Mouvements qui, rappelons-le, n’existeraient dans leur immense majorité simplement pas sans les grands méchants syndicats. Faire peser la responsabilité de l’échec des dernières mobilisations sur les syndicats serait le signe d’une ignorance et bêtise crasse, si ce n’était pas avant tout une manoeuvre politique. Et désigner les syndicats comme ennemi intérieur du mouvement social, question « entre-soi puriste », on fait difficilement mieux.

Mais quand le projet politique défendu se résume à « l’émergence d’une puissance autonome » depuis on ne sait où, il reste permis de s’interroger sur les cerveaux derrière la dite manœuvre. Les bloom vont encore bloomer longtemps à ce rythme. Bref, c’est bien beau de se réclamer de « l’essentiel est dans l’articulation », mais si l’articulation c’est autour de vous, nos revoltes n’iront qu’aussi loin que ne peut marcher un pantin désarticulé.