« L’intensification de l’austérité et l’usure des discours « d’accompagnement » des attaques »

L’une des explications avancée en 2003 au renouveau de la lutte de classe était constituée par la brutalité renouvelée des sacrifices imposés à la classe ouvrière, une classe ouvrière qu’on prétendait inexistante…

En 2007, l’accélération et l’extension des attaques contre le niveau de vie de la classe ouvrière n’ont pas ralenti mais se sont, au contraire, amplifiées…
L’échelle internationale de la reprise de la lutte de classe est étroitement liée au fait que les ouvriers sont fondamentalement confrontés à la même évolution de leurs conditions économiques sur toute la planète…

« La lutte de classe est mondiale »

Le développement et l’élargissement des attaques contre la classe ouvrière dans le monde entier constituent l’une des principales raisons pour lesquelles la lutte de classe a continué à se développer ces dernières années. Nous ne pouvons faire ici la liste de toutes les luttes ouvrières qui ont eu lieu depuis 2003 à travers la planète et nous avons parlé de beaucoup d’entre elles dans les précédents numéros de la Revue internationale…

« La perspective »

Il ne s’agit pas de parler d’une révolution imminente ; ces manifestations de la lutte de classe qui se produisent partout dans le monde ne traduisent pas non plus la conscience des ouvriers que leur lutte procède d’une dynamique internationale. Ces luttes sont essentiellement défensives et, comparées aux luttes ouvrières qui ont eu lieu de mai 68 en France à 1981 en Pologne et au delà, elles apparaissent bien moins marquantes et plus limitées. La longue période de chômage, la décomposition croissante pèsent encore très fort sur le développement de la combativité et de la conscience. Néanmoins, ces événements ont une signification mondiale ; ils sont indicatifs de la perte de confiance des ouvriers partout dans le monde vis-à-vis des politiques catastrophiques poursuivies par la classe dominante au niveau économique, politique et militaire.

En comparaison avec les décennies précédentes, les enjeux de la situation mondiale sont bien plus grands, l’ampleur des attaques bien plus vaste, les dangers contenus dans la situation mondiale bien plus accrus. L’héroïsme des ouvriers qui aujourd’hui défient le pouvoir de la classe dominante et de l’Etat, est de ce fait bien plus impressionnant, même s’il est plus silencieux. La situation actuelle demande des ouvriers une réflexion allant au delà du niveau économique et corporatiste. Par exemple, partout l’attaque contre les retraites met en lumière les intérêts communs des différentes générations d’ouvriers, des vieux et des jeunes. La nécessité de chercher la solidarité a constitué une caractéristique frappante de beaucoup de luttes ouvrières actuelles.

La perspective à long terme de la politisation des luttes ouvrières s’exprime dans le surgissement de minorités infimes mais cependant significatives à plus long terme puisqu’elles cherchent à comprendre et à rejoindre les traditions politiques internationalistes de la classe ouvrière ; un écho croissant de la propagande de la Gauche communiste vient également témoigner de ce processus de politisation en développement.
La grève générale des ouvriers français en mai 1968 a mis fin à la longue période de contre-révolution qui a suivi l’échec de la révolution mondiale dans les années 1920. Cette reprise historique de la classe ouvrière s’est manifestée par plusieurs vagues de luttes prolétariennes internationales qui ont pris fin avec la chute du Mur de Berlin en 1989. Aujourd’hui, un nouvel assaut contre le système capitaliste se profile à l’horizon.

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