Des milliers de jeunes majeurs scolarisés déboutés du regroupement familial qui risquent l’expulsion à tout moment.

Des milliers d’étudiants privés de titre de séjour, interdits d’études et réduits à la clandestinité. Le risque pour un jeune d’être éloigné de force du territoire français ne s’arrête pas aux portes des établissements scolaires. Dans l’enseignement supérieur, la situation des étudiants étrangers se dégrade depuis plusieurs années : conditions d’accueil déplorables, difficultés sociales et précarité administrative. L’étudiant étranger est sans cesse menacé par l’intrusion des préfectures dans son cursus universitaire et dans sa vie privée. De nombreuses
préfectures refusent ainsi de renouveler les titres de séjour des étudiants en situation régulière prétextant l’insuffisance de ressources, ou au nom des considérations pédagogiques arbitraires. On assiste de ce fait à une multiplication des cas d’étudiants sans-papiers condamnés à vivre dans l’isolement et la précarité. C’est ensuite presque une mission impossible pour ceux qui souhaiteraient changer de statut à l’issue de leurs études

Depuis des mois maintenant, des enseignants, des parents d’élèves, des élèves eux
mêmes, des étudiants par dizaines de milliers manifestent, signent des pétitions, se
rendent devant les préfectures pour dire leur colère contre une politique qui brise
leurs vies, la vie de leurs élèves, de leurs copains, des copains de leurs enfants.
Un récent sondage (RMC/20 Minutes 6 et 7 octobre 2006) montre que 73% de la
population est favorable à la régularisation des sans papiers dès lors qu’ils ont
des enfants scolarisés et/ou un contrat de travail.

Le Ministre de l’Intérieur et tous ceux qui font de la démagogie sur le dos des
migrants sont en décalage avec l’opinion publique. Pour les citoyens, le «
clandestin », le « sans papiers » avec lequel on tente de l’effrayer pour avoir des
voix, c’est avant tout l’élève qu’on a en classe, c’est le copain de ses enfants,
c’est l’étudiant de la table voisine, c’est le parent qui vient chercher ses enfants
à l’école. Ces enfants, ces parents, ces étudiants ont droit à une vie normale et à
l’éducation. Ils doivent être régularisés. NON A LA CHASSE A L’ENFANT ! A LA CHASSE
AUX PARENTS ! A LA CHASSE A L’ETUDIANT !

Régularisation des élèves sans papiers, de leur famille, et des étudiants sans
papiers. Amélioration des conditions d’accueil dans les services des préfectures.
Ouverture à tous du droit à l’éducation : il faut mettre fin au contrôle du parcours
pédagogique des élèves et étudiants par les préfectures.

MERCREDI 22 NOVEMBRE RASSEMBLEMENT DEVANT LES PREFECTURES (voir lieux et heure pour
chaque département)

Source : http://www.educationsansfrontieres.org/article.php3?id_article=2477