Pour la défense du droit international et des droits de l’homme : boycott, désinvestissement et sanctions contre l’occupation.

Lors de sa rencontre à Londres en septembre 2005 le JEPJ (Fédération des Juifs européens pour une paix juste) a décidé d’ajouter les clauses suivantes à sa déclaration d’intentions (Déclaration d’Amsterdam) :

Le JEPJ supporte les actions non violentes destinées à faire cesser l’occupation de terres palestiniennes et les violations de la loi internationale par Israël.

Le JEPJ appelle tous les états à s’assurer que leurs relations avec Israël soient conformes aux lois internationales et respectent la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Depuis 38 ans, des confiscations massives de terres et d’eau, des barrages routiers, des exécutions extrajudiciaires, des clôtures, des couvre-feux et des punitions collectives ont eu lieu dans les territoires palestiniens occupés en violation du droit international. L’oppression, la ségrégation et l’humiliation, les destructions de maisons, la construction du mur de l’annexion en Cisjordanie et les barrières ceinturant Gaza caractérisent la vie journalière du peuple palestinien occupé. Malheureusement le gouvernement israélien utilise son « désengagement » de Gaza comme couverture pour consolider l’occupation de la Cisjordanie et l’annexion de larges secteurs de territoire palestinien.

Pendant toutes ces années d’occupation, le gouvernement israélien, s’est cru habilité à violer le droit international, la charte des Nations Unies, la déclaration universelle des droits de l’homme, la 4me convention de Genève et même les décisions de la cour internationale de justice, avec l’accord tacite d’une grande partie de la communauté internationale.

Les Nations Unies et la communauté internationale dans son ensemble n’ont pas réussi à imposer des sanctions efficaces contre les violations israéliennes du Droit international. Pour cette raison une action citoyenne est nécessaire dans toute l’Europe, afin d’empêcher les gouvernements d’appliquer deux poids deux mesures et de continuer à tranquilliser Israël.

La session plénière annuelle de 2005 des JEPJ rappelle que :

Le respect des principes de la charte des Nations Unies exige l’établissement d’une paix juste et durable entre Israël et le futur état palestinien

Tous les états membres des Nations Unies par leur acceptation de la charte des Nations Unies se sont engagés à agir conformément à l’article 2 de la charte.

La crédibilité d’un système international de justice, son autorité et sa signification pour la communauté internationale exigent qu’Israël soit forcé de cesser l’occupation.

Israël, état puissant qui occupe le territoire d’un autre peuple, est un membre à part entière de la communauté internationale. Il doit répondre de sa politique et de ses actes selon les normes acceptées internationalement par toutes les autres nations. Toute autre démarche envers l’état d’Israël, le considérant sans justification comme un cas différent de tous les autres pays, est discriminatoire. {{Pour toutes ces raisons nous considérons l’occupation du territoire palestinien par Israël comme un problème international }}

Nous avons tous intérêt à y mettre fin.

Nous ne sommes pas prêts à accepter l’aveuglement des soi-disant superpuissances, l’indolence des Nations Unies, l’apathie du « Quartet », et enfin, l’indifférence des états du Moyen-Orient et des Méditerranéens.

Nous ne sommes pas prêts à garder le silence à propos des affirmations par la puissance occupante, Israël, de parler au nom des juifs du monde entier, de se réclamer de nos ancêtres, dont beaucoup ont été victimes du génocide nazi, et de prétendre agir pour toutes les victimes de l’antisémitisme et du racisme.

Nous ne sommes pas prêtsà assister passivement à une politique qui à déjà engendré trop de victimes, de destructions insupportables et de souffrances constantes.

Nous considérant comme citoyens européens convaincus que les droits de l’homme sont la base politique de la société civile européenne, nous partageons la responsabilité (de la lutte) pour la paix et la justice avec nos organisations sœurs et amies en Israël, en Palestine et dans tous les pays de la communauté internationale.

Nous sommes déterminés à adopter une position ferme contre l’occupation israélienne des territoires palestiniens, c.à.d. contre le courant de haine et d’hostilité qui pourraient se terminer par une catastrophe pour les Palestiniens et les Israéliens.
12-oct.-05

Nous sommes convaincus que les dirigeants et les décideurs israéliens, ainsi que la majorité de la société civile israélienne, ont le pouvoir de modifier cette situation intolérable, mais sont réticents et/ou opposés à le faire. Pour cette raison, il s’avère impossible de terminer l’occupation sans pressions extérieures. Une pression internationale non-violente mais efficace, en renfort d’un combat commun israélien et palestinien contre l’occupation est un moyen déterminant pour sortir de cette impasse.

La session plénière annuelle de 2005 des JEPJ souligne

– L’« appel au boycott, au désinvestissement et à des sanctions contre Israël jusqu’à ce qu’il respecte le droit international et les droits de l’homme » lancée par des représentants de la société civile palestinienne en mai 2005.

– Le « programme de lutte » approuvé par le 5e Forum social mondial de Porto Alegre en janvier 2005 appelant les mouvements sociaux à « se mobiliser pour des désinvestissements et des boycotts » explicitement pour « forcer Israël à appliquer les résolutions internationales et à respecter les décisions de la Cour internationale de justice pour l’arrêt immédiat, la destruction du mur illégal de l’apartheid et la fin de l’occupation »

La résolution finale}} de la Conférence internationale des Nations Unies pour la paix au Proche-Orient publiée à Paris en juillet 2005, annonçant pour 2006 l’inauguration d’« une campagne générale de boycotts, de désinvestissements et de sanctions pour forcer Israël à terminer l’occupation et à se conformer au droit international et à respecter toutes les résolutions des Nations Unies concernées ».

La pétition dont le lancement fut approuvé lors de la réunion du Comité européens de coordination des NGO pour la Palestine (ECCP) à Bruxelles en mai 2005, qui appelle tous les citoyens de l’UE « à recommander vivement à notre Ministre des affaires étrangères, au Conseil de l’Union européenne et aux Nations Unies de prendre des mesures politiques et économiques, y compris des sanctions, destiner à empêcher Israël de continuer la construction du mur et l’obliger à respecter l’avis consultatif de la Cour internationale de justice ».

De nombreuses organisations juives et israéliennes approuvent l’idée d’un boycott sélectif et de sanctions contre Israel :
– Ta’ayush,
– Anarchists Against the Wall,
– Bat Shalom,
– ICAHD (Israeli Committee Against House Demolition),
– Jewish Voice for a Just Peace (JVP/US), Not in My Name (US) ;
– Matzpen (Israël/International) ;
– New Profile (une organisation de refuseniks, féministe et antimilitariste en Israël
– Jews Against the Occupation (New-York) ;
– la pétition du ministre du gouvernement Ronnie Kasrils et du parlementaire Max Ozinsky, qui a réuni plus de 500 signatures de juifs sud-africains ;
– Jewish Voices Against the Occupation (US) ;
– Jewish Women for Justice in Israel and Palestine (US) ;
– Gush Shalom (Israel) ;
– Jews for Global Justice (US) ; et Visions of Peace With Justice (US), parmi d’autres

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La session plénière annuelle de 2005 des JEPJ (1) déclare :

Que la mise en œuvre de campagnes de boycott et de désinvestissement contre l’occupation israélienne n’est pas de nature antisémite. En effet nous entreprenons cette action dans la conviction que la fin de l’occupation sert à long terme les intérêts du peuple israélien. Que la situation dans les pays de l’UE diffère d’un Etat à l’autre, les groupes nationaux des JEPJ doivent décider de la forme locale la plus adéquate des actions à entreprendre dans le cadre d’actions non-violentes contre l’occupation. Qu’un boycott sélectif pourrait encourager les Israéliens à agir pour le respect des droits des Palestiniens.

La fédération des Juifs européens pour une paix juste et beaucoup de ses organisations affiliées soutiendra et mènera une campagne intégrée d’actions contre l’occupation à tous les niveaux : local, régional, national, européen et international.

Actions proposées

– 1. Nous sommes convaincus que différents types de mesures interconnectées visant spécifiquement la machinerie de l’occupation, et le dispositif militaire-scientifique-technologique-économique qui y est associé, constituent une réponse appropriée. Nous coopérerons avec d’autres organisations de terrain et inclurons dans nos activités des actions contre la vente d’armes et de pièces vers et venant d’Israël, la vente et l’entretien d’équipement servant à l’occupation, l’entraînement et les tests de personnel militaires et d’armes israéliennes dans toute l’UE ainsi que l’entraînement et la formation de policiers et de militaires des pays de l’UE par Israël.

– 2. Désinvestissement de compagnies supportant l’occupation et engagées dans la construction du mur et d’implantations ou la destruction de logements et de terres palestiniennes. Coopération avec des groupes locaux, palestiniens et israéliens et les militants du désinvestissement pour identifier les cibles appropriées.

– 3. Faire campagne auprès des importateurs, des grossistes et des détaillants pour étiqueter les produits « israéliens » originaires en totalité ou en partie d’au-delà des frontières de 1967, ou qui en contiennent des composants, comme produits des territoires palestiniens occupés.

– 4. Encourager le boycott de ces produits par les consommateurs en publiant des listes consolidées, conjointement avec Gush Shalom, des organisations palestiniennes et des groupes de solidarité locaux en utilisant le site web du JEPJ. Là où détaillants et grossistes refusent de fournir l’information sur l’origine de ces marchandises, ceux-ci seront inclus dans la liste, qualifiés de produits potentiels des implantations.

– 5. Se connecter avec d’autres groupes pour l’élaboration et la mise à jour d’informations et pour militer en faveur du désinvestissement et les boycotts de consommateurs. Ceci pourrait aider à endiguer l’éparpillement (fragmentation) des campagnes de solidarité politique avec le peuple palestinien.

Il est temps de transformer nos critiques et notre opposition aux politiques des gouvernements israéliens en actions réelles et non-violentes. Bien que surtout symboliques dans un premier temps, de telles actions sont destinées à activer une base citoyenne qui pourrait faire pression sur nos propres gouvernements. L’objectif initial est de suspendre les privilèges commerciaux et de coopération scientifique accordés à Israël dans le cadre du traité d’association entre l’UE et Israël, jusqu’à ce que ce dernier respecte les obligations en matière de respect des droits de l’homme inscrites dans ce traité.

DECLARATION FINALE – SESSION PLENIERE ANNUELLE 2005

(1) Fédération des Juifs européens pour une paix juste (JEPJ)
, dont fait partie l’Union Juive Française pour la Paix

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Journée d’action nationale PALESTINE, 40 ans d’occupation et de colonisation, ça suffit !
samedi 9 juin 2007 – Paris (75000)

15h/20h La Rotonde (Quai de Loire)

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samedi 9 juin 2007 – Lille (59)

Tous ensemble samedi 9 juin à 14h – Grand Place de LILLE NON à l’occupation israélienne des Territoires palestiniens !

Signataires : Association France Palestine Solidarité, Union Juive Française pour la Paix, Comité Boulonnais de Soutien au Peuple Palestinien, Collectif Hors les murs, Communauté palestinienne du Nord, Comité de Sans Papiers 59, collectif Afrique, Ligue des Droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et l’Amitié entre les Peuples , CGT Nord, Fédération Syndicale Unitaire, Union Syndicale Solidaires, les alternatifs, Ligue Communiste Révolutionnaire, Parti Communiste Français, Coordination Communiste, Les verts…

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LE SAMEDI 9 JUIN 2007 A NANTES A PARTIR DE 17 heures RASSEMBLEMENT Cours des 50 Otages – Place du Cirque

Pour appeler partout dans le monde nos gouvernements à :

Envoyer une force internationale de protection du peuple palestinien Contraindre l’Etat israélien à se retirer des Territoires occupés en 1967, à démanteler toutes les colonies israéliennes de Cisjordanie et de Jérusalem-Est et à démanteler le Mur construit en Cisjordanie et à Jérusalem-Est . Agir pour la relance des négociations entre Israéliens et Palestiniens à travers une conférence internationale sur le Proche-Orient qui ait pour objectif la création d’un Etat palestinien viable et indépendant dans les « frontières » de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’Etat israélien et le droit au retour des réfugiés palestiniens.

autres rendez-vous : sur l’agenda du site de l’AFPS

http://www.france-palestine.org/