Dimanche 10 Décembre 2006
ON A VOULU NOUS RENDRE CONS… C’EST RATE !
ON A VOULU NOUS RENDRE CONS…

…C’EST RATE !

Nous avons commencé à debrayer quand le bruit du mouvement étudiant est parvenu jusqu’à nous. Tout d’abord nous n’avons pas bien saisi. Contre quoi se battaient les étudiants? Nous ne le savions pas. Mais ils se battaient contre… quelque chose et ça nous plaisait bien.

Nous sommes descendus dans la rue pour rompre la monotonie de l’école et parceque nous aussi nous étions violemment contre…quelque chose! mais quoi ?

Quand nous sommes descendus dans la rue, nous y avon amené tout ce que nous aimions dans le bahut, nos amis, nos copains, la rigolade, la joie et l’amitié.
Nous nous sommes parlé comme jamais nous ne nous étions parlés et ça nous a vachement plu. le lycée ça n’était donc pas les murs, ça n’était pas le programme,C’ETAIT NOUS ! TOUS ENSEMBLE!

En parlant, en courant, en réflechissant, en discutant vite, très vite, nous avons compris beaucoup de choses.

Les étudiants se battent contre la loi Devaquet qui aggrave la sélection à l’université où nous n’irons jamais ! Mais la sélection on connait! On a déjà donné, très tôt, des gens « intelligents » nous ont orientés vers les filières courtes, les LEP. en nous faisant bien sentir qu’on était incapables de faire autre chose et qu’après l’école ce serait (si nous trouvions du travail) encore pire.
Il paraît que nous, c’est la loi Monory qui nous « concerne » et qu’elle aussi elle sera pire.
Pire que quoi? Comment? On voit pas très bien!

De toute façon cette loi on n’a pas besoin de la connaître pour la refuser !
Car nous ne voulos plus de ce qu’on a qui est misérable, et c’est pas pour en demander plus ni moins. Plus de quoi, moins de quoi? Qu’est-ce que ça change? être plus rentable pour ceux qui nous feront tîmer? Merci bien !
CA NE NOUS INTERESSE PAS, TROUVEZ AUTRE CHOSE !

Nos professeurs nous entretenaient (sans conviction) dans l’illusion que nos diplomes, à condition que nous soyons travailleurs, ponctuels, attentifs, consciencieux, nous donneraient une place, oh pas merveilleuse, mais enfin une place tout de même; que nos études conditionneraient notre place dans le monde du travail.
Il nous semble plutôt que c’est notre travail futur qui conditionne (déjà) nos études.

CA PROMET !

Nous on pensait s’en tirer autrement, par la musique, les voyages, le théâtre, l’amitié, tout ça…; qu’on se débrouillerait, sans trop savoir comment, pour y échapper, en attendant on se taisait pour pas les vexer, les contrarier… mais aussi parcequ’on voyait bien, au fond, qu’on était coincés, seuls, isolés.

Maintenant on sait: ça n’était pas un problême personnel, individuel.
C’est notre problème à tous !
En refusant passivement hier, activement aujourd’hui, l’école;
c’est le travail et la vie de con qu’on nous a gentiment prépérée
que nous refusons !
Nous discutons, nous réfléchsissons, nous rigolons bien,
MAIS NOUS SOMMES TRES SERIEUX !!!

Vous avez failli nous avoir, c’est raté!
On a entrevu quelque chose. On va foncer. Ca va chier!!!

DES LASCARS DU LEP ELECTRONIQUE.
DECEMBRE 86

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… N’en déplaise à certain(e)s commentateurs(euses), qui une fois encore ne manqueront pas de ramener leurs science littéraire pseudo féministe de circonstance en soulignant que les lascars, à l’époque, évoquaient leurs copains, les amis, en oubliant de nommer au moyen d’artifices grammaticaux périlleux les copines et les amies, nous considérons que sui-généris celles-ci participaient pleinement au mouvement de radicalisation de la contestation d’alors, même si nous aussi pouvons regretter, en passant, que nos copines et autres amies n’aient pas été expressement désignées dans le « style du tract »…
Mais cette étourderie stylistique devrait-elle faire oublier le fond?
Les jeux, les rencontres amoureuses du moment, la vie et les rapports qui s’en trouvaient transformés par la pratique de la théorie et la théorisation naissante de la pratique devraient ici constituer une réponse suffisante à de tels détracteurs(trices) dont on peu dire que s’ils(elles) ont été présent(e)s en 86 ou en 2006, leurs contributions de puristes ont été souvent râres ou insignifiantes comme en témoignent leurs observations relatives au texte précedemment retranscrit ici « NOUS CRITIQUONS »…des mêmes LASCARS.
(Sans ajouts, retranchements ou aucune correction typo ou autre)
Ajoutons enfin, que le LEP était constitué majoritairement de « lascars » et de bien peu de « lascardes », la mixité dans cette filière étant plutôt mince, il s’est trouvé que nos « lascars » qui parlaient/écrivaient alors en leur nom seul étaient essentiellement des mecs du LEP.
Les « meufs », quant à elles, celles qui brillèrent à leurs cotés n’étaient généralement pas de ce fameux LEP. Neanmoins elles surent dans le moment même et y compris par la suite, donner toute l’étendue de leur mesure dans les années qui suivirent, avec brio et autre superbe.
Il s’agira bien ici d’évoquer cette significative absence de « ce brio et de cette superbe » qui auront si dramatiquement fait défaut à nos féministes de circonstance dans un mouvement récent en particulier qui,
en traficottant la construction grammaticale supposent
ainsi s’affranchir à bon compte
sinon pour presque rien
DU VIEUX MONDE QUI ENCORE LES GOUVERNE!
Edith Raff/Stephane.Kerfanto/Peter Mortimer/Claude Réno/ et tous les autres pôtes de N.I , rédacteur(trice)s du blog ou non! …
Pour/ LES AMIS DU NEGATIF A L’OEUVRE