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29 mai 2006

11 SEPTEMBRE 2001

La fin de la théorie du complot ?

    Pour une fois, un journal francophone
officiel, Le
Journal du Mardi
, ose parler de manipulation à propos du 11 septembre.
C’est la preuve par la "démolition contrôlée"
qui a convaincu la rédaction de ce journal belge : les tours du
WTC ont été détruites par le biais de démolitions
contrôlées, comme on fait couramment en banlieue pour faire s’effondrer
des tours d’habitation dans le but jamais avoué de disperser des habitants
devenus trop remuant, d’ailleurs la tour 7 du WTC n’a été
touchée par aucun avion et s’est écroulée quand même !
Cette preuve est développée dans cet article.

http://mai68.org/ag/1018.htm

http://cronstadt.org/ag/1018.htm

http://kalachnikov.org/ag/1018.htm

http://www.chez.com/vlr/ag/1018.htm

Lien
originel

    Attentats
du 11 septembre : la fin de la théorie du complot ?

    par la Rédaction [du Journal du Mardi]

    Monday, 29 May 2006

    « Circulez, il n’y a rien à
voir, » nous enjoignent les médias pour la énième
fois à propos du 11 septembre. Pourtant, aux États-Unis comme
ailleurs, la recherche alternative sur les attentats s’affine, et les arguments
pour demander la réouverture d’une enquête qui n’a jamais
eu lieu sont plus nombreux que jamais. »

    (Olivier Taymans)

    L’annonce récente, dans l’ensemble
de la presse, de « la fin de la théorie du complot sur le
11 septembre » a de quoi laisser perplexe à plus d’un
titre. Elle faisait suite à la publication par le Pentagone des images
de deux caméras de surveillance qui montrent l’instant précis
de l’attentat sur le QG de la défense américaine. En chœur,
les médias ont annoncé, à l’instar de Judicial Watch,
l’institution qui a obtenu la publication des images, qu’on y voit
« brièvement mais clairement » le vol 77,
le Boeing 757 d’American Airlines détourné le 11 septembre
2001. Pourtant, on ne voit à peu près rien sur ces images. Comme
elles ont été filmées par des caméras de surveillance,
elles sont relativement floues, et la vidéo est saccadée à
environ 2 images/seconde. Au premier coup d’œil, on voit simplement
une grosse boule de feu qui apparaît soudainement sur la façade
de l’immeuble, suivie d’une colonne de fumée. On voit bien
l’explosion, mais c’est tout. En y allant image par image, la moisson
reste maigre. Pour ce qui est d’identifier l’objet qui s’encastre
dans la façade du Pentagone, deux images seulement présentent
un intérêt. La première, rendue publique depuis plusieurs
années, montre un semblant de fumée d’échappement,
émanant sans doute d’un objet volant caché derrière
une borne. Si on y voyait l’avion, ça se saurait depuis longtemps.
L’autre image intéressante est inédite, et a été
prise par l’autre caméra, un rien plus proche et sans obstacle.
C’est l’image qui précède immédiatement celle
de l’impact. La seule chose qu’on y voit, c’est une petite pointe
grise ou argentée : le nez de l’objet volant, qui ne rappelle
en rien celui d’un Boeing 757. Peu concluant, c’est le moins
qu’on puisse dire. Ironiquement, c’est en général aux
théoriciens du complot que l’on reproche, à juste titre,
de se baser sur des images floues et illisibles pour échafauder des théories
parfois abracadabrantes. Ainsi, certains d’entre eux sont sûrs d’avoir
aperçu un étrange appendice sous le ventre de l’avion qui
s’est encastré dans la tour sud du World Trade Center. Les images
censées le démontrer ne montrent à peu près rien,
si ce n’est une bonne dose d’imagination créative de la part
des tenants de cette théorie. Idem pour le Boeing du Pentagone :
on ne le voit pas sur les images, mais certains vous assurent qu’il y est
bel et bien. Triste constat que de voir les médias se prêter à
cette mascarade.

    « Une »
théories du complot ?

    Ce
qui n’est pas moins étonnant, c’est que, même si on avait
clairement pu voir un Boeing d’American Airlines sur ces images, cela
ne signifierait en rien la fin de « la » théorie
du complot. Tout d’abord, parce que certains crieront toujours au complot,
par réflexe, quelles que soient les preuves tangibles et irréfutables
qu’on leur présente. Mais ce n’est pas le principal. La fin
de « la » théorie du complot signifierait qu’il
n’y en a qu’une seule, celle qui postule que le Pentagone n’aurait
pas été frappé par un avion commercial. Thierry Meyssan,
entre autres, avait spéculé qu’il aurait pu s’agir plutôt
d’un missile, au vu du type d’explosion, des dégâts,
et de certaines anomalies de la version officielle. Même s’il soulevait
certains points intéressants, son argumentaire était faible et
maladroit, et certains éléments plaidaient clairement contre sa
théorie. Les médias, à l’unisson, s’en sont donné
à cœur joie et l’ont descendu en flammes avec des arguments
plus souvent ad hominem que sur le fond. La palme revient sans aucun doute
à Philippe Val, le turbulent rédacteur en chef de Charlie
Hebdo, qui décréta en substance, lors d’un débat
sur Arte
, que toute concession à une quelconque théorie
du complot était une preuve d’antidémocratisme, voire de
nazisme et d’antisémitisme. La messe était dite : toute
référence à Thierry Meyssan ou – pire –
le moindre doute émis à l’égard de la thèse
officielle sur le 11 septembre serait désormais reçu avec
des sourires condescendants ou des œillades réprobatrices.

    Autant
de théories que de zones d’ombre

    Seulement
voilà, il n’y a pas qu’une seule théorie du complot,
loin de là. Il y en a au moins autant qu’il y a de failles et de
zones d’ombre dans la version officielle des événements,
c’est-à-dire une série impressionnante. À noter, d’ailleurs,
que la version officielle est elle aussi une théorie du complot, islamiste
celui-là. Et sur plusieurs points, elle ne tient pas mieux la route que
celles qui la contestent. Au fil des presque cinq années qui se sont
écoulées depuis les attentats, beaucoup de recherches ont été
entreprises sur les attentats du 11 septembre, pas uniquement par les habituels
théoriciens du complot accros à Internet, mais aussi par de très
nombreux citoyens américains inquiets de la direction que prend leur
pays sur l’échiquier international. Parmi eux, des parents de victimes
du 11 septembre, des professeurs d’université, des avocats,
quelques politiciens, y compris européens (faire encadré sur le
mouvement, les actions
en justice
, le sondage
new-yorkais
, les personnalités, la couverture médiatique,
etc. ?). Bien entendu, parmi les hypothèses émises, certaines
ne tiennent absolument pas la route. À la lecture des sites internet
« alternatifs » sur le 11 septembre, on comprend
très vite que pour ne pas perdre son temps, il faut faire le tri et laisser
de côté tout ce qui fait débat, pour ne garder que les points
qui font consensus parmi les sceptiques. À la trappe, donc, toutes les
spéculations sur l’avion inexistant du Pentagone [Note de
do :
les rédacteurs de cet article se plantent complètement
à ce sujet ! Disons qu’il existe un tabou "Thierry Meyssan"
et qu’on n’a pas le droit de dire que son travail à propos du 11 sept
est remarquable.]
, sur les avions des tours jumelles qui auraient été
remplacés par des avions militaires « déguisés »,
et qui auraient tiré de petits missiles juste avant de percuter les tours,
sur le sort des passagers du quatrième vol (écrasé, abattu,
escamoté,… ?), etc. Ces théories manquent souvent de
pertinence et de bon sens, et sont de toute façon invérifiables.
Certains, parmi les paranos, vont même jusqu’à penser que
ces théories sont distillées à dessein par les services
secrets, dans le but de discréditer au passage les explications alternatives
plus sérieuses. Tournons donc le dos à ce panier de crabes pour
nous concentrer sur de l’évident et du vérifiable, et qui
de surcroît met d’accord tous ceux qui doutent : l’effondrement
des tours.

    L’idée
générale des contestataires de la version officielle est que les
tours du WTC n’auraient jamais pu s’effondrer si vite et si complètement
si elles n’avaient pas été piégées de haut
en bas pour assurer leur démolition contrôlée. Il tombe
sous le sens que des terroristes islamistes n’auraient jamais pu bénéficier
d’un accès préalable suffisant aux immeubles ni de la logistique
nécessaire à une telle opération, et que l’hypothèse
d’une démolition contrôlée implique donc des coupables
américains (services secrets, gouvernement, armée,… ?).
À première vue, cette hypothèse paraît totalement
farfelue et contre-intuitive : tout le monde a vu, de ses yeux vu, des
avions s’encastrer dans les tours jumelles, qui se sont ensuite effondrées
à partir des points d’impact. Comment contester l’évidence ?
Pourtant, le doute s’installe lorsqu’on se souvient – voire
qu’on apprend pour la première fois – que le 11 septembre
2001, ce ne sont pas deux tours qui se sont effondrées à Manhattan,
mais bel et bien trois.

     Le
maillon faible de la théorie officielle

    La
troisième s’appelle WTC 7. C’était un immeuble
de 47 étages qui faisait également partie, avec les tours
jumelles (WTC1&2), du complexe World Trade Center. Si les tours jumelles
se sont effondrées très vite après les impacts d’avions
(effondrement de la tour sud à 9h59 et de la tour nord à 10h28),
la tour 7 ne s’est pour sa part écroulée qu’en
fin de journée, à 17h20. Le hic, c’est qu’elle n’avait
essuyé aucun impact d’avion, et qu’elle était apparemment
presque intacte, à quelques incendies mineurs près, apparemment
causés par la chute de la tour nord. De plus, elle s’est effondrée
d’un seul coup, à partir de la base, et dans un mouvement parfaitement
vertical jusqu’au bout. La durée de l’effondrement pose elle
aussi question. En tout et pour tout, il a duré environ 6,5 secondes,
soit à peine plus que la durée théorique (en l’absence
de résistance d’air) de la chute d’un objet du haut de l’immeuble
(environ 6 secondes). Cela signifie que la structure de l’immeuble,
qui avait pourtant eu la force de le soutenir depuis sa construction, n’a
apparemment opposé aucune résistance. C’est comme si tout
ce qui soutenait le bâtiment s’était soudain transformé
en poussière. Généralement, lorsque la base d’un immeuble
cède, comme c’est notamment le cas lors de tremblements de terre,
la partie supérieure n’est pas pulvérisée pour autant.
Le bâtiment bascule d’un côté ou de l’autre, il
reste incliné dans un équilibre instable ou tombe latéralement
jusqu’à terre, mais il casse en gros morceaux, voire reste parfois
d’un seul tenant. On a ainsi pu voir, après des séismes,
des immeubles virtuellement intacts, excepté qu’ils se retrouvaient
inclinés à 45°. Dans le cas du WTC 7, rien de tout cela.
C’est la base qui a cédé en premier, mais la désintégration
s’est poursuivie en un clin d’œil jusqu’aux derniers étages.

    Pour
être précis, en fait de désintégration, il s’agissait
plutôt d’une implosion, puisque le centre de l’immeuble s’est
effondré légèrement avant le reste, entraînant avec
lui les parois extérieures. Tous les débris se sont retrouvés
en un tas bien net, circonscrit à peu près à l’empreinte
au sol de l’immeuble. Si tous ces éléments font furieusement
penser à une démolition volontaire et contrôlée,
cette impression est encore renforcée lorsqu’on regarde les images
de l’implosion . Même volontairement, une telle implosion n’est
pas facile à réaliser. Comme l’explique le site spécialisé
implosionworld.com,
les véritables implosions sont plutôt rares en raison de leur difficulté
technique. Les sociétés de démolition suffisamment expérimentées
– et suffisamment assurées – pour réaliser
de telles démolitions sont fort peu nombreuses dans le monde. Il serait
donc très étonnant qu’un événement aussi irrégulier
et chaotique qu’un incendie ait pu causer une implosion aussi parfaitement
droite, presque artistique. Ce serait d’autant plus étonnant que
le WTC 7 ne serait que le troisième immeuble à structure
d’acier dans l’histoire de la construction à s’effondrer
– supposément – suite à un incendie. Les deux
premiers étaient… les tours jumelles, qui avaient tout de même
reçu de plein fouet l’impact d’un avion de ligne. Même
si la face sud de l’immeuble 7, qui reste invisible sur les vidéos,
était très gravement endommagée par les débris de
l’effondrement de la tour nord, comme l’affirment certains, et que
ces dégâts étaient de nature à causer un effondrement,
on ne comprend pas comment celui-ci aurait pu être parfaitement vertical
et implosif. Enfin, à l’examen de certaines des vidéos, on
voit sur le haut du coin sud-ouest de la tour, au moment où l’immeuble
s’affaisse visiblement et est sur le point d’entamer sa chute, une
série de petits nuages de poussière ou de fumée apparaissant
en une rafale très rapide et à intervalles réguliers, de
bas en haut. Ces petits nuages font évidemment penser aux nombreuses
petites détonations que l’on peut voir sur les images de démolitions
contrôlées.

    L’étrange
aveu du maître des lieux

   Ces
éléments, déjà très troublants, sont encore
corroborés par les déclarations d’une personne bien placée
pour savoir de quoi elle parle : il s’agit du propriétaire
des lieux, le magnat de l’immobilier Larry Silverstein. Sept semaines
avant les attentats, Silverstein avait pris un bail emphytéotique de
99 ans sur les tours jumelles (la tour 7, qu’il avait construite
dans les années 80, lui appartenait déjà). Il
avait heureusement pris soin de s’assurer convenablement, y compris contre
le terrorisme. Dans un documentaire de la chaîne publique américaine
PBS intitulé « Rebuilding America », il tente une
explication de la chute de la tour 7 : « Je me souviens
avoir reçu un coup de fil du commandant des pompiers, qui me disait qu’ils
n’étaient pas sûrs de pouvoir contenir l’incendie. Je
lui ai dit :  » Il y a déjà eu tellement de vies
perdues, la meilleure chose à faire est peut-être de le ‘tirer’
(pull it).  » Et ils ont pris la décision de le tirer,
puis nous avons regardé l’immeuble s’effondrer. »
La traduction littérale est bien entendu peu adéquate. Qu’est-ce
que Larry Silverstein pouvait bien entendre par le terme « pull it »
? Un examen attentif du reste du documentaire laisse peu de doute : le
même terme est utilisé pour la démolition par explosifs
du WTC 6, un immeuble plus petit, irrécupérablement endommagé,
et abattu dans les semaines après les attentats. Donc, selon Silverstein,
le WTC 7 était irrécupérable, et il aurait décidé
de le faire démolir immédiatement, dans le feu de l’action.
D’une part, cette version des faits correspond évidemment à
tous les éléments matériels qui indiquent une démolition
contrôlée par explosifs. Par contre, elle est totalement invraisemblable,
dans le sens où une telle démolition ne peut se faire sans d’importants
préparatifs assez délicats et qui prennent un certain temps [Note
de do : pour préparer la démolition contrôlée
d’une tour, il faut entre deux semaines et deux mois selon la taille et la structure
de l’immeuble]. Non seulement, il était donc impossible de préparer
une telle démolition le jour même, vu les circonstances et le manque
de temps, mais en plus, on saisit mal où était l’urgence.
Si vraiment l’incendie était impossible à contenir (ce que
les photos sont loin de suggérer), il suffisait d’évacuer
la zone, ce qui était fait depuis longtemps au moment de l’effondrement.
Il semblerait donc qu’en tentant d’expliquer l’effondrement trop
parfait d’une tour trop intacte pour s’écrouler spontanément,
Silverstein ait commis une gaffe majeure.

    Des
commissions d’enquête peu curieuses

    Enfin,
il est évidemment intéressant de noter ce que pensent les différentes
commissions d’enquête sur le 11 septembre de cet effondrement
décidément suspect. Le premier rapport d’enquête publié
après les attentats fut celui de la FEMA, l’Agence fédérale
des catastrophes. Manifestement, l’explication de l’effondrement de
l’immeuble 7 a posé problème aux enquêteurs de
la FEMA. Bien entendu, comme il ne pouvait être dû qu’au feu,
ils concluent qu’il est dû au feu. Mais ils sont bien forcés
d’avouer que « les spécificités des incendies
dans le WTC 7, et la façon dont ils ont entraîné l’effondrement
de l’immeuble, restent inconnues à ce jour. Même si la quantité
totale de diesel présente sur les lieux [pour alimenter des générateurs]
contenait une énorme énergie potentielle, l’hypothèse
la plus plausible ne présente qu’une faible probabilité. »
En d’autres termes : c’est certainement l’incendie qui a
causé l’effondrement, mais ça reste inexplicable.

    Pour
la fameuse Commission nationale sur le 11 septembre, les choses sont nettement
plus simples : on ne parle pas de ce qui dépasse du cadre. Le rapport
de la commission ignore jusqu’à l’existence de la tour n°7,
suivant en cela les médias du monde entier, qui ont rediffusé
l’écroulement des tours jumelles jusqu’à la nausée,
mais rarement, voire jamais, celui du WTC 7. Cela évite bien des
explications, mais pour une commission d’enquête, c’est un peu
léger.

    Le
National Institute of Standards and Technology (NIST), lui, a beaucoup travaillé.
Après une enquête de trois ans sur les causes de l’effondrement
des tours du WTC, il a remis un rapport détaillé qui tire les
leçons du 11 septembre et formule des recommandations de sécurité
et de prévention. Pour ce qui est de la tour 7, le rapport du NIST
examine de façon très détaillée la suite des événements
de l’effondrement, et tente d’expliquer ce qui a pu se passer à
l’intérieur de l’immeuble, dans la structure portante. Malheureusement,
on déplore l’absence de détails qui ne cadrent pas dans la
théorie officielle : alors que presque chaque bris de vitre sur
la façade, juste avant l’effondrement, est mentionné en détail,
on cherche en vain une mention des petites « détonations »
du coin sud-ouest, par exemple. Mais surtout, il manque une explication du problème
majeur : comment un incendie relativement limité a-t-il pu causer
l’effondrement de cet immeuble à structure d’acier, alors que
pareille chose n’était jamais arrivée auparavant, même
dans des cas beaucoup plus graves ? Début 2005, l’un des
plus hauts gratte-ciels de Madrid a été la proie de flammes de
plusieurs dizaines de mètres pendant près de 24 heures. Certaines
petites parties de la structure se sont écroulées ça et
là, mais une fois l’incendie éteint, l’immeuble d’acier,
noirci et déformé, était toujours debout. Il en va d’ailleurs
toujours ainsi, sauf le 11 septembre 2001. Bizarrement, le rapport du NIST
ne mentionne pas cette anomalie.

    Les
tours jumelles

    En
admettant la possibilité que la tour n°7 ait été
détruite de façon contrôlée par des explosifs, on
se demande logiquement si cette même possibilité existe pour les
tours jumelles. Sans entrer dans des détails trop techniques, on peut
relever un certain nombre de point intéressants à ce sujet.

    Tout
d’abord, en revoyant les reportages en direct diffusés sur les chaînes
américaines dès l’impact des avions, on se rend compte que
beaucoup d’éléments n’ont jamais été rediffusés
ni répétés. Sur le moment, tous les journalistes présents
et les témoins oculaires parlent de très nombreuses et parfois
très violentes explosions, entre le moment de l’impact des avions
et l’effondrement des tours. Ces explosions ont eu lieu un peu partout
dans les immeubles, y compris à des endroits où il n’y avait
pas le feu (sous les points d’impact), et notamment dans les caves, où
une violente explosion a eu lieu quelques secondes avant l’impact du premier
avion, selon le témoignage de plusieurs membres du personnel d’entretien
qui ont survécu aux attentats. Plusieurs témoins rapportent également
avoir entendu un crépitement et des flashes lumineux juste avant l’effondrement
de la première tour.

    Sur
les vidéos des effondrements, en particulier celui de la tour nord, la
seconde à s’effondrer, on voit apparaître à des intervalles
réguliers des panaches de fumée qui précèdent nettement
la progression vers le bas de l’effondrement. Comme dans le cas du WTC 7,
on peut se poser des questions sur l’absence d’intégrité
structurelle des tours jumelles. Ici aussi, les tours se sont effondrées
à peu près à la vitesse de la chute libre, en dépit
de la théorie officielle qui avance que le sommet des immeubles a fait
s’écrouler successivement chacun des étages sur celui d’en
dessous. On voit mal comment un tel effondrement aurait pu être aussi
rapide et vertical jusqu’au bout. De plus, comment se fait-il que les tours
jumelles aient elles aussi été pulvérisées en morceaux
infimes par leur effondrement, alors qu’elles étaient prévues
pour être d’une solidité à toute épreuve ?
Dans des reportages qui ont suivi le 11 septembre, plusieurs séquences
frappent. Notamment celle de CNN dans laquelle le gouverneur de l’Etat
de New York, Greg Pataki, revient à Ground Zero dix jours
après les attentats. Il décrit ce qui est arrivé aux tonnes
de béton qui étaient dans les tours : « Le béton
a été pulvérisé. J’étais ici mardi [le
11/9], et c’était comme si on était sur une autre planète.
Tout le bas de Manhattan, pas seulement cet endroit-ci, mais d’un côté
à l’autre de l’île, il y avait de la poussière,
une couche de 2 à 3 pouces. Le béton a tout simplement été
pulvérisé. » Dans un autre reportage, un pompier déclare
que le plus gros morceau de débris (hors acier) qu’il a retrouvé
sur les lieux était la moitié d’un clavier de téléphone.
Tout le contenu des tours était réduit en miettes. Toujours par
analogie avec le WTC 7, comment se fait-il que les deux tours se soient
effondrées de façon quasi verticale, plutôt que de basculer
d’un côté ou de l’autre ? Comment se fait-il, aussi,
que des débris aient été projetés au loin dans les
quatre directions ? Et les similitudes ne s’arrêtent pas là.
Sous les décombres des trois tours effondrées, on a trouvé
de grandes flaques de métal en fusion jusque plusieurs semaines après
le 11 septembre ! Si la chaleur dégagée par les incendies
de kérosène a pu entamer la solidité de l’acier des
tours (quoique celui-ci était d’une qualité supérieure
censément résistante à des températures très
élevées), il est tout à fait impossible que ces incendies
aient atteint la température de fusion de l’acier, perchée
à plus de 1500°C.

    [Note
de do : La température maximale atteinte par du kérozène
qui brûle dans les meilleures conditions est de 980 degrés Celsius,
température qui n’était même pas atteinte au WTC puisque
les fumées des incendies étaient noires, ce qui prouve que le
feu manquait d’oxygène. Par contre, une démolition contrôlée
se fait avec des explosifs. Par exemple, l’explosion du C4 provoque une température
de 1650°C]

     L’avis
d’un spécialiste

    Enfin,
les trois effondrements ont suscité des commentaires révélateurs.
À plusieurs reprises, dans les commentaires en direct de journalistes,
ceux-ci ont spontanément évoqué la ressemblance de ce qu’ils
voyaient avec des démolitions contrôlées. Dans leurs récits
des événements, des pompiers ont également tracé
un parallèle avec la destruction par explosifs. Mais, comme ni les journalistes
ni même les pompiers ne sont vraiment des experts en la matière,
il est plus intéressant de se pencher sur le
commentaire à chaud de Van Romero
, un spécialiste
qui étudie les explosifs et leurs effets sur les immeubles et les avions
notamment. Le New Mexico Insitute of Mining and Technology, pour lequel
il travaille, participe à des enquêtes judiciaires, notamment en
matière de terrorisme. Dans une interview accordée à l’Albuquerque Journal,
le 14 septembre 2001, Romero estimait que l’effondrement des tours
semblait « trop méthodique » pour être le
résultat des impacts d’avions et des incendies consécutifs.
Pour lui, cela « ressemblait aux implosions contrôlées
qu’on utilise pour abattre de vieilles structures. […] Il peut s’agir
d’une quantité relativement faible d’explosifs placés
à des endroits stratégiques. » L’idée que
ce scénario implique à tout le moins une complicité interne
ne l’avait même pas effleuré. Pour lui, il s’agit là
d’une tactique classique des terroristes : un premier événement
de diversion attire les secours, puis un second événement augmente
le bilan. Une semaine plus tard, dans le même journal, Romero se rétractait.
Après des entretiens avec d’autres ingénieurs, il ne pensait
plus qu’il y avait des explosifs en jeu, et il soutenait entièrement
l’explication officielle de l’effondrement des tours. Les mauvaises
langues n’ont évidemment pas manqué de noter que le 11 septembre,
Romero était en route pour le Pentagone pour discuter de programmes de
recherche à développer par son Institut, avec des financements
de… la Défense. De là à penser qu’on lui aurait
vivement conseillé de réviser son jugement, il n’y a qu’un
pas que certains franchissent allègrement. Quoi qu’il en soit, sa
première réaction d’expert, spontanée, a été
de pencher pour l’hypothèse des explosifs, ce qui prouve au moins
que l’idée n’est pas totalement farfelue, bien au contraire.

     Conflits
d’intérêts

    À
partir de cette foule d’éléments qui pointent dans la direction
d’une explication incompatible avec la version officielle, il serait évidemment
prématuré et téméraire de tirer des conclusions
détaillées quant à ce qui a véritablement pu arriver
ce jour-là. La plupart des sceptiques déclarés, d’ailleurs,
s’en gardent bien, préférant militer pour l’ouverture
d’une enquête plus sérieuse et indépendante que ce
qui a déjà été fait. En effet, si le gouvernement
Bush déplore l’apparition de « théories du complot »,
on peut dire qu’il ne la doit qu’à lui-même et à
la façon dont il a géré l’après-11 septembre.
Après avoir désigné des coupables « évidents »
sans qu’il y ait eu d’investigation digne de ce nom, la première
mesure a été d’expédier l’acier des tours jumelles
en Asie pour recyclage, avant que de vraies expertises aient pu être effectuées.
Dans le cadre d’une enquête criminelle, on peut considérer
cela comme une destruction de preuves matérielles. Des éditoriaux
enflammés dans des magazines spécialisés dans la lutte
contre les incendies n’y ont rien fait. Par la suite, tout ce qui touchait
à l’enquête sur les attentats s’est trouvé entouré
d’une aura de secret, au nom de la sacro-sainte sécurité.
Les déclarations des officiels américains sur divers aspects du
11 septembre n’ont cessé d’être contradictoires,
voire mensongères. Au lendemain des attentats, Condoleezza Rice,
alors conseillère pour la sécurité nationale, déclara
que toutes les preuves de la culpabilité d’al-Qaïda détenues
par le gouvernement américain seraient présentées au public
« en temps utile ». On attend toujours… Lorsque la
pression pour constituer une commission d’enquête parlementaire sur
le 11 septembre devint irrésistible, Bush finit par céder,
mais les membres désignés étaient loin d’être
aussi indépendants qu’on le disait. Pour ne citer que l’exemple
le plus flagrant de conflit d’intérêt, intéressons-nous
au directeur exécutif de la commission, Philip D. Zelikow. Même
si cet avocat texan n’avait pas le droit de vote au sein de la commission,
son influence était déterminante. C’est lui qui était
chargé de sélectionner les sujets sur lesquels devait porter l’enquête
de la commission, de préparer les briefings des membres, de choisir les
sujets des auditions et les témoins entendus. Il était donc en
quelque sorte la tête pensante en amont de la commission, le filtre préalable.
Ce que l’on connaît moins, c’est la vieille amitié qui
lie Zelikow et Condoleezza Rice, ainsi que d’autres proches de George
W. Bush. Ainsi, Rice et Zelikow ont étroitement collaboré dans
l’administration de Bush père, au cabinet de Brent Scowcroft,
qui était alors conseiller pour la sécurité nationale.
Zelikow a ensuite été le président de l’Aspen Strategy
Group, un think tank qui comptait à l’époque parmi ses
membres Condoleezza Rice, Dick Cheney et Paul Wolfowitz. Rice
et Zelikow ont également écrit ensemble un livre sur l’Europe
après la réunification de l’Allemagne, avant de retravailler
ensemble au début de la présidence de George Bush junior
pour réorganiser le Conseil de sécurité nationale. Le moins
qu’on puisse dire, c’est qu’une telle « indépendance »
n’est pas de nature à couper court aux rumeurs et aux spéculations.
Pas plus d’ailleurs que le fait que le président et le vice-président
aient exigé de déposer ensemble devant la commission, et ce sans
prêter serment.

    Le
11 septembre 2001 à New York et Washington, plus de 3000 personnes
ont trouvé la mort. Cette atrocité ne faisait qu’en annoncer
d’autres, en Afghanistan, en Irak et ailleurs, qui ont coûté
bien plus de vies encore. Elle annonçait aussi le recul insidieux mais
persistant de toute une panoplie de libertés jugées fondamentales
dans les démocraties occidentales. L’enquête sur cet événement,
qui a eu et a toujours des répercussions dans le monde entier, aurait
dû être parmi les plus importantes et les plus colossales de l’histoire.
Cependant, elle a été bâclée, tronquée et
entourée de mystère par une administration dont les principaux
membres appelaient de leurs vœux, peu avant leur accession au pouvoir,
« un
événement catastrophique catalyseur, comme un nouveau Pearl Harbor »

. Dans un pays qui se veut la plus grande démocratie au monde, il est
étonnant que quelques questions bien légitimes à ce sujet
soient perçues comme un scandale.

1. Pour un compte rendu de cette soirée de télévision hallucinante,
lire www.acrimed.org/article1583.html.

2. Plusieurs angles de vue sont disponibles sur www.wtc7.net/videos.html.

3. Un gros plan de ces images, très brèves, est visible à
l’adresse : http://www.plaguepuppy.net/public_html/Flashes/squibview.mpg

4. Début 2006, plus de trois ans après cette déclaration,
une porte-parole de Larry Silverstein a démenti cet apparent aveu de
démolition. Selon elle, il fallait en fait comprendre que son patron
avait décidé, en concertation avec le chef des pompiers, de retirer
les pompiers de l’immeuble. Le terme «pull it» («le tirer»)
signifierait simplement : retirer (de l’immeuble) le contingent de pompiers.
Le problème, c’est que non seulement le terme «pull it»
ne correspond à aucun jargon en vigueur chez les pompiers, mais qu’en
plus, plusieurs sources officielles convergent pour dire que le dernier pompier
avait quitté l’immeuble vers 11h30, soit quelque 6 heures avant
l’effondrement de la tour. Le communiqué précise d’ailleurs
que la conversation entre Silverstein et le chef des pompiers a eu lieu « dans
l’après-midi ».


    Qui
sont les « obsédés du complot » ?

    Bien
entendu, il y a les abonnés de la conspiration, ceux pour qui chaque
événement de portée mondiale cache un complot, qu’il
soit américain, judéo-maçonnique ou autre. Ceux-là
ne s’interrogent généralement pas : ils connaissent
les réponses d’avance.

    Par
contre, ceux qui se contentent de poser des questions, aussi brûlantes
que légitimes, commencent à être trop nombreux pour être
ignorés. Parmi eux, Scholars
for 9/11 truth
, un mouvement qui rassemble un grand nombre d’acteurs
de la vie académique qui ne peuvent plus taire leurs doutes.

    Il
y a également des familles de victimes des attentats du 11 septembre
qui ont refusé le dédommagement que leur proposait le gouvernement
américain à condition qu’elles renoncent à agir en
justice. Plusieurs
procès sont lancés, justement, contre le gouvernement Bush
.

    Même
les médias commencent tout doucement à aborder le sujet. La chaîne
Fox News, très pro-Bush, a diffusé un sujet sur Dylan Avery,
qui a réalisé Loose Change,
l’un des films les plus regardés sur internet. MSNBC, pour sa part,
a interviewé Steven Jones, professeur de physique et membre fondateur
de Scholars for 9/11 truth. Quelques jours plus tard, son université
l’a enjoint à se taire. Lorsque l’acteur Charlie Sheen a publiquement déclaré qu’il ne croyait pas un mot de la
version officielle, les médias ont largement répercuté
ses propos – Hollywood oblige – tout en cherchant à
les réfuter.

    Enfin,
il y a une foule d’anonymes qui réclament, eux aussi, une enquête
sérieuse. Un peu partout aux États-Unis, un véritable « mouvement
pour la vérité sur le 11/9 » s’est constitué
en comités locaux. Apparemment, ils ne mènent pas un combat isolé,
puisque fin août 2004, un sondage
révélait qu’un New-Yorkais sur deux estime que le gouvernement
était au courant à l’avance des attentats, et qu’il
les a sciemment laissé se produire. On est loin d’une poignée
de paranoïques d’extrême droite.

    [Note
de do : un sondage
plus récent
, daté du 22 Mai 2006, montre
que plus de 70 millions d’Américains en âge de voter sont
favorables à une nouvelle enquête sur le 11 Septembre. Ce
sondage est la première étude scientifique à propos de
la croyance des Américains en une dissimulation à propos du 11 Septembre
ou de la nécessité d’enquêter sur une possible complicité
du gouvernement US. Ma page spéciale sur le 11 sept. 2001
est ici : http://mai68.org/pages-speciales/911/911.htm]