Il est dénoncé dans ce document l’agissements des juges qui « exagèrent des accusations pénales dans l’unique objectif d’empêcher l’élargissement des personnes arrêtées dans le cadre de manifestations publiques de protestation sociale », qui « persécutent en ordonnant des enquêtes de services de renseignements contre des mouvements sociaux » et est exigé la libération immédiate de tous les détenu(e)s . Parmi les signatures internationales, on trouve des organisations de défense de droits humains comme Justicia Global du Brésil; l’Association des Avocats de Défense des Droits de l’Homme de Colombie, l’ ADEVI de Pérou et des personnalités comme les méxicaines Marie Claire Acosta Urquidi (membre du Conseil de Direction du CEJIL et Ana Esther Ceceña, ex secrétaire des Droits Humains de l’Ambassade méxicaine, les académiques étasuniens Michael Hart et James Petras, la journaliste espagnole Maruja Torres et l’economiste francais Pierre Salama, parmi la cinquantaine de signatures étrangères.

En plus de représentants des organisations qui composent Alerte Argentine, furent présents lors de la remise du document le doyen de la Faculté des Sciences Sociales, Federico Schuster et un représentant du collectif italien Basta Ya! Des copies des lettres des prisonnières de Caleta Olivia, en grève de la faim pour dénoncer les catastrophiques conditions de détention auxquelles elles sont soumises depuis leur arrestation le 6 septembre dernier.

Ceci est le texte du document et la liste des adhésions :

L’ INJUSTICE EN ARGENTNE

Les signatures ci-dessous, dénoncons la situation d’insécurité et l’absence de défense juridique qui se vit en Argentine, à partir des faits publics et évidents qui visent à mutiler le plein exercice de la démocratie : en ce moment il y a plus de 40 femmes et hommes prisonnier(e)s pour avoir défendu leurs droits.

Il a été franchi un seuil à partir duquel les autorités se moquent des garanties juridiques et ignorent des droits constitutionnels, pour discipliner et menacer de prison une société qui continue à être immergée dans sa plus profonde crise historique.

Cette justice n’a pas de bandeaux sur les yeux, ni de balances.

C’est un instrument efficace et cohérent, qui :

* Emprisonne ceux qui se servent de leurs droits à manifester librement, en utilisant une police de civil ou des provocateurs appartenant aux services d’Etat de renseignements ;
* Accuse les manifestants sans plus de preuves que le témoignage des propres agents policiers chargés de leur arrestation ;
* Exagère des figures pénales pour adjuger aux détenu(e)s des délits qui permettent pas de liberté provisoire ;
* Oblige les personnes ainsi condamnées à souffrir une autre peine quotidienne, celle d’être emprisonné dans des conditions déplorables ;
* Utilise le pouvoir d’Etat pour persécuter des référents des organisations qui revendiquent, avec l’évidente posture de décapiter ces conflits et de ne pas les résoudre ;
* Cherche à rendre difficile le travail des avocats, en les trompant et en éludant pour générer des situations qui rendent difficiles de fait tout exercice de la défense ;
* Menace d’expulser des travailleurs qui ont récupéré les fabriques qui furent vidées par des entrepreneurs frauduleux, qui quasiment toujours ne sont pas condamnés par la justice ;
* Dans le même temps et avec la même logique, les mêmes juges qui emprisonnent ceux qui revendiquent leurs droits laissent impunis les plus horribles crimes commis dans la récente période démocratique, comme c’est le cas du juge Galeano qui a dirigé l’enquête sur l’attentat de la AMIA (institution juive, dizaine de morts) et qui est aujourd’hui accusé d’avoir détruit des preuves, d’avoir acheter des témoins et d’être le responsable de l’impunité dans cette affaire.

La Justice a couvert les crimes de la dictature des années 70, la construction de l’impunité des années 80 et le crime économique des années 90. Maintenant, elle tente à travers des différents jugements de limiter les garantes citoyennes protégées par la Constitution Nationale et les traités internationaux.

Nous considérons que la responsabilité n’est pas seulement du ressort des ces fonctionnaires judiciaires qui déshonorent leurs charges mais également celle du gouvernement de Néstor Kirchner, qui fomente cette fausse « légalité » pour couvrir une politique de répression judiciaire face au croissant mécontentement social et aux manifestations pour l’effectivité des droits sociaux.

Nous dénoncons publiquement ces juges et ces fonctionnaires politiques.

Et leur exigeons :

1. Qu’ils reconnaissent le statut de prisonnier(e)s politiques à tous ceux qui ont été privé(e)s de leur liberté lors de manifestations publiques à but de revendication sociale
2. Que cessent les interprétations exagérées effectuées dans les jugements pour les encadrer dans des conduites ou des causes pénales inexistentes au vue des faits réels et qui constituent des précédents juridiques inacceptables, ce, dans le but d’inculper et d’emprisonner ceux qui participent à des manifestations.
3. Que cesse la persécution des organisations sociales et de leurs référents, ordonnée par les Services de Renseignement.
4. Que cesse la participation de personnel policier sans uniformes ni identifications lors des manifestations publiques.
5. Que les dénonciations de torture, abus et mauvais traitements infligés par la police aux détenu(e)s soient soumis à enquête.

Liberté à tous les prisonnier(e)s qui le sont pour avoir défendu leurs droits.

ALERTA ARGENTINA

http://www.alerta-salta.org.ar

octubre 2004

Font partis de Alerta Argentina :

Movimiento de Trabajadores Desocupados de Solano (MTD Solano)

Movimiento Teresa Rodríguez (MTR)

Unión de Trabajadores Desocupados de Mosconi (UTD)

Red de Intelectuales, Artistas y Académicos (RIIA)

Equipo de Educación Popular de la Universidad Popular de las Madres de
Plaza de Mayo

Universidad Trashumante

Comisión contra la Represión Policial y la Impunidad en Zona Norte

Colectivo Intergalactika

La Fogata

Programa Juana Pimienta (FM La Tribu)

lavaca.org

Adhèrent à ce document :

International :

1. Justicia Global (Brasil)
2. Mariclaire Acosta Urquidi, miembro del Consejo Directivo del Centro por
la Justicia y el Derecho Internacional (Cejil), ex subsecretaria de
Relaciones Exteriores para los Derechos Humanos y la Democracia, fundadora
de la Academia Mexicana de Derechos Humanos (México)
3. Asociación Colombiana de Abogados Defensores de Derechos Humanos
« Eduador Umaña Mendoza » (Colombia)
4. Rosalía Storck, Comisión de Derechos Humanos Alto Hualliaga (Perú)
5. María Eugenia Villareal, End Child Prostitution and Trafficking/Ecpat
(Guatemala)
6. Ana Esther Ceceña, Consejo Latinoamericano de Ciencias Sociales
(CLACSO), Revista Chiapas (México)
7. Michael Hart, profesor universitario, autor de Imperio (USA)
8. Maruja Torres, periodista y escritora (España)
9. Pierre Salama, economista, profesor de la Universidad de París (Francia)
10. Observatorio de la Deuda en la Globalización, Cátedra Unesco de la
Universitat Politécnica de Catalunya (España)
11. James Petras, filósofo, profesor de la Universidad de Nueva York (USA)
12. Marina Sitrin, abogada, integrante del National Lawyers Guild,
profesora de New York University (USA)
13. Angela Hernández, Suyasun (Perú)
14. Mónica Pinzón, Universidad Rafael Landivar (Guatemala)
15. Leonid Ávila Guarnizo, presidente de la Federación de Defensores
Públicos de Colombia (Colombia)
16. Jóvenes en Resistencia Alternativa (México)
17. Odile Bouchet (Toulouse, Francia)
18. Pacho Dellagiovanna (Brescia – Italia)
19. Grupo de Apoyo a Madres de Plaza de Mayo en Barcelona (España)
20. Luz Marina Hache Contreras, integrante de la Junta Directiva del
Sindicato de Empleados Judiciales, responsable secretaría de Derechos
Humanos (Colombia)
21. Raúl Zibechi, escritor-periodista (Uruguay)
22. Manuel Augusto Fajardo Cravero, abogado (Perú)
23. Iniciativa Socialista de Izquierdas (Andalucía-España)
24. Associazione Ya Basta! Marche (Italia)
25. Estela Heredia (Nicaragua)
26. Doctora Claudia Lozana (Berlín-Alemania)
27. James Brennan, historiador, Universidad de California (Estados Unidos)
28. Asociación de Defensa de la Vida (ADEVI) (Lima-Perú)
29. Red Latina Sin Fronteras (España)
30. Antonio Martín Segovia, Cercle Obert de Benicalap (Valencia-España)
31. Blog Colectivo Manzanas Podridas (España)
32. Andre Gunder Frank (Luxemburgo)
33. Javier Auyero, profesor de sociología, Stony Brook (Nueva York-USA)
34. Joseph Huff-Hannon, MoveOn (USA)
35. Graciela Monteagudo, Proyecto Autonomista Argentino (USA)
36. Jennifer Schockemoehl (USA)
37. Aníbal Quijano (Perú)
38. Asociación para el rescate de lo Público ASOPÚBLICO (Colombia)
39. Dora Lucy Arias (Bogotá- Colombia)
40. Arquitecto Osvaldo Justo Martínez (Verona, Italia)
41. Timo Berger, periodista (Alemania)
42. Agustín Prieto, escritor (Canadá)
43. Giorgio Camerucci (Italia)
44. Colectivo de Colombianos Refugiados en Euskadi
45. Las Penelopes, colectivo feminista (Francia y España)
46. Cristina Civale, escritora (Italia)
47. Ivonne Zimmermann, historiadora (Suiza)

National :

48. Asociación de Mujeres por los Derechos Humanos-AMMAR Capital
49. Agrupación de Vendedores Ambulantes 16 de JULIO
50. Asociación Ex Detenidos-Desaparecidos
51. Federico Schuster, decano de la Facultad de Ciencias Sociales, UBA
52. Héctor Hugo Trinchero, vicedecano de la Facultad de Filosofía y
Letras, UBA
53. Cátedra Libre de Derechos Humanos de la Facultad de Filosofía y Letras
de la UBA
54. Asamblea Permanente por los Derechos Humanos de Rosario
55. Fernando Raimondo, prosecretario de Seube, Facultad de Filosofía y
Letras, UBA
56. Andrés Ruggori, prosecretario de Extensión Universitaria, Facultad de
Filosofía y Letras, UBA
57. Movimiento de Trabajadores Desocupados (MTD) de La Matanza
58. Sylvina Walger, periodista
59. Asociación Travestís Transexuales Transgeneros Argentinas
60. Eduardo Murúa, Presidente del Movimiento Nacional de Empresas Recuperadas
61. Eduardo Lucita, Economistas de Izquierda (EDI)
62. Pablo Vommaro, subsecretario de Planificación, Facultad de Filosofía y
Letras, UBA
63. Esteban Chiaramia, consejero directivo Facultad de Filosofía y Letras,
UBA
64. René Girardi, secretario de Extensión Universitaria, Facultad de
Filosofía y Letras, UBA
65. Diego Pirotto, prosecretario de Transferencia y Desarrollo, Facultad
de Filosofía y Letras, UBA
66. Amsafe Rosario (sindicato docente)
67. Flavia Costa, periodista
68. Susana Asaf, programa A galopar FM Del Sur (Esquel Chubut)
69. Asamblea de Almagro (Corrientes y Medrano)
70. Liliana López Foresi, periodista-Integrante de la Mesa Directiva de la
A.P.D.H/ Miembro del Consejo Asesor de la Cát. Libre Germán Abdala de la
Univ. de La Plata
71. Maristella Svampa, socióloga, investigadora del Conicet, Universidad
Nacional Sarmiento
72. Gabriela Massuh, Instituto Goethe Buenos Aires
73. Roberto Gargarella, profesor de Derecho Constitucional, UBA,
Universidad Di Tella
74. Emilio Taddei, Observatorio Social de América Latina, Consejo
Latinoamericano de Ciencias Sociales
75. Juan Carlos Volnovich, psicoanalista
76. Zanón, fábrica recuperada por sus trabajadores
77. Oscar Kuperman-Mesa Nacional de CUBa (Coordinadora de Unidad Barrial)
MTR Movimiento
78. Sergio Ciancaglini, periodista
79. Claudio Pandolfi, abogado, integrante de Correpi, miembro del consejo
directivo del Colegio de Abogados de Lomas de Zamora y defensor de
movimientos sociales.
80. Horacio Tarcus, historiador, director del Centro de Documentación e
Investigación de la Cultura de Izquierda (CEDINCI)
81. Gabriel Ganón, UNR, Asociación de Defensores de Derechos Humanos (ADDH)
82. Hernán López Echague, periodista, escritor
83. Asamblea Popular Parque Chacabuco
84. Clara Algranati, Observatorio Social de América Latina, Consejo
Latinoamericano de Ciencias Sociales
85. Judith Gociol, periodista
86. Marina Schifrin, docente, Bariloche
87. José Seoane, Observatorio Social de América Latina, Consejo
Latinoamericano de Ciencias Sociales
88. Asamblea Popular de Olivos
89. Liliana Daunes, periodista
90. Cristina Feijoó, escritora
91. Ezequiel Adamovsky, docente UBA e integrante de la Asamblea del Cid
Campeador
92. Elena Scirica, docente UBA
93. Elsa Nélida Gorbolino, poeta
94. Encuentro de Ong’s con Trabajo en Vih/Sida de Córdoba/ Adriana
Revol/Luis Vega
95. Luis Giménez, Corriente El Militante
96. Dr. Pablo Alabarces, secretario de Posgrado, a cargo de la Secretaría
de Investigación. Facultad de Ciencias Sociales (UBA)
97. Mariano Andrade, sociólogo-investigador UBA
98. Revista La Maza
99. Javier Martín Amuna, profesor de Historia
100. Dr Gerardo Caviglia
101. María Cristina Güeña, docente
102. Colectivo Situaciones
103. Alejandro Fernando Burlon, físico
104. Familiares de las Víctimas Comisaría 25 Pueblo Nuevo
105. Eliza Novillo Torres, profesora universitaria
106. Claudia Acuña, periodista
107. Daniel Vilá, periodista
108. Organización Socialista Libertaria
109. Periódico La Calle
110. Juntos por la Vida (Rosario)
111. Fundación Descida
112. Inés Izaguirre, profesora e investigadora UBA
113. José Luis Bonifacio, docente UNCo
114. Gaspar Griñón, periodista
115. Eduardo Molinari, artista plástico y docente universitario

Les signatures suivent……….