« Dès sa publication, au printemps dernier, le livre Fausse route d’Élisabeth Badinter a suscité une multitude d’articles et de reportages, écrit Élaine Audet, les grands médias lui ouvrant la voie royale qu’ils réservent, depuis quelques années, aux discours antiféministes. Ils n’auraient pu être mieux servis. Pour Élisabeth Badinter,  » le  » féminisme français actuel est monolithique, essentialiste et anti-hommes. Influencé par quelques théoriciennes radicales américaines, il victimiserait les femmes, diaboliserait la sexualité masculine et aurait réussi à faire prévaloir un nouvel ordre moral. (…)

« La méthode d’ « analyse » d’É. Badinter est simple, efficace et malhonnête. Il s’agit de faire dire à l’ensemble des féministes, et parfois à quelques-unes d’entre elles censées représenter un courant féministe majoritaire, ce qu’elles n’ont jamais dit. Ensuite, elle réfute ces contre-vérités par des arguments d’autorité : Croyez-moi, c’est moi, E. Badinter, qui le dis ! Elle cite souvent des statistiques qui contredisent ses affirmations à l’emporte-pièce, mais elle les enterre sous la charge qu’elle reprend ad nauseam selon laquelle les féministes victimisent les femmes et haïssent les hommes. Affirmation facile qu’elle se garde de démontrer. Pour Élisabeth Badinter, ce serait faire preuve de paranoïa ou de misandrie de parler d’une violence spécifique envers les femmes ou d’un système, le patriarcat, se perpétuant grâce à l’existence de rapports sexuels de domination. (…)»

Les médias déroulent le tapis rouge devant la célèbre pamphlétaire pour célébrer sa « trahison », selon le mot de Pascal Bruckner, dans « Le Nouvel Observateur ». Un pamphlet antiféministe écrit par une soi-disant féministe !

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« Élisabeth Badinter dénature le féminisme pour mieux le démolir », par Élaine Audet