Depuis que l’humanité existe, la diversité des pays et des régimes politiques a été un moteur du progrès. Voltaire aurait été arrêté si Genève avait appartenu à la France et, bien avant lui, Calvin n’aurait pas pu fonder la révolution qui fit tomber la féodalité. Si on remonte encore trois siècles en arrière, les idées de base des hérésies progressistes n’auraient pas pu surviivre à la Croisade Albigeoise par l’exil si un état européen avait existé. Tout aurait été anéanti et perdu pour l’humanité.

Depuis l’antiquité, les empires ont été conquis par leurs concurrents lorsque leurs structures sociales devenaient trop rétrogrades. Les systèmes sociaux stagnants ont été bousculés par le progrès économique et social dans d’autres pays.

Mais, au départ, toutes les idées justes ont été minoritaires et, en général, elles n’ont pas pu prospérer longtemps là où elles étaient nées car la répression a frappé leurs auteurs et défenseurs. Il a presque toujours fallu que les progressistes s’exilent.

La Chine s’est vue imposer, par ses classes dominantes, un système féodal-mandarinal-bureaucratique qui a duré des siècles sans jamais être mis en cause de l’intérieur de manière décisive. Il a fallu l’arrivée des marchandises occidentales au XIX siècle pour que, soudain, tout soit bousculé et le pays se reveille mettant en cause son propre système. Combien de temps aurait pu encore durer ce système mandarinal si la Chine avait été le seul pays au monde? Sans doute, fort longtemps.

C’est ce qui risque de nous arriver avec la mise en place du « nouvel ordre mondial » des oligarchies financières, dont la « construction européenne » est une composante essentielle. Pensée unique, gouvernance unique… On va d’abord vers des états uniques « continentaux » ou presque, ensuite vers un état mondial. Où pourront alors s’exiler les porteurs d’idées de progrès qui « dérangent » ? Où pourront se développer les idées nouvelles et progressistes? Nulle part.

Contre le nouveau madarinat, contre la pensée unique, pour éviter la stagnation de la planète…

VOTONS NON!

Sortir de l’Europe

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