Les nouvelles venant de Russie sur le front de la démocratie sont de plus en plus mauvaises. On savait déjà que l’extrême-droite pratiquaient de nombreux crimes racistes et qu’elles n’étaient pas combattue par le pouvoir, trop occupé à museler la presse. Un pouvoir trop occupé également à déstabiliser ses voisins et poursuivre la guerre en Tchétchénie.

Aujourd’hui, 6 octobre 2006, 2 nouvelles confirment cette situation:

une manifestation anti-géorgienne avait été organisé et autorisé devant l’ambassade de Géorgie à Moscou. Une contre-manifestation pro-géorgienne et antifasciste a été organisé à proximité (non autorisé), mais les manifestants ont été arrêtés.

Surtout, une des rares journalistes encore libre a été assassiné:

une dépêche d’agence de presse résumant l’affaire:

La journaliste Anna Politkovskaïa, qui travaillait notamment sur le dossier tchétchène et ne ménageait pas ses critiques envers la politique russe dans la province sécessionniste, a été tuée par balle à Moscou, rapportent les agences de presse russes.
Anna Politkovskaïa, mère de deux enfants, avait dénoncé à plusieurs reprises les violations des droits de l’homme dont se rendaient coupables les forces russes en Tchétchénie.

Elle avait même été arrêtée en raison de ses articles et s’était plainte de recevoir des menaces.

Selon l’agence de presse Interfax, c’est un voisin qui a découvert son corps dans l’ascenseur de son immeuble samedi à 17h10. Les policiers ont retrouvé dans l’ascenseur un pistolet et quatre douilles, ajoute l’agence.

Politkovskaïa, qui travaillait pour la Novaïa Gazeta, un journal d’opposition, avait notamment joué un rôle d’intermédiaire lors de la prise d’otages par des rebelles tchétchènes dans un théâtre de Moscou en 2002.

Deux ans plus tard, lors de la tragique prise d’otages dans une école de Beslan, elle avait voulu se rendre sur place mais avait dû être hospitalisée pour empoisonnement après avoir bu une tasse de thé dans l’avion.

« C’était l’une des rares journalistes indépendantes en Russie et elle s’était fait un nom. Elle voyageait souvent en Tchétchénie et avait publié un livre », a déclaré à Paris Jean-François Julliard, de Reporters sans frontières (RSF).

« La Russie est un pays violent, et violent aussi pour les journalistes. Tous les ans, des journalistes sont tués en Russie et à Moscou », a-t-il ajouté.

Le 9 juillet 2004, le journaliste américain Paul Klebnikov, responsable de l’édition russe du magazine Forbes, avait été assassiné à Moscou. Il avait été tué de quatre balles alors qu’il quittait son bureau. Ses assassins n’ont pas été retrouvés.