Ouzhpenn 200 den o doa kemeret perzh dec’h er vanifestadeg goude komzoù Marine Lepen. Fellout a ra da Emgann trugarekaat an holl hiniennoù ha strolladoù o devoa galvet da gemer perzh.
Plus de deux cent personnes ont défilés à Rennes hier contre le FN suite aux propos de Marine Lepen. Emgann-MGi tient à remercier tout les individus et organisations qui avaient appelés à y participer.

Voici le texte bilingue de notre prise de parole lue devant France 3 qui redonnait la parole au Fn sans qu’aucun politicien n’ai condamné ces paroles :

Mard omp bodet fenoz n’eo ket hepken evit enebin ouzh komzoù gouennelour an FN a nac’homp grons, met ivez evit talañ ouzh un dagadenn, unan ouzhpenn enep d’hor yezh.

Si nous sommes rassemblés ce soir cela n’est pas seulement pour refuser la banalisation du discours raciste du FN que nous combattons résolument, mais c’est aussi pour répondre à une attaque, une de plus contre notre langue.

Ar brezhoneg, a veze komzet ur c’hantved zo gant muioc’h evit ur milion a dud, a zo c’hoazh hiziv yezh pemdez tost da 300 000 Breton. Daoust da bolitikerezh yezhel ar frans, c’hoant gant ar stad se da lazhañ hor yezh abaoe pell, eo chomet bev ar brezhoneg.

La langue bretonne qui était parlée il y a un siècle par plus de un million de personnes est encore aujourd’hui la langue quotidienne de 300 000 Bretons. Malgré la politique linguistique de la France qui veut éradiquer notre langue depuis longtemps, notre langue est restée vivante.

Un dazont gwallziasur zo ganti padal, memes m’omp bet gouest ,ni Bretoned, da grouiñ binviji a-benn treuskas anezhi d’ar rummadoù da zont, ha gouest da vont er maez al lezenn c’hall evit ma vefe gwelet war vord an hentoù da skouer.

Elle a devant elle un avenir bien sombre, même si nous avons été capables de créer des outils pour la transmettre aux autres générations en terme d’éducation, capables de passer outre la loi française pour qu’elle soit présente sur le bord des routes par exemple.

Evit ma adtapfe hor yezh ur plas reizh er gevredigezh, ur plas a yezh ofisiel met ivez ur plas a yezh eskemm natur koulz er vuhez brevez evit er vuhez foran, e vo ret deomp talañ ha derc’hel penn d’ur stad hag a nac’h anzav ez eus deus ouzhimp evel pobl, hag a nac’h e vefe deus ar Brezhoneg ha deus yezhoù all c’hoazh.

Pour que notre langue retrouve une place juste dans la société, une place de langue officielle mais aussi une langue d’échange naturelle autant dans la vie privée que dans la vie publique, il nous faudra faire face et faire plier un état qui refuse d’admettre que nous existons en tant que peuple, et qui nie l’existence de la langue bretonne et des autres langues sur son territoire.

An dro spered mañ zo kadarnaet gant bonnreizh bro-c’hall, mellad daou ar skrid man a lak da yezh ofisiel nemeti ar galleg. N’eus nemet e Turkia e c’heller kaout un emzalc’h henvel a-berzh ar stad.

Cet état d’esprit est validé par la constitution française, son article 2 fait du français la seule langue officielle de l’état. Il n’y a qu’en Turquie que l’état à une attitude comparable.

An emzalc’h-se diazezet don e sonjoù politikourien bro-c’hall he deus levezonet sur-a-walc’h Marine Lepen evit ma embannfe tost da dek devezh zo

C’est cette attitude qui est profondément inscrite dans l’analyse politique des politiciens français qui a influencée Marine Lepen pour qu’elle déclare il y a presque 10 jours :

« La langue qui est un élément fondamental de lien du peuple français, est en train de disparaître. Sous le règne de M. Sarkozy est apparu, en Bretagne par exemple, le bilinguisme. C’est-à-dire que vous avez, non plus ce qui pouvait être compréhensible le nom de la ville en breton, mais maintenant vous avez par exemple « toute direction » ou « zone commercial » ; c’est-à-dire que l’on revient au bilinguisme et ça c’est extrêmement grave. ».

Evel-just n’eus bet politikour gall ebet evit kondaonin ar c’homzoù se. Padal a-benn nebeut e vo ret deomp votiñ sanset evit dibab piv vo hon mestr e Pariz, daoust ha e rankomp degemer-se evel un asant ?

Pourtant il n’y a eu aucun politicien pour condamner ces paroles. Pourtant nous sommes sensés voter pour choisir nos maîtres de Paris, devons prendre ce silence comme un assentiment ?

Sur a-walc’h, sur omp bepred ne vo ket displijet tud evel Chevènement da skouer gant seurt kaozioù. Ma vez asantet ken mat ar c’homzoù se evel preder gouenneleour ha trevandennour an FN dre vras ez eo peogwir eo bet sanket don e penn an dud e oa ar brezhoneg un is-yezh a ranke mervel

Nous sommes surs que des gens comme Chevènement ne seront pas en désaccords avec de tels propos. Si de tels propos passent si bien sans provoquer de réactions c’est par ce que on a bien enfoncer dans la tête des gens que la langue Bretonne n’était qu’une sous langue et qu’elle devait mourir:

Selaouit kentoc’h/ecoutez plutot ce florilège :

« La langue Bretonne est une langue morte, c’est ce qui est faire habiter une tombe à la pensée. » (Victor Hugo)
« Ce sont de rauques syllabes celtiques mélées aux grognement des animaux et au claquement des charettes » (Flaubert)

A propos des Bretons/Diwar-benn ar vretoned

« Ses lèvres retroussées par des dents blanches comme la neige, ses grands et ronds yeux noirs garnis par de sourcils menaçants, ses oreilles pendantes et ses cheveux roux appartenaient moins à notre belle race caucasienne qu’au genre des herbivores » Balzac
« C’est un peuple au caractère sombre, méfiant jaloux ahuri par tout ce qu’il voit sans comprendre » (Flaubert)
« Créer pour l’amélioration de la race bretonne quelques unes de ces primes que nous réservons aux chevaux et faisons que le clergé nous seconde en n’accordant la première communion qu’aux seuls enfants parlant le français » (Auguste Rommieu préfet du finistère)

et du racisme en général :

Jules ferry: « Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, par ce qu’il y a un devoir pour elles: elles ont le devoir de civiliser les races inférieures »
Jean jaurès: « Pour la France la langue est l’instrument nécessaire de la colonisation, il faut que les écoles françaises multipliées, où nous appellerons l’indigène, viennent au secours des colons français, dans leur oeuvre difficile de conquête morale et d’assimilation »
Irénée carré « Il y a un intérêt de premier ordre à ce que tous les Bretons comprennent et parlent la langue nationale: ils ne seront vraiment français qu’a cette condition. »
Arlette Laguiller « Le breton est une langue inférieure, on ne peut pas réfléchir, philosopher avec… »

An dastumadeg se e c’hellomp bremañ ouzhpenniñ gant komzoù Marine Lepen.

Nous pouvons ajouter à ce recueil de morceaux choisis les paroles de Marine Lepen.

Ar preder gouennelour a-enep d’ar vretoned ha d’ar brezhoneg en deus prientet an dachenn evit tro-spered gouennelour hag estrengas an FN…

La pensée raciste contre les Bretons et ostracisant leur langue a préparée le terrain au discours xénophobe et raciste du FN.

Anat eo d’an holl en deus levezonet sonjoù an FN un tamm mat deus ar gevredigezh a-vremañ, war dachenn ar ouennoulouriezh met ivez war dachenn al lezennoù a zebr tamm ha tamm ar frankizoù, koulz war dachenn an istor. Prezegenn hiraezus an FN evit koulz mat an trevandennoù zo adkemret gant an UMP hag asant un tamm deus an tu-kleiz.Na zisonjomp ket eo bet votet diwar intrudu an UMP ul lezenn evit embann perzhioù mat an trevandennouriezh !

Il est évident à tous que les idées du Fn ont influencées de façon conséquente notre société, sur le terrain du racisme mais aussi sur le terrain des libertés publiques qui sont peu à peu rognées.
N’oublions pas que son discours nostalgique de la coloniale est repris par la droite et une partie de la gauche. N’oublions pas que sur proposition de l’UMP une loi a été votée pour vanter les bienfaits de la colonisation.

Fenoz e fell deomp sevel un nebeut goulennoù/ ce soir nous voulons poser quelques questions :
Abalamour da betra e seblant asantiñ ar bolitikourien all kaozioù an FN diwar-benn ar brezhoneg ? Hag asantiñ a rafent ?

Pourquoi aucun politiciens ne condamne t il les propos de du FN sur la langue Bretonne ? Approuveraient ils ?
Abalamour da betra e chom ken mut ar strolladoù ken prim da gondaoniñ an Fn pa lâr traoù euzhus enep d’an estranjourien ? Hag asantiñ a rafent ?

Pourquoi les partis restent ils si silencieux alors que d’habitude ils sont si prompts à condamner le FN lorsque celui-ci bassement s’en prend aux étrangers ? Approuveraient ils ?

N’eus ket tu embann e stourmer evit ur bed reishoc’h pa ne stourmer ket evit ma c’hellfe pep pobl bevañ en e yezh .Ofisialisaat ar brezhoneg a dalvez rein an tu d’ar vrezhonegerien ober gant o yezh pa fell dezho, er vuhez foran ivez. Ken dister ez eo plas ar brezhoneg er mediaoù da skouer (evel war frans 3), er skolioù, en ensavadurioù dre vras e vo ret lakaat da blegañ ur stad hag e lakizien hag a seblant kaout memes sonjoù evit an FN.

On ne peut pas dire que l’on lutte pour un monde plus juste lorsque l’on refuse que chaque peuple puisse vivre dans sa langue. Officialiser le breton cela veut dire donner la possibilité à tous les britophones de choisir d’utiliser leur langue lorsqu’il le souhaite. La place de langue bretonne dans les médias, dans les écoles, dans les institutions est ridicule. Il faudra pour inverser le cours lutter contre les laquais d’un état qui ont le même état d’esprit que le FN.

Deomp ni dizalc’hourien ez eo sklaer e rank ar vretoned mestronian o dazont war gement tachenn zo, hini ar yezh met ivez war an dachenn bolitikel, sokial hag ekonomikel, setu ma soñjomp e rankomp kaout hon ensavadurioù evit en ober.

Pour nous en tant qu’indépendantistes il est clair que les Bretons doivent pouvoir maîtriser leurs destin sur le plan linguistique mais aussi sur le terrain économique, sociale et politique.

Gant kamaraded stourm a vev dindan beli stad c’hall hon doa embannet un nebeut mizioù zo an destenn a-heul.

« Ni, strolladoù liammet gant pobloù Korsika, Euskal Herria, Polinesia, Breizh,Gwian, Martinik, Oksitania, Broioù Katalan, …abalamour d’ar gwir broadel kement hag abalamour da vellad 1514 ar Broadoù-Unanet hag a gras da garta 1966 ar gwirioù sivil ha politikel ar Broadoù-Unanet, e tiskleromp ez eo peurbadus ha dinac’hus ar gwirioù a-heul :

1°) Gwir da lakaat da ziorenn dre ur framm ofisiel hor yezhoù ha sevenadurioù

2°) Gwir da vestroniañ ha da vrudañ he ziorenn ekonomikel ha sokial

3°) Gwir da vezañ anzavet evel pobl ha broad

4°) Gwir d’en em dermeniñ

5°) Gwir da lakaat e pleustr ur argerzh a zidrevadenniñ. »

Avec d’autres organisations et camarades issus des peuples sous domination française nous avons publiés il y a quelques temps l’appel suivant :

« Nous organisations issues des peuples Corse, Polynesien, Basque, Breton, Catalan, Occitan et Martiniquais, Guyanais tant en vertu du droit national qu’en référence à la résolution 1514 des nations unies et de la charte des droits civils et politiques des nations Unies de 1966, déclarons solennellement le caractère imprescriptible et inaliénable des droits suivants:

1°) droit de mettre en œuvre, dans le cadre d’un statut officiel, le développement de nos langues et cultures.

2°) droit de promouvoir et de maîtriser son développement économique et social.

3°) droit à la reconnaissance comme peuple et nation.

4°) droit à l’autodétermination.

5°) droit à mettre en œuvre un processus de décolonisation. »

Batasuna (Euskal Herria, Pays Basque), Corsica Nazione independente (Corsica), Emgann-Mouvement de la Gauche Indépendantiste (Breizh), Tavini Huiratira (Polynésie), Parti Komunis Pou Lendependans ek Sosyalism et Consel National des Conseils Populaires (Martinique), Anaram Au Patac (Mouvement de la Gauche Revolutionaire Occitanne), Mouvement d’Emancipation Démocratique et Sociale (Guyane), ERC Gauche Republicaine Catalane.

D’ar gwener 2 a viz meurzh ec’h aozimp ur meeting etreboadel gant lod eus sinerien ar galv, e Roazhon d’ 8e noz e sal « du champ de mars ».

Le vendredi 2 mars nous organiserons un meeting avec certains des signataires à Rennes à 20h salle du champ de mars.

D’ar sadorn 17 a viz meurzh e Beziers e Okistania evit difenn an Oksitaneg, ur c’harr-boutin a loc’ho deus Breizh.

Le Samedi 17 mars une délégation bretonne ira soutenir la manif pour l’officialisation de l’Occitan à Béziers, un car quittera la Bretagne.

D’ar sadorn 24 a viz meurzh en Oriant evit ma vefe roet ur statud publik d’ar skolioù Diwan en ur zoujañ ouzh d’ar soubidigezh hag evit ma vefe ofisiel ar Brezhoneg e Breizh.

Le samedi 24 mars manifestation à Lorient pour un statut public respectant le principe d’immersion pour les écoles Diwan et pour officialiser la langue Bretonne.

Nous vous convions à ces trois initiatives.

Ra vevo ar brezhoneg !

Brezhoneg ofisiel !

Bevet Breizh Dieub !

Pour Emgann-MGI : Gael Roblin.
emgannetre@no-log.org