DERNIERE MARGE DE MANOEUVRE

LA DERNIERE LIBERTE : CHOISIR SON ADVERSAIRE….

La liberté de penser personne ne nous l’enlèvera jamais, mais la liberté de manoeuvre et d’action ne dépend que du rapport de force auquel nous aurons consenti.

Cet entre deux tours nous oblige à considérer cette évidence, qui n’est pas renoncement, mais au contraire détermination à poursuivre un combat pour l’émancipation des hommes et des femmes dont l’adversaire principal, ici et maintenant, est clairement désigné.

Alors, cessons les enfantillages et les déclarations de dépit prévisible. Abordons la question de maintenant, sans occulter la question de demain. Nous savons tous, électeurs de gauche véritable que notre candidat sera absent du deuxième tour ; ceci n’a que trois conséquences :

– I – Nous serons demain, avec les citoyens que nous avons DEJA déçu dans la nécessaire opposition au gouvernement, quel qu’il soit, dont les politiques annoncées seront antisociales. Il n’est pas même imaginable de se désolidariser des luttes à venir au prétexte que nous avons été incapables de réaliser l’unité entre nous. Le troisième tour sera social et ce sera le plus important !

– II – L’appel à l’abstention que préparent déjà certains, particulièrement dans la mouvance qui défendait « la politique autrement » , équivaut à ne pas mesurer que le troisième tour social sera rude dans un rapport de force qui dépendra AUSSI de notre vote au deuxième tour… Je n’ose pas même évoquer l’argument de ceux qui au fond se foutent « du peuple » dés lors que « leur » candidat n’est plus dans la course….

– III – Alors le deuxième tour dont la configuration sera dans tous les cas de figure désespérante, nous laisse une dernière liberté, mais une liberté d’importance stratégique majeure… Celle de CHOISIR NOTRE ADVERSAIRE,… C’est à dire de mesurer déjà la nature du rapport de force prévisible. L’expérience de 36 nous a enseigné les insuffisances du programme d’un Front Populaire pourtant bien plus à gauche que Ségolène ; c’est la grève générale , dans les mois qui ont suivi l’élection (le « bel été 36 »…) qui a fait plier le patronat, sans que le gouvernement « n’ose » envoyer la troupe… Qui peut croire que l’issue eut été la même en cas de victoire de la droite déjà fascisante de l’époque ?

AU DEUXIEME TOUR C’EST NOUS TOUS QUI CHOISIRONT NOTRE ADVERSAIRE ET PERSONNE A NOTRE PLACE., EN ELIMINANT L’ADVERSAIRE LE PLUS DANGEREUX, N.S.

AU TROISIEME TOUR, INEVITABLE ET SOCIAL , NOUS SAVONS DEJA QUE NOUS DEVRONS NE COMPTER QUE SUR LES FORCES POPULAIRES, NOS PROPRES FORCES.

Jacques RICHAUD 25 avril 2007