Voici ci-dessous une lettre de Monsanto qui circule en cachette parmi des agriculteurs pro ogm et une proposition de courrier de protestation pour intervenir. Très instructif….

————-

{Monsanto, De vous à moi

LETTRE D’INFORMATIONS MONSANTO – FEVRIER 2007 – N° 13

Le gouvernement prévoit de publier rapidement des décrets précisant les conditions d’utilisation des cultures génétiquement modifiées, en particulier le maïs Bt résistant à la pyrale. Dans le contexte actuel de violence possible vis-à-vis des agriculteurs qui ont choisi de semer du maïs Bt dans les semaines à venir, il est important de s’assurer d’un cadre réglementaire adapté. Tout en acceptant la nécessité d’un registre national des cultures OGM (tel que demandé par la réglementation européenne), un groupe d’agriculteurs veut absolument éviter que leurs nom et adresse exacte soient communiqués au public, ce qui pourrait entraîner des violences et des destructions de culture. Il nous semble très important de permettre aux agriculteurs de choisir de cultiver des OGM en toute sérénité. C’est la raison pour laquelle nous vous proposons de communiquer cette pétition aux agriculteurs de votre région. Si vous en êtes d’accord, cette action doit se dérouler le plus rapidement possible. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions.

Sincèrement,

Laurent Martel – Directeur de la région commerciale pour la France et le Maghreb

[laurent.martel@monsanto.com->mailto:Laurent.martel@monsanto.com]

Si vous ne souhaitez plus recevoir « Monsanto, De vous à moi », il suffit de nous l’indiquer par mail à l’adresse :
[service.communication@monsanto.com->mailto:france.sei@monsanto.com]

PS : Vous trouverez ci-joint la pétition et son mode d’emploi.
URGENT / SIGNEZ ET FAITES SIGNER

Le gouvernement prépare un projet de décret encadrant les cultures OGM. Si vous êtes opposé à la publication des localisations des parcelles, faites-le savoir aux cabinets ministériels impliqués.
Voici la marche à suivre :
_ 1. Copiez le texte ci-dessous dans un nouveau message Email ou imprimez-le (vous pouvez bien entendu le modifier, ou encore rédiger votre propre message).
_ 2. Ajoutez votre prénom, nom, CP et commune.
_ 3. Adressez-le aux cabinets ministériels par Email ou fax (voir liste ci-dessous). Vous pouvez ajouter vos élus locaux (députés, sénateurs) si vous jugez cela opportun.
_ 4. Faites suivre ce message à vos contacts professionnels et personnels.
_ Plus nous serons nombreux, plus notre voix aura des chances d’être entendue.
_ A l’attention de :
_ M. Raphaël Alomar, Elysée – [raphael.alomar@elysee.fr->mailto:raphael.alomar@elysee.fr] – Fax: 0142928130
_ M. Bruno Bensasson, Elysée – [bruno.bensasson@elysee.fr->mailto:bruno.bensasson@elysee.fr] – Fax: 0142928043
_ M. Bruno Lemaire, Matignon – [bruno.lemaire@pm.gouv.fr->mailto:bruno.lemaire@pm.gouv.fr] – Fax: 0145441572
_ M. Pascal Viné, Matignon – [pascal.vine@pm.gouv.fr->mailto:pascal.vine@pm.gouv.fr] – Fax: 0142757031
_ M. Michel Fuzeau, Min. de l’Agriculture – [michel.fuzeau@agriculture.gouv.fr->mailto:michel.fuzeau@agriculture.gouv.fr] – Fax: 0149555797
_ Mme Béatrice Abollivier, Min. de l’Agriculture – [beatrice.abollivier@agriculture.gouv.fr->mailto:beatrice.abollivier@agriculture.gouv.fr] – Fax: 0149558183
_ M. Thierry Damerval, Min. de la Recherche – [thierry.damerval@recherche.gouv.fr->mailto:thierry.damerval@recherche.gouv.fr] – Fax: 0155558339
_ M. Roger Genet, Min. de la Recherche – [roger.genet@recherche.gouv.fr->mailto:roger.genet@recherche.gouv.fr] – Fax: 0155558209
_ Gal Jacques Mignaux, Min. de l’Intérieur – [jacques.mignaux@interieur.gouv.fr->mailto:jacques.mignaux@interieur.gouv.fr] – Fax: 0149274884
_ M. Etienne Apaire, Min. de la Justice – [etienne.apaire@justice.gouv.fr->mailto:etienne.apaire@justice.gouv.fr] – Fax: 0144776000
_ M. Hugues Bousiges, Min. de l’Ecologie – [hugues.bousiges@ecologie.gouv.fr->mailto:hugues.bousiges@ecologie.gouv.fr] – Fax: 0142192021
_ M. Thierry Francou, Min. de l’Ecologie – [thierry.francou@ecologie.gouv.fr->mailto:thierry.francou@ecologie.gouv.fr] – Fax: 0142191124

Registre des cultures OGM

TRANSPARENCE TOTALE : attention danger
J’ai appris l’existence d’un projet de décret prévoyant la publication du registre national des cultures commerciales d’organismes génétiquement modifiées (OGM). En tant qu’agriculteur / salarié du secteur agricole, je souhaite vous alerter quant aux risques inhérents à une transparence « totale », préconisant la publication au niveau des communes d’implantation, voire des parcelles.
– 1. Elle mettrait en péril la sécurité des biens et des personnes. L’année dernière, quelques agriculteurs cultivateurs de maïs OGM ont été identifiés par des extrémistes anti-OGM et leurs parcelles / silos attaqués. Chaque année, les expérimentations OGM, dont la localisation est rendue publique, sont la cible de destructions quasi-systématiques. Ainsi, il est fort à craindre que la publication des parcelles OGM soit à l’origine de troubles graves à l’ordre public. Comment allez-vous assurer la sécurité des
agriculteurs, de leurs familles et de leurs biens ? Comment allez-vous gérer la multiplication des affaires judiciaires liées aux exactions d’une minorité qui fait le choix de la violence ? Comment allez-vous éviter les dérapages qui ne manqueront pas d’intervenir lorsque des exploitants exaspérés chercheront à se protéger et à préserver le fruit de leur travail ?
– 2. Elle porterait atteinte à la liberté de choisir et la vie privée des agriculteurs. Je revendique le droit des agriculteurs de choisir leur mode
cultural et d’avoir recours, s’ils le souhaitent et s’ils y trouvent un
intérêt, à des variétés de maïs OGM dûment autorisées à la culture. Or, la
publication des localisations des parcelles OGM exposera les agriculteurs
aux pressions, au harcèlement, voire à des actes de violence
– 3. Elle serait inefficace, voire contre-productive. Aujourd’hui, c’est
en toute confiance que les agriculteurs qui font le choix de la technologie
déclarent leurs cultures OGM aux autorités. Si la confidentialité n’est plus
de mise, ils pourront être tentés de ne pas déclarer leurs parcelles.
Comment assurer alors l’encadrement prévu pour la dissémination des plantes
OGM ? Cette situation serait déplorable pour l’image de la technologie,
comme pour celle de l’Etat. Elle sera surtout un obstacle à la création de
filières tracées garantes de la liberté de choisir des consommateurs.
Afin d’éviter ces écueils, n’engagez pas la France dans une transparence
totale des cultures OGM en publiant les localisations des parcelles. Ne stigmatisez pas les agriculteurs français qui ont recours à une technologie en toute légalité.

Prénom / Nom :
_ CP / Commune :

———————————————————————————————————

This e-mail message may contain privileged and/or confidential information,
and is intended to be received only by persons entitled to receive such
information. If you have received this e-mail in error, please notify the
sender immediately. Please delete it and all attachments from any servers,
hard drives or any other media. Other use of this e-mail by you is strictly
prohibited.
All e-mails and attachments sent and received are subject to monitoring,
reading and archival by Monsanto. The recipient of this e-mail is solely
responsible for checking for the presence of « Viruses » or other « Malware ».
Monsanto accepts no liability for any damage caused by any such code
transmitted by or accompanying this e-mail or any attachment.}
———————————————————————————————————

Le courrier de protestation type

Objet : Rejet de la demande de contrevenir aux dispositions du
Registre des cultures OGM exprimée par des pétitionnaires

Madame, Monsieur,

Je viens de prendre connaissance de la pétition » Transparence totale: attention danger » initiée par « un groupe d’agriculteurs » et la firme Monsanto destinée à attirer votre attention sur les dangers que représenteraient la publication des noms des agriculteurs et leur adresse exacte et de la localisation de leurs parcelles selon ce que devrait exiger le Registre des cultures OGM.

Selon la lettre d’informations de Monsanto de Février 2007 N°13, intitulée  » Monsanto, de vous à moi », « le gouvernement prévoit de publier rapidement des décrets précisant les conditions d’utilisation des cultures génétiquement modifiées, en particulier du maïs Bt résistant à la pyrale.

Permettez-moi de m’indigner en premier lieu qu’une telle décision puisse être prise par décrets en l’absence de tout débat démocratique: cette décision est contraire au refus de 86% (dernier sondage) des français de voir des cultures génétiquement modifiées se développer dans notre pays. Il est tout à fait inadmissible que des décrets viennent rendre ces cultures possibles pour une poignée d’agriculteurs, contre l’avis majoritaire de la population qui subira le préjudice de la dissémination. Contrairement à ce qu’affirme ARVALIS, cette dissémination par les pollens de maïs Bt est en effet avérée d’après les études de différents scientifiques. Ces agriculteurs reconnaissent que cette publication « pourrait entraîner des violences et des destructions de cultures ». Ils ont donc bien conscience du fait que leur volonté de cultiver des OGM s’oppose à celle de la population. Pour extorquer ce droit à> polluer l’environnement en toute impunité et confidentialité, ils n’hésitent cependant pas à désigner cette opposition comme le seul fait « d’extrémistes anti-OGM ».

Madame, Monsieur, je vous pose la question: « Qui sont les extrémistes? » Ceux qui tentent par leurs actions de protéger les exploitations des agriculteurs qui n’ont pas fait le choix des OGM et désirent garder leur production conventionnelle ou biologique exemptes de traces d’OGM, ou bien ceux qui agressivement leur IMPOSENT les OGM? Car nous ne parlons pas ici de production inerte mais de production vivante à même de se reproduire toute seule et> il n’existe aucuns moyens (sauf imaginaires sur le papier) de se protéger de la contamination. Il s’agit donc bien d’une agression des plus violente, à laquelle les militants anti-OGM répondent avec les moyens à leur disposition après avoir épuisé tous les recours administratifs possibles. Il s’agit donc d’un conflit caractérisé entre l’intérêt général – celui de la biodiversité, des producteurs non-OGM, des consommateurs – et l’intérêt privé commercial de quelques agriculteurs. Je vous rappelle que le droit français fait prévaloir l’intérêt général sur l’intérêt privé et que la Charte de l’Environnement adossée à la Constitution stipule en son article 2 que « toute personne a le droit et le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement ». Le tribunal correctionnel d’Orléans a d’ailleurs tiré les conséquences de ce nouveau devoir juridique en relaxant les faucheurs en première instance.

Je vous rappelle également que la dissémination des OGM de part le monde donne lieu à des crises économiques très graves: plus de 300 plaintes ont été déposées par les riziculteurs états-uniens suite à la pollution de leur riz par la variété GM non autorisée Ll601 de Bayer (même si une autorisation rétroactive a été accordée, les consommateurs n’en veulent pas), le cours du riz a baissé de 15% entrainant une détresse majeure dans le secteur. Les pétitionnaires ne défendent que leur intérêt commercial à court terme (pour des ventes que seule l’Espagne consent à leur acheter) sans réaliser qu’ils sont en train d’initier pour eux mêmes et pour les autres agriculteurs des crises majeures à moyen et long terme.

Tous les discours relativisant prétendant qu’il est possible d’instaurer une coexistence rationnelle entre cultures GM et cultures non-GM sont constamment démentis par les FAITS.

Aussi si vous deviez accéder à la demande explicite des
pétitionnaires de dissimuler leurs noms et adresses et la localisation de leurs parcelles, afin de ne pas s’exposer à la juste défense de l’intérêt général, Madame ou Monsieur, je vous tiendrai pour personnellement responsable d’une atteinte grave à mon droit d’être informée et à l’intérêt général et j’entreprendrai toutes les démarches nécessaires pour que vous deviez rendre compte publiquement de cette décision.

Je suis néanmoins persuadée que vous avez à coeur la préservation de l’intérêt général et ne souscrirez pas à la démarche scandaleuse des pétitionnaires, tellement préoccupés de défendre leur intérêt commercial qu’ils ne réalisent pas qu’ils sont en train de compromettre leur propre activité, la biodiversité, l’activité de leurs confrères et d’atteindre au droit légitime du consommateur d’accéder à une nourriture exempte d’OGM .

Veuillez agréer Madame ou Monsieur l’expression de mes sincères
salutations.

Nom et prénom

A envoyer aux adresses suivantes :

(

coordonnées plus haut !

)

_ M. Raphaël Alomar, Elysée : raphael.alomar@elysee.fr
_ M. Bruno Bensasson, Elysée : bruno.bensasson@elysee.fr
_ M. Bruno Lemaire, Matignon : bruno.lemaire@pm.gouv.fr
_ M. Pascal Viné, Matignon : pascal.vine@pm.gouv.fr
_ M. Michel Fuzeau, Min. de l’Agriculture
: michel.fuzeau@agriculture.gouv.fr
_ Mme Béatrice Abollivier, Min. de l’Agriculture
: beatrice.abollivier@agriculture.gouv.fr
_ M. Thierry Damerval, Min. de la Recherche
: thierry.damerval@recherche.gouv.fr
_ M. Roger Genet, Min. de la Recherche : roger.genet@recherche.gouv.fr
_ Gal Jacques Mignaux, Min. de l’Intérieur : jacques.mignaux@interieur.gouv.fr
_ M. Etienne Apaire, Min. de la Justice : etienne.apaire@justice.gouv.fr
_ M. Hugues Bousiges, Min. de l’Ecologie : hugues.bousiges@ecologie.gouv.fr
_ M. Thierry Francou, Min. de l’Ecologie : thierry.francou@ecologie.gouv.fr