« Tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais où tout regorge,
il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines »

Eugène Varlin, communard

On doit sans aucun doute à leur modération et leur absence de haines qu’en Seine st Denis, il y a deux ans, dans un local du PS, ses militants aient gazé, puis frappé des sans papiers et des anarchistes venus l’occuper. Après quoi les CRS ont été rappellés à le rescousse.
Sous le dernier gouvernement socialiste, cette même modération et cette absence de haine incitaient son ministre de l’intérieur d’expulser vers la Russie un déserteur de l’armée de Poutine qui refusait de tuer les Tchètchènes. A Moscou l’on pend les déserteurs.
Pareille modération et absence de haines avec le sang contaminé, l’amiante et le nuage de Tchernobyl.
Il fait un temps de froideur toute technocratique sous les présidences socialistes; voilà qui bien singulièrement tranche avec les soleils précoces et dangeureusement insolents que précipite une industrie tournant à plein sous les régimes de droite et de gauche.
On voit combien se revendiquant de la modération on est bien plutôt dans le camp des fossoyeurs. Ignares ou ignorants, crétins ou cyniques, les électeurs de ce début de XXIème siècle le sont plus assuremment qu’ils ne l’ont jamais été, à quelques notables exceptions que sont les boucheries des deux guerres.

la perspective est ignorante. Elle accorde aux sophistes un crédit démesuré

rendez-vous, vous êtes discernés !

(et qui mieux que vous-même pour manquer de discernements à l’heure où il convient de fêter les genres plutôt que de gérer les fentes : la rue à Ravachol, les urnes sont une impasse !)

régis duffour