A deux jours de la date anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl (26 avril 1986), le Réseau « Sortir du nucléaire » demande à Nicolas Sarkozy de s’expliquer sur son (in)action à propos des conséquences du passage du nuage de Tchernobyl sur la France et sur sa part de responsabilité dans le mensonge d’Etat qui a été mis en oeuvre à cette occasion et par la suite.

En effet, en 1987, quelques mois à peine après la catastrophe de Tchernobyl et la contamination de la France par le nuage radioactif, M. Sarkozy était Chargé de mission pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au ministère de l’Intérieur. (*)

Est-il possible qu’il n’ait pas eu à travailler sur les conséquences du passage du nuage de Tchernobyl sur la France ? Détectables encore aujourd’hui, la contamination du territoire était importante en 1987 (**). D’ailleurs, à cette époque, la France agissait au niveau européen pour empêcher que ne soient prises des décisions d’élimination des productions alimentaires contaminées (***). M. Sarkozy aurai-t-il participé à ces manoeuvres ? Quelles étaient exactement ses missions à cette époque ?

M. Sarkozy, qui prétend dire toutes les vérités (****) et briser tous les tabous, ne s’est-il pas de lui-même posé des questions ? N’a-t-il pas entendu parler du nuage de Tchernobyl ?

Plus tard, M. Sarkozy a occupé le poste de ministre de l’Intérieur de mai 2002 à mars 2004, puis de juin 2005 à mars 2007 : il a donc eu largement l’occasion de prendre connaissance des informations sur les conséquences du passage sur la France du nuage de Tchernobyl et de les rendre publiques. Il n’en a rien fait.

Une telle mise au point est d’autant plus nécessaire que M. Sarkozy s’est révélé être un infatigable promoteur de l’industrie nucléaire, que ce soit lors de son passage au ministère de l’économie (de mars à novembre 2004) ou lors de différentes interventions en tant que Président de l’UMP.
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