Moi, Matthieu Brabant, citoyen et militant de la gauche de gauche, je refuse la soumission au capitalisme libéral.

J’ai voté pour Olivier Besancenot au premier tour de l’élection présidentielle. D’autres citoyen et citoyennes, militants et militantes de la gauche de gauche ont voté pour José Bové ou Marie-Georges Buffet. Par ce vote, nous avons exprimé notre volonté d’imposer une expression réellement de gauche dans cette élection. Les trois candidats issus du mouvement unitaire antilibéral (Besancenot, Bové et Buffet) ont réuni 2 679 058 voix, soit 7,37 % des suffrages exprimés. En ajoutant les suffrages exprimés en faveur d’Arlette Laguillier, on arrive à 3 165 553 voix, soit 9,31 % des suffrages exprimés.

Céest le signe qu’une force politique à gauche existe. Ne la tuons pas en tombant dans le « vote utile » anti-Sarkozy et en se soumettant au libéralisme de gauche de Ségolène Royal.

Si j’ai conscience du danger que représentent les idées de Nicolas Sarkozy et des mesures antisociales qu’il prendra (comme depuis 5 ans), si j’ai conscience aussi des différences dans les programmes de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal (quoiqu’ils se trouvent dans l’inquiétante idée de la « valeur travail » !), je n’ai pas oublié pas pour autant que la candidate socialiste avait appelé à voter pour une constitution libérale en 2005 (lors de son discours le 22 avril 2007, elle a même l’audace d’annoncer un nouveau référendum sur cette question !). Je n’ai pas oublié pas non plus que les différents gouvernements socialistes ont souvent montréleur manque de volonté pour rompre avec le capitalisme libéral, la liste est longue de toutes les mesures antisociales prises par ces gouvernements successifs. Je sais lire : le programme du parti socialiste n’a pas l’ambition de rompre avec le capitalisme libéral. Je refuse de laisser ma voix, sans même imposer pour le PS un virage à gauche, à Ségolène Royal, comme l’ont fait Besancenot, Bové, Buffet et Laguillier.
C’est pourquoi je vais voter blanc au second tour de l’élection présidentielle 2007, en donnant ainsi rendez-vous à la gauche de gauche pour les élections législatives

Ce vote blanc n’est pas un vote de soumission : c’est bien l’expression de ma révolte et de mon désir d’un changement urgent. Je serai là pour me faire entendre lors des prochaines élections, je serai là pour lutter quotidiennement contre les politiques libérales. Olivier Besancenot appelle à battre la droite dans la rue et dans les urnes : dans la rue maintenant et dans les urnes lors des législatives !

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