain unique. Un genre en devenir qui doit encore INVENTER un moyen d’échapper à l’infernale dialectique du Maître et de l’Esclave. Conseils Ouvriers, Trade Unions, Communards, Anarchistes et Communistes ont tous partagé ce rêve jusqu’ici toujours déçu.

Depuis les années 30 on a découvert que Kafka avait aussi son mot à dire dans l’affaire. La BUREAUCRATIE, forme de parasitisme social par excellence, a dévoré les espérances universalistes des plus endurcis. Elle génère ses propres pouvoirs et réinstaure en permanence l’ordre ancien en confisquant aux peuples le contrôle de leurs outils de production au nom d’impératifs d’organisation et de rentabilité. De Pékin à Moscou, de Washington à Bruxelles, y compris dans les pays du Tiers Monde, on la retrouve, omniprésente et vorace, au service des potentats et des lobbies. La révolution informatique, aussitôt récupérée par les grandes compagnies, a servi à renforcer ce parasitisme à tous les niveaux des sociétés modernes, créant une classe moyenne artificielle, non productive et toute dévouée aux politiciens successifs qui exercent leurs Gouvernances au service des grandes fortunes de la planète. Désormais on parle de « l’Administration américaine » comme d’une entité tangible et cohérente. Et c’est malheureusement le cas. Car ces millions de bureaucrates, de petits clercs et de mandarins, croient sincèrement aux valeurs défendues par leurs gourous.

Pour les Princes de l’Histoire, le racisme, l’antisémitisme, l’ostracisme religieux, n’ont toujours été que de sanglantes opérations de diversion. Hitler n’aurait jamais pris le pouvoir si Staline n’avait pas existé, le Rwanda n’aurait pas connu de génocide si le coltane et l’uranium n’étaient pas soudain devenu des matériaux stratégiques… (le coltane sert en l’occurrence à fabriquer les téléphones portables)

Ces opérations de grande envergure, dont l’un des modèles classique est le pogrom ( bien utile pour annuler ses dettes d’aristocrate du Tzar quand on a un prêteur juif), sont toujours destinées à justifier des actions touchant aux intérêts nationaux et privés des véritables tenants du pouvoir. Aujourd’hui, les princes du XXIème siècle vivent cachés. La jet Set clinquante est leur paravent. Dans les clubs de Davos, de Bilderberg et d’ailleurs, les questions pétrolières, les programmes du développement futur sont débattus entre milliardaires et scientifiques de bonne compagnie, certains de pouvoir s’adapter aux catastrophes qu’ils ont déclenchées. Bunkerisés, portés par leur certitude d’appartenir à l’élite intellectuelle mondiale, ces minorités puissantes se bardent d’experts (bureaucrates spécialisés et imposteurs du genre Attali) et s’attachent à prendre une longueur d’avance sur les évènements. Al Gore l’a compris depuis 2000 : si la haute finance ne génère pas sa propre révolution culturelle, ce seront les peuples qui la feront et il y a fort à parier que le thème de l’Ecologie sera désormais un point fort de la campagne des démocrates aux USA.

Une course de vitesse est engagée avec les populations de plus en plus conscientes du problème (Voir le scandale des déchets d’Abidjan). Le coût du réchauffement planétaire va donc devenir le credo post moderne de Wall Street, et compte tenu de la complicité idéologique des réformistes et de l’imbécilité aveugle de beaucoup de mouvements dits « révolutionnaires » fidèles à la vieille idée de « Progrès », l’ordre ancien perdurera de plus belle, avec des zones idéalement pures et propres pour les riches, et des poubelles et des camps de rétention pour les pauvres qui règleront cash la facture de la gabegie du XXème siecle.

A moins que la Nature n’ait le dernier mot et ne nous condamne tous à régresser dans la barbarie pour nous punir de notre bêtise collective…

El Pueblo Unido
from http://rushes.yi.org

le dimanche 2 septembre 2007 à 15h51

Extraits « émouvants » d’une succession de commentaires à la con (excepté celui de Rushes, bien entendu) relevés ce dimanche sur indy….
Des commentaires ne contournant le texte que pour se focaliser sur un clin d’œil désabusé et quelque peu sarcastique de Rushes au chant « el pueblo…et de l’usage qui en a été fait dans l’histoire par toutes les obédiences staliniennes et variantes trorshystes…
« peule uni » si cher aux illusionnistes paroliers de toutes les rengaines stalinienes visant surtout à circonvenir toute unité qui irait au-delà de leurs fonds de boutiques de manipulateurs :

Les amis du négatif.

EL PUEBLO UNIDO

L’unité qui ici inquiète tellement au point de voir se déverser un tombereau de vomis et de purin en guise de commentaires : C’est limpide !…

Pour les stals’, leurs valets et bonniches (et parmi les auteursEUSES de ces commentaires de roquetEs arrogantEs, il s’en trouve un bon nombre déjà…on ne doute pas de ce qu’ils seront encore plus nombreuxSES dans les heures à venir…) c’est « montrer comment on achève bien une grève quand on n‘a su la prévenir » !

C’est ce qui devait faire les enjeux de la rencontre entre « la Jeanne d’Arc de la Porte de Montreuil » et le sarkonaparte du château…

Donc, les « commentateursEuses » du texte, en dépit d’une hargne revencharde bien visible autant que risible ne se sont pas transforméEs commenta TUEURS/TUEUSES dans l’exercice d’un art que nous leur abandonnons volontiers. En conséquence, avec Rushes.info nous soulignons : EL PUEBLO UNIDO !Nous reviendrons sur le texte en son temps, c’est-à-dire à temps ! (LES AMIS DU NEGATIF)
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