Solidarité avec les délinquants du travail social !

La fédération CNT santé social & FPT tient à condamner la répression dont fait l’objet Catherine Bernard, assistante sociale de l’association « solidarité femmes » de Belfort, pour avoir simplement exercé sa profession.

En effet, suite à l’aide qu’elle a apporté dans le cadre de ses fonctions à une femme migrante victime de violences conjugales, Catherine Bernard a été convoqué par la PAF puis placée en garde à vue le 17 juillet dernier sous l’accusation « d’aide au séjour irrégulier ».

Il s’agit ni plus ni moins d’une tentative d’intimidation visant à dissuader les travailleurs sociaux d’intervenir auprès d’une population que le gouvernement considère comme indésirable : les personnes sans papiers. Privés de droits sociaux, refusés par un nombre croissant de structures d’hébergement, soumis à une extrême précarité…l’objectif est maintenant d’asphyxier les plus fragiles d’entre elles en leur coupant toute possibilité d’accès à un travailleur social.

Après la loi sur la prévention de la délinquance destinée à transformer les travailleurs sociaux en délateurs, l’heure est désormais à la criminalisation de leur pratique professionnelle et de leur déontologie. Dans cette guerre déclarée ouvertement aux pauvres, il apparaît clairement que le gouvernement cherche à contraindre les professionnels du social à choisir leur camp : auxiliaire de police au service d’un Etat oppresseur, ou criminel au service des personnes oppressées !

La fédération CNT santé social & FPT exprime tout son soutien et toute sa solidarité à Catherine Bernard, réprimée pour n’avoir rien fait d’autre que son travail d’assistante sociale. Elle tient également à inciter tous les travailleurs sociaux à s’organiser collectivement pour résister à la criminalisation de leurs métiers mais aussi à celle des populations dont ils s’occupent quotidiennement.

Refusons l’instrumentalisation du travail social à des fins répressives et développons la solidarité !

Fait à Paris le 10 août 2007