Depuis de nombreuses années, les ONG qui soutiennent le peuple palestinien réclament des sanctions contre la politique israélienne qui bafoue le droit international et les droits de l’homme.
L’Union Européenne met enfin en ouvre des sanctions, mais contre le peuple palestinien ! On croit rêver !

Deux poids, deux mesures
Après le refus d’Israël de reverser les droits de douane et de TVA perçus pour le compte des Palestiniens, après les décisions iniques du Canada et des Etats Unis de rompre les liens avec le gouvernement palestinien et de ne plus le financer, cette position indigne de l’Europe révèle encore la politique de deux poids deux mesures qui la caractérise en ce qui concerne la Palestine.
Refuser de financer l’Autorité Palestinienne, c’est encore aggraver la situation de chômage,de pauvreté et de malnutrition qui frappe la peuple palestinien à cause de l’occupation israélienne.
L’Europe s’aligne sur Israël et les Etats-Unis
Elle demande au Hamas :
– de renoncer à la violence. Or depuis plusieurs mois, le Hamas a respecté une trêve des actions militaires. Pourquoi l’Europe ne demande-t-elle pas aussi à Israël de cesser sa violence d’état (bouclages, enclavement, bombardements de civils et assassinats) et sa colonisation incessante ?
– de reconnaître Israël. Or le Hamas s’est engagé dans un processus politique et propose une trêve de longue durée en échange de l’évacuation des territoires occupés depuis 1967. Où, ailleurs dans le monde exige-t-on d’un peuple occupé qu’il reconnaisse inconditionnellement la puissance occupante ?

L’Europe punit les Palestiniens d’avoir « mal voté »
Le vote « Hamas » traduit la volonté des Palestiniens d’améliorer leurs conditions d’existence, d’assainir des institutions et d’avoir une vie plus sûre. En suspendant son aide, l’Europe pousse le gouvernement palestinien à rechercher d’autres financeurs qui ne sont pas des modèles de démocratie. Quelle image donnons nous de la démocratie en nous arrogeant le droit de contester les choix libres d’un peuple ? Cela peut être lourd de conséquences pour l’avenir…

L’Union Européenne continue de donner des gages à la puissance occupante pour poursuivre sa politique unilatérale d’annexion et de violation du Droit international. Elle a refusé de publier un rapport critique de ses propres diplomates sur l’emprise israélienne à Jérusalem Est. L’Union Européenne bafoue elle-même le Droit, elle se déshonore.

Au contraire, elle doit exercer des pressions et des sanctions diplomatiques et économiques pour obliger Israël à mettre fin à l’occupation, à la colonisation et détruire le « mur ». Sans cela, l’Europe rend vain tout espoir de Paix dans cette région.
le 14 avril 2006

Plateforme nantaise des ONG pour la Palestine, 21 allée Baco 44000 NANTES afpsnantes@wanadoo.fr
Association France Palestine Solidarité, Pays de Loire Gaza Jérusalem, CCFD, CIMADE, GASPROM, LDH, MRAP, Club des Palestiniens nantais, Enfants Réfugiés du Monde, UJFP

—– Original Message —–
From: Infocom Ldh
To: infocom-LDH@ldh-france.org
Sent: Tuesday, April 18, 2006 4:21 PM
Subject: [infocom-ldh] Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens : appel à rassemblement

A la suite de la décision du Conseil des ministres de l’Union Européenne de suspendre l’aide financière directe à l’Autorité palestinienne, les organisations membre du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens ont adopté la déclaration ci-dessous. Ces organisations se rendront, le mercredi 19 avril à l’Hôtel Matignon, afin d’y protester contre la suspension de l’aide financière directe de l’Union européenne à l’Autorité palestinienne. Elles exigeront le rétablissement de cette aide vitale pour la population des territoires palestiniens occupés.

Elles appellent les Franciliennes et les Franciliens à soutenir leur démarche en participant au rassemblement organisé ce même jour, à 18 h 30, à proximité de l’Hôtel Matignon (angle de la rue de Varenne et de la rue du Bac).

Rétablissement de l’aide financière aux Palestiniens !

Les ministres des Affaires étrangères des 25 pays membres de l’Union européenne viennent de suspendre l’aide financière directe à l’Autorité nationale palestinienne. Chacun le sait, l’arrêt de cette aide aura des conséquences économiques et sociales dramatiques dans un contexte où la population des territoires palestiniens occupés se trouve déjà en situation d’urgence humanitaire. 140 000 agents de l’État privés de traitement, c’est près d’un million de Palestiniens privés de ressources.

Nous condamnons une décision qui revient à infliger une punition collective à tout un peuple à la suite des récentes élections législatives en Palestine, dont l’UE elle-même a reconnu le caractère démocratique.

Le peuple palestinien se trouve victime d’une stratégie des autorités israéliennes – confortée par les décisions de l’Union européenne et, auparavant, l’attitude de la communauté internationale – visant à l’isoler politiquement et physiquement, à le soumettre à une pression militaire intensifiée, à l’étrangler économiquement, à le pousser au désespoir.

Cette volonté ressort des déclarations contestant la légitimité du président de l’Autorité palestinienne et du gouvernement palestinien, de l’assaut récemment donné à la prison de Jéricho pour y capturer des responsables politiques palestiniens dont le secrétaire général du FPLP, de la transformation de Gaza en une prison où Israël affame la population, des raids aériens qui ont repris contre ce territoire et y ont fait de nombreuses victimes. Elle prolonge la construction accélérée, en Cisjordanie et à Jérusalem, du mur d’annexion qui vise à détruire les structures de l’Autorité nationale palestinienne et à priver les Palestiniens de leur droit à disposer d’un État viable, aux côtés de l’État d’Israël, comme le demandent les multiples résolutions des Nations unies.

C’est à cette entreprise que l’Union européenne vient de prêter son concours, encourageant une logique de guerre et éloignant un peu plus une solution de paix juste et durable dans cette région.

La poursuite de cette aide vitale a été conditionnée à des engagements politiques du nouveau gouvernement palestinien, alors qu’aucune pression n’a jamais été exercée sur l’État d’Israël pour qu’il cesse de violer le droit international.

Nous exigeons des gouvernements concernés, et tout particulièrement des autorités françaises qui ont accepté scandaleusement de participer à l’isolement des Palestiniens, qu’ils reviennent sur leur décision.

Signataires : Les Alternatifs, Americans Against the War, Association des combattants de la cause anticolonialiste (ACCA), Association France-Palestine-Solidarité (AFPS), Association des jumelages France-Palestine (AJFP), Association pour la taxation des transactions financières et l’aide aux citoyens (ATTAC), Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), Centre de recherches et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM), Collectif Faty Koumba (CFK), Collectif des musulmans de France (CMF), Comité Paix Palestine-Israël de Saint-Denis (CPPI), Comité de vigilance pour une paix réelle au Proche-Orient (CVPR-PO), Coordination des comités Palestine d’Ile-de-France, Droit-Solidarité, Coordination des groupes femmes Égalité, Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes en noir, Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Mouvement de la paix, Parti communiste français (PCF), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Union générale des étudiants de Palestine (GUPS-France), Union juive française pour la paix (UJFP), Union syndicale Solidaires, les Verts.