hier dimanche après midi le leader aidé de ses sbires agresse des sdf sans papiers

inadmissible le leader du mouvement des donquichotte a agressé les sdf du 48 bd de jemmapse menant le geste à la parole aidés de ses sbires ils ont tenté de détruire l’abri de fortune réservé pour le soutien aux grévistes de la faim, arrachant les affiches, détruisant les pans de bois etc….un homme a protégé le lieu de son corps demandant à l’homme de 2m08 négociation et arrangement sinon discution. Beaucoup de passants se sont solidarisés contre cette violence inacceptable et dés lors la milice s’en est mélée appelant en renfort la police. les grévistes de la faim refusant cet acte d’autoritarisme ainsi que d’autres sdf déçus par les méthodes sinon par les promesses ont contraints l’autorité à reculer. ces agressions et actes de violences envers des sdf non conforme se sont multipliés et sont devenus monnaie courante sur le camp.

Un mouvement citoyen discriminant les individus et se voulant apolitique pour mieux se soumettre au pouvoir de l’état et aux ordres de Sarkosy. Une misére à étages pourrait on dire alors que la Misère avec un grand M ne permet pas les exclusions sdf sans papiers meme combat contre l’Etat et les milices.

autre témoignage

Le service d’ordre des Don Quichotte à l’action

Salut,

J’avais posté un truc pour avoir les avis de la liste sur les Don Quichotte. Voici ce qu’il s’est passé tout à l’heure (vers 17h). Ce que je vais dire un avis personnel et forcément pas complet, ne connaissant bien entendu pas l’ensemble des composantes, néanmoins une petite visite sur place m’a montré d’autre côté du mouvement que celui présenté par le prisme médiatique.

J’arrive canal Saint-Martin, je me dis tiens que des tentes quesha uniformes. Bizarre, tous les SDF et tous leurs soutiens ont donc exactement le même matériel de camping ? Bon, j’avance, jusqu’à arriver à une passerelle. De l’autre côté, il y a un regroupement où le ton commence à monter. Il y a aussi qq flics. Je me demande ce qu’il se passe et j’y vais. Par chance, je croise deux étudiantes que je connais de mobilisation politique. Je discute avec l’une d’elles.

Certains sans-papiers du collectif 93 qui sont en grève de la fin depuis qq temps ont décidé de poser eux-aussi une tente et une banderole type « SANS PAPIERS EN GRÈVE DE LA FAIM ». Une dizaine de minute plus tard, le service d’ordre des Don Quichotte (aussi étonnant que ça paraîsse, ils en ont bien un), arrive et enlève l’installation et la banderolle (n’ayant pas été témoin de la scène, je ne connais pas tous les détails). Quelques minutes après la police débarque (a-t-elle été prévenue par le SO sans tenir compte du danger que cela représentait pour les sans-papiers qui risquent le camp de rétention).

L’étudiante avec qui je discute m’exprime son point de vue sur la situation. Selon elle, il y a un « bureau », la direction de l’association qui décide de comment tout s’organise. Logiquement, un rassemblement devrait s’organiser selon une décision prise par les gens y participant : or il n’y a aucune assemblée générale, aucune réunion *collective* de l’ensemble ; que ce soit l’organisation interne, la relation avec les hommes/femmes politiques, avec les médias etc. toute décision est prise par ce petit groupe sans concertation. Pourquoi n’y-a-t-il non plus aucun débat public (à la bourse du travail par exemple) ?

Aussi, contrairement à l’image véhiculée par les médias, les « soutiens » bien-logés venus n’amènent pas leur tente : pour pouvoir loger sur la berge, il faut aller voir la direction des Don Quichotte qui vous attribue une tente Decathlon déjà installée. Bizarre spontanéité… Celles-ci sont d’ailleurs numérotés avec qui il y a dedans (SDF, soutien, vide) – même les noms/prénoms, je crois (pas sûr).

L’éviction des 4 sans-papiers en grève de la faim montre aussi une certaine hypocrisie et « corporatisme » de la part de qq uns du mouvement (je parle ici des « dirigistes » pas des autres gens – SDF ou soutien – qui n’ont pas agi ainsi), genre là c’est pour les SDF, les sans-papiers, dégagez… Il y a visiblement une image de marque à conserver, plutôt que rechercher une convergence des luttes. Je suis aussi près à parier qu’on ne parlera pas d’ailleurs pas de l’« incident » dans les grands médias, image oblige…

On m’a dit aussi que certaines personnes s’étaient fait dégagée du camp, car jugées plus « radicales », comprendre par là plus portées à politiser le mouvement dans une lutte plus globale.

La relation de l’association aux médias sur le sujet est aussi intéressante à comprendre. Les luttes des plus marginalisées existent constamment : j’avais ainsi fait un aller-retour à Toulouse il y a environ 1 mois contre l’expulsion du squat « Le Clandé » : au même moment, il y avait une grève de la fin des SDF contre la politique de la mairie de Toulouse qui avait créé une milice spéciale contre eux (la brigade anti-marginalité – sic !), pas une ligne dans la grande presse, pas une minute dans les JT (même si je ne suis pas non plus constamment à vérifier). De même pour l’occupation de Paris 8 par des Sans-Papiers en grève de la faim il y a peu de temps.

À comparer avec les Don Quichotte qui font l’entrée de tous les 20h… Je ne leur reproche pas, mais pourquoi eux « ça marche » et d’autres non ? Pareil pour les soutiens, pourquoi venir maintenant et ignorer d’autres luttes (manifs ou rassemblements contre les expulsions moins médiatiques de squats, pour les sans-papiers etc.). N’y aurait-il pas, parce que c’est médiatique, un altruisme soft genre « j’y étais » ?

Néanmoins derrière les critiques, il y a des choses intéressantes qui se font ou se sont faites, ne fût-ce que les discussions qui se sont créées entre mal-logés, entre mal- et « bien »-logés, en particulier dans le début du mouvement. Après on pense ce qu’on veut de l’aspect médiatique (et des récup’ politicardes qui viendront immanquablement), cela a le mérite de poser le débat.

Je dirai donc que l’association est assez ambigüe : si d’un côté, il y a une base du mouvement intéressante, que ça apporte le débat, il semble y avoir une logique de pouvoir interne de la part de qq uns plutôt que la recherche d’une organisation sur le camp plus autogérée, plus spontanée, plus « démocratique » (au sens ce n’est pas une minorité qui décide mais une concertation de l’ensemble). Il semble aussi que la direction de l’association veut une lutte limitée et sans autre politisation. Il s’agit cependant d’une réaction personnelle et à chaud sur ce qu’il s’est passé.

source

http://toulouse.indymedia.org/article.php3?id_article=9456