{{20 de mesures sécuritaires, 20 ans de galères sociales

Qui sème la misère récolte la colère !}}

Il y a un an des émeutes éclataient dans les quartiers populaires après la mort de deux jeunes dans un transformateur, Zyad Benna et Bouna Traoré poursuivis par les policiers. Depuis plus de 20 ans les transformations du système capitaliste libéral se soldent par le développement de la précarité et de la misère. Dans le même temps que se mènent des politiques antisociales et de contrôle des pauvres se met en place une politique sécuritaire ; l’une ne va pas sans l’autre.

Au nom de la sécurité, on assassine nos libertés

La politique sécuritaire se traduit par des violences policières, des morts et une multiplication des officines liées à la sécurité (boîtes privées) ainsi que par la création de nouveaux corps de répression comme la BAC (brigade anti-criminalité). De plus, se rajoutent la rationalisation du contrôle électronique, l’interconnexion des fichiers et le perfectionnement des techniques : fichage, surveillance, prélèvement de l’ADN, utilisation des nano-technologies. Des lois sont votées encore dernièrement comme celle sur la Prévention de la délinquance qui vont donner un pouvoir énorme aux maires, aux policiers et aux gendarmes, vont restreindre les droits des manifestants, développer la délation…. Pendant ce temps, se multiplient les condamnation des faucheurs volontaires d’OGM, des militant-e-s anti-CPE, les personnes hébergeant des sans-papiers, etc.

C’est à la misère qu’il faut s’attaquer, pas aux jeunes et aux immigrés !

Comme on l’a vu récemment à Montfermeil, aux Mureaux ou à Dijon, les descentes de police musclées ont plus d’importance pour leurs images télévisées que pour leur efficacité supposée. Dénoncer la violence dans les cités, certes est une chose, mais faudrait-il encore s’en prendre aux causes. Le sacrifice de l’ensemble des services publics le dernier en date GDF et des droits sociaux au profit d’une pensée libérale dont l’objet est de mettre tout le monde en concurrence, de diviser les pauvres pour que les riches touchent le pactole ne fait qu’aggraver les situations de détresse sociale. C’est la dénonciation de cette logique ultra libérale qu’aucun gouvernement ces dernières années n’a voulu mettre en avant. Et pour cause…

Refuser le sécuritaire, Partager les richesses

Dans quelques semaines, le 5 décembre, on se rappelera qu’un jeune étudiant Malik Oussekine a été tué par les voltigeurs pendant qu’un autre jeune Abdel Benhiayia était tué par un policier à Aubervilliers, victime d’une « bavure ». En 20 ans plusieurs dizaines de jeunes ont été tués et des révoltes dans les banlieues ont eu lieu ; les discours et pratiques des gouvernements de droite et de gauche ont recopié de plus en plus des parties du programme du Front national, pourtant dénoncé comme le retour de la bête immonde.

Pour rompre avec cette logique libéralo-sécuritaire, il faut inverser les priorités. Tout pour la justice sociale et le partage des richesses et non pour le profit d’une minorité.

Abrogation des lois sécuritaires et halte au harcèlement policier

Des papiers pour tous-te-s et Egalité des droits

Droits sociaux (santé, logement, éducation…) pour toutes et tous avec instauration d’un revenu garantissant les moyens de vivre avec ou sans emploi

Premiers signataires : AC ! Cun, AC ! Nantes, GASPROM, SCALP/No Pasaran, Sud-Etudiant….