amedi 18 Novembre 2006
IL Y A SIX BALLES DANS LE BARILLET ET LES ELECTEURS(TRICES) MISENT QUAND MËME !!!
ET CA MISE, CA MISE, ET CA REMISE JUSQU’A EN PERDRE LA TETE!!!
Rârement on aura vu l’obstination lénifiante d’une opinion confiner à ce point à l’absurde qu’elle élit elle-même, et semble t-il sans barguigner, les « croupiers véreux » de l’avenir – ces falsificateurs patentés et adoubés de la donne déjà bizeautée – qui la font miser et miser encore, en dépit de sa conscience selon laquelle il n’existerait aucune « balle perdue », sur la base de leurs capacités notoires à trafiquer les « équilibres précaires et saturés » de la roulette!
Et quand bien même il y aurait six percuteurs sur le révolver pour une seule balle, un seul trou suffirait: ça miserait quand même!

Le durcissement des programmes sécuritaires, l’iniquité sociale, l’accelération vertigineuse de la paupérisation de masse, l’allégeance à peine voilée aux « prétendus impératifs économiques », le piétinement des dits « acquis sociaux » et par conséquent des luttes qui étaient à leurs origines au prix de milliers de morts, d’années d’emprisonnement, de banissement depuis les 18 et 19 et 2O eme siecles; tout est bon pour maintenir à genoux une humanité qui ici et là, comme à OAXACA ou ailleurs tente de relever la tête contre la ségrégation sociale, » la généralisation de la misère et la répartition des contraintes », contre le retour du religieux, du sabre et du goupillon, dans « la sphère publique »dont il conviendrait à tout le moins d’en réveller les ignobles secrets…

Les massacres auxquels nous assistons, impuissants, ne constituent sinistrement que l’épiphénomène d’une « fuite en avant » macabre qui prospère sur le terreau fertile des imbécilités héritées de toutes les parcellarisations des champs (chants spectaculaires?) de la conscience!
Il est exceptionnel de voir à quels sommets le processus de réification de la pensée critique est aujourd’hui parvenu.
Guy DEBORD, déjà, évoquait la question dans ses thèses sur « Le spectaculaire diffus et le spectaculaire concentré » dans l’Internationale Situationniste…
Seulement, il nous semblerait – a contrario – par trop triomphaliste d’affirmer que ce « spectacle » en serait arrivé « à son point significatif de renversement »…

Et, à chaque instant, il est loisible de constater que ce processus se renforce, se nourrit de sa « fausse contestation », des miettes »alter-mondialistes » laissées à la disposition d’une insatisfaction qui « s’étant éloignée dans une représentation » en est durablement et sournoisement réduite à une extrême impuissance ou à tenir à son insu le rôle de succédanné religieux auquel nous aurions dû nous attendre!

C’est à la fin du XXeme siecle que nous assisterons, médusés souvent, au retour offensif du spectacle dans le domaine de la guerre sociale et à » la chosification » de toutes les formes de contestation amputées de leurs racines qui puisaient « dans la réalité même les formes supérieures de la critique et du refus ».

La notion de spectacle elle-même, est passée de la concrétude révolutionnaire à celle d’un pauvre et ridicule divertissement télévisuel ou cinématagraphique au moment même de la disparition totale et définitive de toute réalité des arts comme expression critique et circonstanciée de la société dominante!

Pour clore cette épître, il suffira d’ajouter que dans l’actuelle campagne électorale en France, bercée de programes creux et populistes où l’on voit triompher « au coude à coude »dans les sondages une Ségolène Royale et un Sarkozy, qu’il est manifeste que cet avantage supposé à la candidate d’une « drôle de gauche » face au candidat d’ une « droite terrifiante » est bien le triomphe seul de l’ignominie sociale à visage humain, et inversement:

les mêmes causes produisant alors les mêmes effets nocifs!

STEPHANE KERFANTO POUR:

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