Lundi 15 janvier 20h30
Révoltes d’Oaxaca, Rencontres Internationales à Oventic au Chiapas, quelles solidarités ?
Débat avec François-Xavier, militant du Comité Chiapas Paris
à B 17 (17 rue Paul Bellamy – Tram 2 arrêt 50 otages)

De l’insurrection de 1994 de l’EZLN contre le traité de libre-échange nord-américain (ALENA) à la mise en place des Caracoles (2005) qui édicte une autre façon de gouverner : « Commander en obéissant », de l’Otra Campagne aux rencontres internationales d’Oventic de décembre 2006, les zapatistes continuent d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les luttes contre les dominations et l’émancipation. Ce mouvement au Mexique n’est pas isolé, d’autres forces populaires et sociales se dressent pour faire avancer les revendications de Justice et de Liberté. Cela a été le cas dans la région de Oaxaca.
« Il était une fois, au Mexique, une ville et sa région soumises à la tyrannie meurtrière d’un gouverneur véreux. Les habitants presque unanimes décident un jour de le chasser et de faire leurs affaires eux-mêmes. Ils occupent la rue et les administrations, mettent en déroute les sbires du cacique, créent une assemblée populaire souveraine et, le temps d’un long été, s’adonnent aux plaisirs interdits de la démocratie directe. Ils veulent vivre librement et dignement, c’est-à-dire sans se plier aux diktats de la mondialisation. Les puissants, d’abord pris de court par cette révolte qui menace de faire tache d’huile, mettront près de six mois à reconquérir le terrain perdu par l’économie. Des gens de guerre sont dépêchés par milliers pour envahir et punir la ville insurgée. Ils appliquent de vieilles recettes : mitraille à profusion, sévices systématiques, prison et déportation. La ville est reconquise, la Commune d’Oaxaca est assommée, les séditieux sont traqués : les touristes et les businessmen vont pouvoir revenir. Mais cette révolte si persistante a su entre-temps se faire connaître : un peu partout dans le monde, des gens de cœur ont proclamé leur solidarité avec les barricadiers d’Oaxaca, faisant çà et là quelque tapage afin de gêner la répression. Un peu partout, mais trop peu en France : ici, les médias aux ordres ont passé sous silence ces événements pourtant peu ordinaires. Ici, grandes âmes et beaux esprits n’ont pipé mot pendant qu’on assassinait la liberté à Oaxaca. Par le présent fascicule, nous entendons réparer cet oubli très volontaire. » Extrait de la brochure édité par l’Insomniaque et CQFD).
Quelles solidarités et quelles perspectives politiques novatrices apportent ces mouvements ? Venez en débattre avec François-Xavier, militant du Comité de solidarité avec le Chiapas en lutte (CSPCL).

Soirée organisée par le SCALP/No Pasaran