PEUPLE D’OAXACA !

PEUPLE DU MEXIQUE !

PEUPLES DU MONDE !

D’un lieu quelconque de l’état d’Oaxaca, le Conseil d’état de l’Assemblée populaire des peuples de l’Oaxaca

DECLARE :

PREMIEREMENT : L’APPO continue plus que jamais de vivre dans le coeur des travailleurs, des indigènes, des paysans, des femmes au foyer, des étudiants, des jeunes, des enfants, de tous les exploités et les opprimés de l’Oaxaca et du Mexique. La Terreur que l’état a déchaîné dans toute sa violence contre le peuple de l’Oaxaca et certains membres de la communauté internationale, du 25 novembre dernier jusqu’à ce jour, n’a en rien entamé notre volonté d’être des femmes et des hommes libres.

Elle n’a pas non plus réussi à nous détourner de notre combat, nous continuons à penser que notre lutte doit être politique, pacifique et massive, en dépit des 17 personnes assassinées, les dizaines de disparus et les centaines de prisonniers politiques par laquelle s’est soldée notre lutte à ce jour, chose que nous qualifions de Crime contre l’humanité.

DEUXIEMEMENT : L’APPO continue d’agir en permanence, bien que nous ne participions pas visiblement aux piquets ou que nous ne nous fassions pas entendre vingt-quatre heures sur vingt-quatre à la radio. Nous sommes toujours vivants et nous communiquons à travers l’esprit indomptable qui constitue l’héritage des peuples exploités, nous luttons et continuerons de lutter de toutes nos forces jusqu’à obtenir la chute du tyran et de sa dictature, la dictature du capital.

Une nouvelle étape de la lutte commence, que nous appellerons désormais « étape pour la paix dans la justice, la démocratie et la liberté et sans Ulises Ruiz Ortiz » et qui constitue une nouvelle manière de poursuivre la lutte que l’APPO apprend à construire patiemment, avec persévérance et sagesse.

C’est ainsi que nous l’ont enseigné les peuples originels dont nous sommes issus, rassemblés les 28 et 29 novembre au sein du Forum des peuples indigènes de l’Oaxaca, où ils nous ont dit que « le chemin à faire doit être parcouru lentement » : c’est ce que nous faisons maintenant, sans perdre de vue l’objectif commun qui est la transformation profonde des conditions de vie, de travail, d’études et de survie de nos peuples. C’est cette voie qu’à voulu barrer Ulises Ruiz, marionnette fidèle des riches et des narcotrafiquants qu’il défend et représente. Quant à nous, en tant que représentants d’un peuple qui a choisi d’emprunter le chemin de son émancipation, nous allons le balayer de cette voie qui est la nôtre.

TROISIEMEMENT : Le Conseil d’état de l’APPO appelle le peuple de l’Oaxaca à organiser et à réliser dès aujourd’hui et jusqu’au 10 décembre des mobilisations et des actions de protestation pour diffuser cette étape pour la paix dans la justice, la démocratie et la liberté et sans Ulises Ruiz Ortiz », pour la libération des prisonniers politiques, pour la présentation en vie des disparus, pour le retrait de tous les mandats d’arrestation, pour que cessent les arrestations arbitraires et les violations de domicile, pour le départ immédiat de la PFP et pour ce qui nous a tous unis, à savoir : pour le départ de l’assassin Ulises Ruiz Ortiz de l’Oaxaca. Nous appelons à réaliser ces actions et à diffuser nos exigences dans l’ensemble de l’Oaxaca, à travers nos Assemblées populaires régionales, municipales et sectorielles.

Jusqu’au 10 décembre, parce qu’à cette date nous sommes tous appelé à une macro-concentration au pied du monument à Juárez situé au Crucero de Viguera, dans la ville d’Oaxaca, à 10 heures, afin d’exprimer notre opposition et notre condamnation de la politique du bâton et du fusil laquelle veut nous résigner cette camarilla d’assassins et de voleurs qui se fait appeler gouvernement dans l’Oaxaca.

FRATERNELLEMENT,

« TOUT LE POUVOIR AU PEUPLE ! »

CONSEIL D’ETAT DE L’APPO
Le 2 décembre 2006.