Emgann-Mouvement de la Gauche Indépendantiste
BP70215 22202 Gwengamp cedex

Degemer mat Kristian !

Après 6 ans et 6 mois de détention, le militant indépendantiste Breton Kristian Georgeault sortira de prison mardi 07 novembre 2006. Condamné à 11 et 6 ans de prison (confusionnés) pour sa participation aux activités de l’Armée Révolutionnaire Bretonne, Kristian s’était vu refusé par deux fois une mise en liberté conditionnelle uniquement en raison de son refus de renier son engagement indépendantiste.
Malgré une campagne répressive d’une ampleur rarement égalée en Bretagne, malgré une instruction à charge menée par le juge Chevènementiste Gilbert Thiel (qui sera par ailleurs partiellement désavoué par ses pairs de la cour d’assises spéciale qui acquitteront Kristian et ses camarades de l’attentat de Quévert), malgré des conditions de détention particulièrement dures en raison de l’éloignement en région parisienne, malgré un acharnement destiné à lui faire payer son engagement mais aussi sa fidélité à la cause indépendantiste , Kristian sortira demain la tête haute des geôles françaises.
Cette remise en liberté est d’abord un soulagement pour ses proches, mais c’est aussi une victoire pour tous ceux qui ont manifesté leurs solidarité avec les prisonniers politiques Bretons au cours de ces années de dure répression.
Emgann-MGI souhaite la bienvenue à Kristian Georgeault, nous sommes surs qu’il saura retrouver sa place au sein du mouvement indépendantiste et aux cotés des travailleurs.
Nous n’oublions pas que d’autres Bretons restent incarcérés ou devront faire face dans les mois qui viennent à d’autres échéances judiciaires ou à des réincarcérations pour purger des résidus de peines, nous réaffirmons notre entière solidarité à leurs endroits.
A l’heure où la question de l’exercice du droit à l’autodétermination se pose avec de plus en plus d’acuité pour de nombreux petites nations Européennes (Pays Catalans, Ecosse, Pays Basque…) et ou d’autres comme le Monténégro ont eu accès à l’indépendance totale, force est de constater que la Bretagne reste complètement à l’écart de ce processus démocratique global. Ce déficit qui vient s’ajouter à la négation de l’identité nationale du peuple Breton par l’état français explique amplement le recours à la violence symbolique de certains Bretons.
Les indépendantistes qui ont su rester fidèles à leurs convictions malgré la répression de ces dernières années se doivent maintenant de s’atteler à la construction d’une alternative démocratique assumant la revendication du droit à l’autodétermination nationale du peuple Breton pour poser à terme, la question de l’indépendance.
Que la détermination de Kristian les inspire !

Pour Emgann-MGI : Gael Roblin (Porte-parole national)